mercredi 21 décembre 2011

- La Frau - Silence


Sommet de la Frau par la face est (en bleu)

Sortie réalisée début décembre, avant les grosses chutes de neige.

Etant en coupure, pas de course à pied pendant un mois, je monte en marchant (vite quand même) sur le tracé du kilomètre vertical de la Frau. Après avoir suivi le GR puis pris à gauche , je coupe droit dans la pente pour rejoindre la piste au dessus. 200md pris d'un coup et une bonne suée.






Je suis ensuite la piste, quittant le balisage qui mène à la Frau, pour contourner le sommet sur des parties jamais parcourues. Peu d'intérêt, des pistes larges, mais de belles vues sur les gorges de la Frau et Pélail où j'ai laissé la voiture, 700m plus bas.




C'est un peu à l'orientation que je quitte la piste pour partir sur la droite, direction supposée du sommet. Je vois au loin quelques isards dans une paroi rocheuse que je rejoins bientôt. Ils ne m'ont pas attendu.
Je grimpe cette partie sèche et accidentée, bien différente du versant habituel.



Passée cette caillasse, je grimpe à vue à travers prés et premières traces de neige (à 1700m) vers le sommet.



Un isard s'enfuie pas très loin de moi, il ne reste ensuite que des traces dans la neige.



Je rejoins bientôt la large crête d'où le massif du Saint Barthélémy se découvre à mon regard.







J'en termine avec l'ascension pour arriver au sommet à 1900m. Il ne fait pas froid et je profite du panorama sur les Pyrénées devant moi tout en grignotant quelques babioles.



Un dernier regard sur les sommets avant de redescendre par le sentier normal. Le coin est toujours aussi sauvage et désert, je croiserais juste un gars montant là pour s'élancer en parapente.



J'effectue une petite pause ponctuée d'une sieste au soleil, avec vue sur Montségur et plus loin à gauche Roquefixade.

Fin de la sortie et retour vers les tartines de Nutella.



Le lendemain je pars, toujours en marchant, reconnaître une variante entre Montferrier et Silence avec Bertrand, qui lui ne peut pas courir car blessé.




Derrière nous on peut apercevoir la silhouette de Montségur.



Cette partie, par le sentier cathare, offre de belles vues sur Roquefixade en plus de sentiers agréables et plus praticables.



De belles descentes, glissantes par endroits, mais moins casse gueule que les pistes d'exploitation forestière et leurs grandes ornières.



Arrivés à Silence, on revient par le tracé habituel sur Montferrier, avant de suivre l'agréable sentier qui retombe au cimetière.

Pour nous la variante est validée, si la commune est d'accord elle sera intégrée aux Citadelles 2012.

lundi 5 décembre 2011

- Ultra Trail Atlas Toubkal : 24 et 105km


Vendredi matin. Après une nuit un peu plus tranquille, les bénévoles de mon dortoir étant sur le terrain, je me dirige vers le col voisin pour assister à quelques arrivées du 105km. Un mouton est aussi au spectacle.



Tout sourire après les 105km de ce rude parcours.




Le col au dessus d'Oukaïmeden.








La belle lumière du matin.








Depuis le col, vue sur l'arrivée pour ce concurrent qui en termine.






Je redescends ensuite pour assister au départ du 24km.




Maud Gobert, la championne du monde, pas vraiment stressée avant la course.









Increvable, une bonne vieille 504.







De retour au col, je fais une pause auprès de ce coureur qui en termine péniblement avec cette ascension. La fatigue, la chaleur, une vraie épreuve.






Je descends à contre sens du parcours, à la recherche de l'endroit idéal pour les photos. Dans ces magnifiques paysages, il y en a beaucoup.







Je m'arrête finalement à l'ombre d'un arbre, dans une belle clairière contrastant avec le sol rouge.




Invisible, je regarde passer ce berbère et sa mule, avant d'être envahi par tout un troupeau de chèvres.










En attendant les coureurs, c'est un joli spectacle de les voir passer et grignoter les branches des arbres.








Un tout jeune berger passe aussi, avant de se fondre dans le décor.







Moi j'hallucine en voyant les chèvres monter aux arbres pour brouter le feuillage.









Puis après quelques coureurs épuisés du 105km, c'est Lionel Bonnel qui arrive en tête, sur un très gros rythme.







Il est suivi d'assez près par Christophe le Saux.







Un du 105km, la vitesse de progression est évidemment beaucoup plus lente.








Beaucoup de coureurs marocains sont placés dans le groupe de tête du 24km.







Maud est également bien positionnée et largement en tête chez les filles.








Et un Kikoureur de passage.






Sandrine, une ariégeoise exilée en Corse, future troisième du challenge.







De retour à Oukaïmeden dans l'après midi, avant bières et couscous.




A suivre dans le dernier chapitre, celui du retour.




lundi 21 novembre 2011

- Boucle du Confluent 2011







Les 10km de la boucle du Confluent ou mon classique de fin de saison. Je m'y sens à l'aise, c'est bien organisé et l'ambiance est sympa, on y croise même pas mal de trailers égarés sur le goudron.








Après quelques instants passés à discuter aux alentours de mon stand, je pars m'échauffer une demi heure. Il fait bon, rien à voir avec les températures négatives d'autres éditions, mais aujourd'hui notre ennemi sera le vent.








9h45, pas vraiment joyeux juste avant le départ, sans doute un excès de concentration.



Mon plan est clair, essayer d'aller taquiner les 36 minutes, temps de passage au kilomètre à l'appui.









Je pars bien, environ dans les 20 premiers, sans essayer de suivre ceux que je sens hors de portée.


Je passe le premier km en 3'20", trop rapide et je lève un peu le pied, pour passer le second en 7'.




Nous sommes rapidement gênés par le vent fort qui ralentit notre allure en bord de Garonne.










Les km 3 et 4 défilent, je commence à prendre un peu de retard sur mes prévisions.









L'oeil toujours sur le chrono, je passe la moitié course en 18'24", c'est mal barré pour les 36'. Reste à maintenir le rythme sans craquer, ne pas laisser l'esprit divaguer et se concentrer sur la foulée et la respiration.







Je retrouve les bords de Garonne et le vent toujours aussi pénalisant, tout en menant une belle bataille avec mes deux compagnons de course.

On mène à tour de rôle, alternant moments de faiblesse et relances.





Au km8, je frôle la minute de retard sur mes prévisions et je commence à accélérer, autant que je peux, donc pas beaucoup.








A 400m de l'arrivée, je décide de tout donner, pour tenter d'améliorer le chrono et décrocher si possible mon compagnon basque.









A 100m de la ligne d'arrivée, je donne toujours tout, la photo est assez parlante.











Je reste à fond jusqu'au bout et juste avant l'arche finale, mon adversaire que j'ai maintenu juste derrière moi me donne un petite tape amicale dans le dos.




Un geste sympathique que je lui rends aussitôt avant d'en terminer en 37'06", 23ème sur quelques 900 partants.










Sur le coup je suis déçu d'être si loin des 36' mais après avoir analysé les résultats du haut du classement par rapport à 2010, j'ai constaté que le vent nous avait tous handicapés. Nous y avons laissé entre 20 et 30 secondes.








Et puis comme m'a écrit ma coach du temps où je faisais le lièvre sur les routes, 37 minutes, pas mal pour un trailer au long cours.








Après ce dernier dossard de l'année, place à un mois de récupération sans courir. Du temps libre pour randonner, rouler un peu ou simplement buller.

dimanche 13 novembre 2011

- La Ronde Villeneuvoise : Tribute to Gigi




En 2006, année de mon record sur 10km en 34'58", j'avais déjà couru cette Ronde Villeneuvoise organisée par une association locale et non signalée dans les calendriers des courses. Ma stratégie avait payé, course peu connue, pas de cadors et après un mano à mano avec un coureur rapide, j'avais remporté ce 10km en 37' et des poussières.




A cette occasion, j'avais été encouragé en de multiples endroits par une collègue, Gigi, qui habitait ce village. Aujourd'hui elle n'était pas là, terrassée par un AVC (accident vasculaire cérébral ) en septembre, elle est toujours dans le coma. Elle n'était pas là, mais je l'ai vue m'encourager à chaque croisement avec les routes où sa voiture aurait pu être garée.




La course.
Mes Nike Air Zoom Elite sont de sortie pour quasiment la seule fois de l'année. Entre ces chaussures légères et un fond de bidon dans le dos, je me sens bien léger par rapport aux trails habituels.

Le départ est donné à 10h et à part quelques gars qui font le 5km, je suis rapidement en tête. Volontairement, je prends un rythme en dessous de celui que je pourrais adopter et personne ne me dépasse.






Je suis avec 2 coureurs du Portet Athletic Club qui organise son 10 km le we prochain, Eric et le vainqueur de l'an dernier ici même. Eric cède assez vite et on court tout le parcours à deux, côte à côte.

Grâce à mon bidon , je bois de temps en temps et ne m'arrête pas au ravito. On tourne entre 3'40 et 3'50 au km, sans forcer pour moi.





Vu que ça va se jouer entre nous deux, j'ai prévu d'accélérer et de le décrocher si je peux dans le dernier kilomètre. Mais à deux kilomètres de la fin, alors que notre vitesse est stable, il décroche d'un seul coup.

Je jette un coup d'oeil à quelques centaines de mètres de l'arrivée pour constater qu'il ne pourra pas revenir. Je termine tranquille en 36'55", avec un vent contraire par endroits, mais une distance réelle de 9,6km.









Pas d'émotion particulière comme lors de ma première victoire où j'avais dû batailler, comme dit le proverbe " A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire".

Pour savoir vraiment où j'en suis, il faudra analyser le prochain chrono de la Boucle du Confluent, 10km mesuré FFA où il y aura des lièvres à suivre.





Pas de grands lots à la remise des prix, mais la course se fait pour une cause humanitaire.


Une coupe de plus, mon étagère n'a maintenant plus de place libre...





Et puis comme je l'ai fait au micro, je dédierais juste cette victoire à Gigi, en espérant qu'un jour elle sorte du coma dans un état acceptable.