lundi 19 août 2013

KV du Montcalm



Voila des semaines que j'attendais et préparais ce premier Kilomètre vertical du Montcalm. En fait depuis mon échec sur le Trail de Quéribus, après lequel j'avais décidé de tourner la page du Challenge et me consacrer à ce défi qui m'attirait. Après de bonnes séances de fractionné et de côtes, avec l'arrêt du "je mange un peu n'importe quoi" et avec quatre kilos de moins, me voici prêt à affronter ces 1000m de dénivelé pour 5km de sentiers.


Le départ est à 16h et j'arrive à Auzat en début d'après midi. Je pose juste une petite affiche pour les Citadelles 2014, pas la peine d'en faire trop car les inscriptions sont déjà pleines très vite.


Vu la liste des inscrits, le podium ne sera pas pour aujourd'hui. On verra pour un top10.


Une demi heure avant je suis prêt et commence à m'échauffer. Il fait chaud mais je sais que la montée se fera dans les bois pour l'avoir reconnue déjà deux fois 
(voir la sortie au Pic du Far : http://sentier-libre.blogspot.fr/2013/06/pic-du-far-etangs-de-bassies.html )




16h, ça part vite et je ne traine pas pour ne pas me faire coincer dès les premiers passages étroits. Par contre, vu tous ceux qui sont devant moi je sais que c'est cuit pour le top10, ce sera plutôt 20 ou 25. Il y a des jeunes, de rapides espagnols et anglais, impossible de rivaliser avec eux.


Je prends donc mon rythme, donnant à peu près tout du premier mètre au dernier. Le sentier est étroit mais les dépassements sont possibles, même s'ils sont rares. La bataille est permanente avec les coureurs qui  me précèdent ou me suivent de près.

Je suis un peu énervé de voir un ravitaillement à la cabane de mi-parcours, alors qu'en réponse à ma question l'organisation m'avait répondu il y a quelques jours qu'il n'y aurait qu'un ravitaillement à l'arrivée. J'espère ne pas porter mon bidon pour rien. Mais ce sera heureusement le seul ravito intermédiaire.





La course se poursuit, montée régulière et un peu moins raide sur la seconde partie. J'alterne marche rapide et course dès que je le peux.

Et puis un coureur arrive derrière moi et commence à me booster. Il me dit "Allez, on y va, on rejoint le train devant", en désignant deux ou trois coureurs que nous avons en point de mire.

Et ça marche ! J'arrive à aller plus vite, à donner plus, avec ce coach improvisé qui m'encourage. Relance après relance, on arrive à rejoindre les coureurs en question. On double le dernier d'entre eux, la bataille continue.

Le "coach" me demande si j'ai des gels. Je répond positivement et il me dit "C'est le moment, il reste 12 ou 13 minutes de course, il faut le prendre maintenant". Du coup je l'écoute et avale un "Coup de fouet".
Mais je marque un peu le coup et suis moins fringant. Le coach s'éloigne devant, j'essaie de tenir ma place.


On arrive dans la partie  courte et très raide où il faut un peu s'accrocher aux branches et rochers pour monter. Je ne lâche rien, je sais que l'arrivée est maintenant très proche.


Plus que quelques mètres avant de sortir des bois et atteindre l'arrivée aux orris.
Du moins c'est ce que je croyais car en sortant à découvert j'aperçois l'arche d'arrivée placée quelques dizaines de mètres positifs au-dessus.


Je prends un coup au moral et j'ai bien failli lâcher à ce moment là, me croyant arrivé alors qu'il restait encore un dernier effort à fournir pour gravir la raide pente du final.
Mais je sais qu'il y a trois ou quatre coureurs derrière moi et que je suis dans les 25 premiers, alors je résiste et je continue à pousser








Il y a un peu de public, quelques amis, les coureurs déjà arrivés et c'est sous leurs encouragements que je donne tout sur les derniers mètres, arrivant à conserver ma place.
J'en termine à la 22ème place, en 50'40".



Je suis bien vidé et j'apprécie le petit ravito d'arrivée. Je suis également très satisfait de mon temps, être sous l'heure me semblait évident et impératif, et les 50 minutes un chrono qui me plaisait.
Objectif atteint après toutes ces semaines d'entrainements et surtout de plaisir à gravir les belles montagnes d'Ariège.




Le site d'arrivée est idéalement placé pour assister aux derniers mètres de la course et encourager les nouveaux arrivants. Romain en termine d'ailleurs complètement cuit.

Mais l'avantage de cet effort finalement court, comme un 10km, c'est que l'on récupère assez vite et que l'on se sent bien rapidement. De toute façon il n'y pas le choix ici, pas de cabine et il faut redescendre à pied...

Le descente s'effectue tranquillement pour moi, m'arrêtant discuter par ci par là. Je reviens donc à Auzat assez tardivement, juste à temps pour profiter des dernières miettes du ravito et d'un ultime verre de Coca. Dommage, il reste pourtant des coureurs derrière moi. 
Le classement mettra du temps à être diffusé et comportera quelques erreurs, comme le montrera la remise des prix. Mais à part ces mini couacs l'organisation était carrée, le Montcalm existant quand même depuis près de 25 ans.

Je viens d'ailleurs de réaliser quelques jours après (le classement n'affichant pas les catégories...) que j'avais fait un podium, troisième V1. Champagne !




Après ce gros effort, une excellente pizza était la bienvenue. A retenir pour le guide des pizzas, la pizzeria de Tarascon, très bonne adresse.

Et puis après cet objectif atteint, il est temps de se tourner vers les suivants, à commencer par le Trail des Cascades qui s'annonce beau et  intéressant.
A suivre.


mercredi 7 août 2013

Mont Valier - Etang de Milouga


Sortie très classique en Ariège mais toujours aussi agréable en direction du Valier, avec quelques membres  du Spiridon du Pays d'Olmes.
Le départ est très matinal, on quitte le parking du Pla de la Lau à 6h30.










C'est relativement roulant jusqu'à la cascade de Nerech où la grosse montée commence.




 J'appréhendais un peu le passage à flanc de rocher au-dessus de la cascade mais c'est passé sans problème. Le sentier a peu être été élargi depuis la dernière fois, il y a quatre ans maintenant. C'est en tous cas ce qui a été fait entre le refuge et le Valier, main courante et minage de la roche pour élargir.




Jusqu'à la cabane  des Caussis, nous sommes dans le brouillard. Cédric, le guide du jour, est persuadé que le soleil nous attend au-dessus. On le croit à moitié.


Et ce sera finalement le cas un peu au-dessus de la cabane, on perce les nuages pour se retrouver au soleil avec une belle vue  alentour.






L'Etang Rond encore un peu dans la brume.


Le Valier en contre jour.




 On arrive ainsi au refuge des Estagnous où je vais attendre le reste de la bande. J'ai déjà fait l'aller retour jusqu'à l'étang de Milouga la veille, soient environ 1100m de dénivelé, et cela suffira pour ce weekend.


Posté au soleil, il me reste à bronzer tout en les observant grimper vers le col.


Un hélico effectue un passage rapide pour évacuer un blessé.


Ayant ces temps ci les tendons d'Achille un peu douloureux, je décide de tenter la cryothérapie. Mais impossible de garder les pieds dans l'eau plus de dix secondes, c'est douloureux tellement l'eau est glacée auprès d'un névé qui fond.


Je me rabats donc sur l'observation des grenouilles et têtards avant d'aller me mettre à l'ombre car le soleil tape fort.




Vue sur l'étang Rond et la cascade qui descend de l'étang Long, encore gelé.




Le groupe est ensuite de retour au refuge et on mange un bout avant de poursuivre la sortie.




Les filles redescendent directement tandis que nous attaquons une boucle par le col de  Pécouch, juste au-dessus du refuge et l'étang de Milouga où j'étais donc la veille.


Ca passe bien, il faut juste contourner un peu par la droite pour éviter de poser les mains juste sous le col.




Derrière le terrain est magnifique et très joueur pour courir. Mais ces grandes dalles ne sont pas à pratiquer mouillées ou par temps de brouillard.






La descente sur Milouga est très caillasse mais sans danger ni passage engagé.






Superbe vue sur le Valier depuis l'étang de Milouga.


De là on suit l'itinéraire de retour, d'abord à flanc puis par la grande descente en lacets (142 dénombrés par l'un d'entre nous).


 C'est le retour aux voitures et un rafraichissement au ruisseau, dans une eau ici à température abordable.






Et puis pour finir, l'inévitable et apprécié demi de fin de sortie. 

Une très jolie boucle d'environ 18km et 1500md pour moi (20km et 2100md avec le sommet).