dimanche 26 septembre 2010

- Pechcourses 2010


Dimanche matin, je m'éveille sans le réveil, il fait beau, l'envie est là, je décide d'aller aux Pechcourses à Pechbusque.
Je n'y suis pas revenu depuis mes débuts en course à pied en 2003, 32ème en 50'47".
On va pouvoir juger de l'évolution.


Aucune préparation spécifique après une semaine chargée en vue du Challenge du Sud Ouest et des Templiers.
La veille encore je ne pensais pas courir cette course atypique, 10,6km sur route avec de belles pentes et 300md au final.



Ça part assez vite, sans m'affoler je suis dans les douze premiers. Je cours à mon rythme, m'abritant autant que je peux du vent de face en me planquant derrière un plus grand.
Les descentes et les montées s'enchaînent, on reprend quelques gars, je bois un verre d'eau à deux ravitos.




La dernière montée d'environ deux kilomètres arrive, jusque là je me suis plutôt économisé, j'ai un projet imminent bien plus important.
J'accélère quand même pour rattraper un gars, il ne se laisse pas faire et ensemble on en double un autre, à vue d'oeil un V1.



Arnaud tout sourire dans le faux plat final.
Je finis aussi fort que possible et passe la ligne 7ème en 41'43". Nette évolution en 7 ans, mais je m'en doutais un peu...
Même pas fatigué, après quelques minutes je pars effectuer un footing de récup en prenant des photos et m'accorde une bonne séance d'étirements.



C'est chiant de faire un podium, il faut attendre la remise des prix plus d'une heure en tournant en rond ;-)
Nom de club trouvé le matin même à l'inscription Off Road. Pourquoi pas ?




Voici le moment du podium, je suis donc 2ème V1.




Une casquette et une bouteille de blanc en main, retour à la maison pour prendre un peu de repos.
La semaine ne fait que commencer.
Au final bien content de ma sortie. Dénivelé facilement avalé, normal par rapport au trail, des paysages sympas, quelques connaissances traillesques rencontrées et une vitesse toujours au rendez vous.
On passe à la suite.



samedi 18 septembre 2010

- Pic de Nore


A l'invitation de Benoit, je me rends à Cabrespine dans la soirée de vendredi. Pour un départ prévu à 7h (!) le samedi, pas question de faire la route le matin, à moitié endormi.
Ça me permet de voir dans mes phares quelques bestioles sur les petites routes audoises : je m'arrête pour laisser traverser un joli blaireau (un vrai, pas un con) et un peu plus loin, une biche court à côté de la voiture avant de plonger dans la nature. Sympa.
La nuit est bonne, mais il pleut légèrement jusqu'à l'aube.




On démarre donc à 7h de Cabrespine alors que la nuit s'achève. Il ne pleut plus mais le ciel est bien bouché.



Nous sommes cinq sur la sortie, Benoit qui prépare la Diagonale, Fred, Linda et Jerôme qui comme moi seront aux Templiers.
On monte assez vite de grosses côtes pour rejoindre le GR36.



Le jour s'est levé découvrant des paysages sympas. Les sentiers sont agréables, juste piégeux sur les rochers humides.




On va alterner tout le long de bonnes parties roulantes et de grosses montées, le tout à un bon rythme.





On évite un vallon voisin où l'on entend et aperçoit des chasseurs et leurs chiens. Seul Fred en orange est vraiment visible de loin.






Descente rapide sur un super sentier à travers bois, Jérôme s'est fait flasher.







Petite halte sur le patrimoine local : les anciennes glacières où la glace descendue du Pic était stockée.








Devant une autre glacière, encore plus grande.





Rare partie de route, on traverse Pradelles Cabardès. Il n'y a pas foule en cette heure matinale.








Et après le village, nouveau mur à monter pour s'approcher du Pic.








Brouillard partout et températures plutôt fraîches,mais on monte vite, on n'a pas froid.







Nous voici au Pic de Nore, 1241m.
Superbes paysages autour de nous et belles vues sur les plaines avoisinantes. En fait, rien du tout : du brouillard partout, tellement épais qu'on ne voit même pas la base de l'immense pylône de l'émetteur.





On redescend donc aussitôt pour une longue partie sur pistes. Ce n'est pas ce que je préfère, mais ça me prépare aux longues portions sur le causse, que j'imagine usantes pendant les Templiers.





Après quelques kilomètres de descente, on repart en montée sur de sympathiques monotraces.








On traverse quelques hameaux, ça monte toujours, en courant s'il vous plaît.






Arrivée sur de larges crêtes, le ciel est malheureusement toujours bouché. Mais il ne pleut pas, c'est déjà ça.


En face de nous le Pic de Nore, toujours invisible dans la brume.






Suit une belle descente, assez technique. Encore une bonne préparation pour les Templiers où certains passages sont annoncés chauds.




Forcément, ensuite il faut encore monter, en pente douce dans les bois. Toujours de très jolis sentiers.







Cette fois c'est bon, c'est la descente finale sur Cabrespine.




On dévale toujours assez vite, sur un sentier agréable, technique par endroits.





Sitôt arrivés, bain froid anti courbatures pour Fred et Jérôme.






L'équipe du jour, rapide et efficace. On aura avalé ces 30km et 1500md en environ 4h30, pas mal. Les sentiers étaient vraiment biens, dommage pour les paysages gâchés par la météo.
Le temps de boire un coup au village, nous voila repartis chacun de notre côté. Quand même fatigué, je m'arrêterai sur l'autoroute pour une mini sieste de cinq minutes, qui finalement durera une heure...



lundi 6 septembre 2010

- Trail du Pic de Montalet


Lacaune, samedi 16h
A peine arrivé sur place, j'ai déjà perdu une place au classement : François Puig est là, fera le 24km et est toujours devant moi. J'ai un vague espoir de Top10, mais tout dépendra du plateau présent et surtout de ma forme après la perf du Trail des Cazelles qui date d'une semaine à peine.
Mon dossard récupéré, je croise Pascal et ses proches, puis arrivent Manue et Christian. Et ça discute, et ça parle trail…Mais je dois quand même les laisser car j'ai prévu d'aller reconnaître les pistes du haut du parcours en vtt.





Le temps de m'équiper, je démarre du Col de Piquotalent, direction le Roc de Montalet. Le parcours est sympa, de larges pistes, de jolis paysages et des traversées de bois à découvrir demain. Je repère une partie du tracé, fais quelques photos, avant d'atteindre le rocher et sa vierge.




Joli point de vue sur les alentours depuis le sommet du parcours. Je m'habille un peu plus avant de redescendre les pistes, un vrai plaisir.





Je croise les motards de la course et réponds à leur signe de main =< , ça va je n'ai pas oublié comment on fait (j'ai été motard dans une vie antérieure, en 600 Bandit).





Retour au camping, où j'accepte finalement toutes les invitations : je devais manger et dormir en tête à tête avec mon vtt mais je me fais embusquer par Pascal pour partager apéro et repas avec sa famille. Le plus dur fut de ne prendre qu'un seul Ricard et de ne pas abuser de l'excellent magret grillé.
Ensuite j'honore l'invit de Manue et Christian en partageant leur chalet et la chambre de leur fils. Le week end peut s'arrêter là, il a déjà été excellent. Mais il y a quand même un trail à courir le lendemain.









Le départ de la course est assez tardif, à 9H45. Ca laisse le temps de flâner et de se préparer, mais on risque de souffrir de la chaleur.

Damien Vierdet est aussi là, encore une place perdue.







Avec Martine et Marc Andrieux, Manue et Raphaël.








On démarre la course par un tour de stade, quelques centaines de mètres en ville puis un sentier qui nous amène dans les bois. Je suis placé environ dans les quinze premiers, je tiens un bon rythme sur une première partie assez roulante, en compagnie de Pascal, pour une fois on ne se poursuit pas.









A la séparation avec la course de 8km, Christian m'annonce 12ème, tout va bien. A partir de là ça monte sérieusement, environ 300m à prendre par de supers sentiers à travers bois. Je suis toujours bien, je bois toutes les 10 minutes au bidon et mange un bout de pâte de fruit. Je ne me rappelle pas de tout, je sais juste que j'ai les jambes et que le parcours est bien. Je passe François, on s'encourage, il m'avait dit qu'il n'était pas en forme et le confirme.






J'effectue la montée avec Lionel dont j'avais fait connaissance durant le calvaire de la Salvetat. Nous sommes environ 10ème et avons le même rythme. Sur la portion plate juste avant de rejoindre la piste visitée hier en vtt, je rejoins un coureur typé "route", reste un peu derrière puis le dépasse. A l'embranchement on nous encourage, pas le temps de remercier, je suis concentré dans ma course.






Nous voilà sur le faux plat montant, Lionel, Didier Tailhade (j apprendrai plus tard qui il était) et moi.

Toujours un gros rythme, même si Maxime Durand revient derrière nous et nous dépasse…en voiture.






On plonge rapidement dans les bois, d'abord par une piste puis par un petit sentier serpentant à travers les arbres. C'est l'éclate totale pour moi (ce sera au sens propre pour certains au vu des genoux ensanglantés à l'arrivée), Lionel suit bien mais Didier est distancé, apparemment pas à l'aise dans les descentes un poil techniques.


Après un brusque changement de direction, on attaque aussitôt une remontée, toujours à travers bois. Je suis avec Lionel et même si on ne chôme pas, on arrive à discuter en grimpant, c'est sympa. On passe un coureur un peu cuit, d'autres devant ne sont pas bien loin. Nouvelle descente à fond la caisse, au milieu d'une haie de randonneurs qui ne ménagent pas leurs encouragements.







Nouvelle montée, quelques parties à découvert au milieu de la lavande (?), puis on rejoint la piste suivante, plus sablonneuse et caillouteuse. On y croise les deux premiers du 60km de l'Enfant Sauvage, à notre tour d'encourager. Sylvain Ratia, dépassé plus tôt dans une côte, revient et nous passe à son tour. Je m'accroche un peu puis le laisse filer, incapable de suivre.








Au pied du Roc de Montalet, je fais une halte rapide au ravito : un verre de coca pour moi et un d'eau dans le bidon. Cela suffit pour que deux gars me passent. La montée est courte mais moins facile qu'hier en vtt.







J'y croise Christian et Raphaël qui m'encouragent et poursuis vers le sommet. Nous sommes cinq ou six coureurs assez rapprochés, en haut du rocher ça gueule pour nous booster.







Gros éboulis à franchir avant le sommet.







Belle vue sur la montée pour les spectateurs.






Passage éclair au pied de la Vierge, un salut à Steph et Maxime et je plonge dans la portion technique, prudemment.






Un virage à gauche et j'aborde un bon sentier qui plonge à travers bois. Un peu fatigué, je n'ai pas assez de jambes pour aller aussi vite que souhaité, mais je dépasse quand même Didier, toujours pas à l'aise. Quand la pente s'adoucit il revient sur moi et nous faisons un bout de chemin ensemble.


Mais un insecte à la bonne idée de venir se ficher au fond de ma gorge. J'arrive à respirer, pensant à Pascal qui a mis un jour à en recracher un, mais j'essaie de l'éjecter pendant cinq minutes avant d'y arriver. Du coup avec ma respiration irrégulière j'ai perdu du terrain. Nous avons passé le hameau des Vidals et il reste juste un grosse bosse.

Je prends un gel et petit à petit je reviens sur les cinq gars groupés devant moi. Le classement de la quatrième à la dixième place va se jouer là, entre nous. Ca monte vraiment fort, on marche tous, personne ne semble faiblir.

La cote dure bien cinq minutes et dès la relance dans la descente le groupe explose. Je passe Didier, puis plus loin Lionel, accroché à un arbre en train de hurler à cause d'une crampe. Je lui souhaite bon courage et poursuis ma route.





Derrière moi, Didier et Lionel.

Longue descente finale sur un bon chemin, ça envoie fort, Didier me repasse et il y a plusieurs bruits de pas derrière. Petit passage étroit avant de déboucher sur le stade.








La descente finale, à fond.







A la corde, nous sommes trois à foncer 200m avant l'arrivée. Plus que 100m, le sprint est lancé, je passe Didier mais ne peux revenir sur l'autre. Tir groupé, je finis 8ème, Pascal est juste derrière et Lionel qui s'est remis est là aussi.
Direction le Coca, j'ai besoin de récupérer. Jacques Granier arrive peu après et vient me saluer, c'est la première fois que je suis devant lui.






Avec Pascal, encore une belle course, mais cette fois je suis devant !






Je pars faire un mini footing de récup, prendre quelques photos, vider une St Yorre avant une douche chaude.








Arrivée de Manue, troisième fille.






Manu et son étrange boisson de récup.






Arrivée de Béatrice, première fille du Trail de l'Enfant Sauvage.

Elle a survécu à la chaleur et à la traversée des bois, de nuit, en solitaire.







Alors que je commence le repas, très bon et chaleureux, je suis appelé sur le podium.

Pourquoi donc ?







Et bien c'est pour avoir le plaisir de remettre son trophée à Béa. Il y a des missions bien moins agréables.





Bla bla bla et bla bla bla...






Salut amical à Steph et Pascal qui s'envoient quelques jaunes à l'ombre pendant que je bosse en plein soleil.





Le podium de l'Enfant Sauvage.








Photo souvenir avec Béa et Maxime.







Juste le temps de retourner à table apprécier la saucisse grillée avant que l'on me rappelle sur scène, cette fois pour honorer ma première place sur le podium V1.


Au menu une coupe de plus pour l'étagère et un énorme jambon.


Ensuite je pourrais enfin terminer mon repas dans une super ambiance. Ils savent recevoir ces tarnais. Et alors que je me croyais parti, je me ferais intercepter pour boire un petit demi en discutant de trail, pour changer.


Super week end, c'est une évidence. Un seul regret, la couleur du tshirt offert, celui que je porte sur les photos du podium.

A part ça tout fut parfait, encore un parcours costaud et très joli, et une ambiance vraiment chaleureuse tout autour de la course. A refaire.


C'est maintenant officiel, je suis cinquième au challenge, il n'y a plus qu'à tenir la place.