jeudi 7 mai 2020

Confinement, chapitre 5


Confinement, chapitre 5

Le bout du tunnel


Mercredi 6 mai, J51

J51, en soirée, après un  apéro réussi, comme plus d'un jour sur deux. Le bout du tunnel oui, le 11 mai sera jour de libération. Demi liberté quand même puisqu'il faudra s'en tenir à un rayon de 100km. Mais enfin on pourra revivre, aller voir qui on veut quand on veut, aller retrouver les sentiers de montagne et d'ailleurs, revoir les amis, la famille, les gens à qui l'on tient et honnêtement je crois que les gestes barrières n'auront pas trop leur place dans le plaisir des retrouvailles.






Alors bien sûr on doit se réjouir de la fin de cette période si particulière. Pour autant, tout n'est pas aussi clair que ça pour moi (et sans doute pour bien d'autres). Bien sûr cette liberté d'aller et venir m'a manqué, pour autant je suis sorti souvent, pour marcher, courir, ou aller faire mes courses. Bien sûr j'étais seul, physiquement, mais quand on est d'humeur solitaire cela pèse -t-il vraiment ? J'ai écrit, j'ai lu des messages, j'ai appelé, je l'ai été, j'ai vécu de très heureux et rieurs apéros téléphoniques. J'ai bien un jour par ci par là un peu déprimé, mais pas grand chose sur deux mois. Quelque part la situation ne me déplaisait pas tant que ça et très honnêtement l'idée de repartir passer la plus grande partie de mes journées à un travail qui ne m'apporte plus grand chose ne m'enchante guère. Peut-être ne devrais je pas écrire ça, mais c'est ainsi. J'ai aimé employer ces longues journées, près de soixante finalement, à mon rythme, comme bon me semblait.

Bien sûr au début j'ai cru tout bouleverser, je n'y ai vu que du positif. Du temps pour enfin ranger chez moi, une heure de course à pied par jour, à compléter avec au choix du gainage, des étirements ou autre préparation physique. Ça c'était sur la papier.



Finalement j'aurai quand même pas mal assuré au niveau du rangement même s'il reste toujours un peu à faire. Côté course et physique j'avais bien démarré, puis peu à peu tout s'est ralenti en même temps que la balance progressait. Je sors courir, mais souvent j'ai plus de plaisir à marcher, à m'arrêter prendre une photo. Les séances de gainage et autres tortures se sont espacées, de plus en plus au fil des jours. Difficile de sortir d'une vie plutôt bien réglée, d'un rythme basé sur des objectifs, pour se retrouver sans rien en vue. La reprise professionnelle oui, mais dans quelles conditions, avec quelles perspectives ? Côté courses aucun dossard en vue à court terme, la seule certitude espérée étant les Hospitaliers en octobre. Mais même cet horizon est incertain. Dans ces conditions, difficile de se motiver pour se faire mal à l'entraînement. J'en ai un peu parlé avec mon docteur lors d'une visite à son cabinet, plus ou moins tout le monde a pris du poids. Manque d’activité et compensation de cet enfermement par les plaisirs de la table.




Côté politique, déconfinement, avenir à nous vendre, je ne vois pas grand chose à dire. La communication est toujours un peu floue, allant d'annonces en contradictions. Comme dirait Coluche, on s'autorise à penser dans les milieux autorisés que tout n'irait pas au mieux entre Macron et son premier ministre. L'avenir nous le dira.

Au niveau de l'épidémie, ça parait se calmer. Plus de 25 000 morts en France, ailleurs je ne sais plus. Dans les 30 000 au Royaume Uni, en Espagne et Italie, 60 000 aux USA et les 100 000  en vue. Des chiffres....
Mais finalement sait on ce qu'est la mortalité en temps normal ? 300 morts du Covid en France aujourd'hui, à comparer à combien habituellement décédés de la pollution, du cancer, du tabac ?

Bien, il est 23h16, j'arrête d'écrire pour ce soir. Je relirai demain, j'ajouterai quelques illustrations, et je publierai.
Nous irons ensemble jusqu'à la Libération, et on verra ensuite ce qu'il adviendra.

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J'ajoute ici la carte probable du déconfinement par zones.


Et d'autres photos depuis le sommet toulousain lors de quelques sorties.




Egalement le masque en résille, sexy et stylé, pour les plus intrépides.




Et pour terminer, une fabuleuse analyse de l'allocution de Macron par De Funès.





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Et la conclusion :

Confinement, chapitre final

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