mercredi 4 décembre 2019

Ultrera Trail



Vendredi, début d'après midi. Je débarque à Argelès avec un leitmotiv qui ma foi a du sens, vivre chaque weekend comme si c'était le dernier.
Le temps de poser mes affaires à l'hôtel et de me tromper pour la route qui va à Valmy, je débarque à Sorède et je pars sur le parcours balisé. Une jolie trace qui monte doucement, des chênes, de vieilles cabanes en pierre, et redescente.







Le soir un resto dans un Argelès sur mer complètement désert, avant de monter dès le matin mon stand Citadelles / Forêt Royale à la remise des dossards de l'Ultrera Trail.
Le matin il y a du passage, le midi c'est l'heure de la pizza, et l'après midi est désert, très peu de coureurs.




Fin d'après midi, le temps de faire quelques courses essentielles et direction l'appart où Thierry nous accueille pour une belle soirée de rigolade. Aya Nakamura si tu nous lis, on t'a écoutée par erreur à la radio, entre autres daubes.






Après une bonne nuit de sommeil, l'heure est aux derniers préparatifs et à l'échauffement. Romain et Marion seront en relais, Daniel, Thierry et moi en solos, et Steve nous suivra de points en points.


8h30 c'est le départ. Pas d’affolement, mon automne a été consacré aux courtes distances avec deux belles réussites sur KV et 10km, et je n'ai pas couru plus de 20km depuis un moment. La course de 40km pour 2000m de dénivelé se fera donc à l'économie, en mode balade.





Le départ n'est pas passionnant mais on le savait, entre routes et pistes pour quitter Argelès. Ca dure un peu, puis on rentre dans les Albères et ça devient intéressant, notamment avec une belle montée bien raide et le passage par Ultrera, joli site rocheux.










Ensuite on redescend vers Sorède, un peu de piste et un sentier sympa, avec des chasseurs pas très loin. Je me félicite d'avoir contacté ceux de Bélesta afin d'éviter ce genre de risque lors du Trail de la Forêt Royale.





On arrive sur le site de la Vallée des Tortues où m'attendent Marion et Steve, toute la bande étant déjà passée. Je trouve le ravito léger, je prends pain d'épice et Coca, mais en fait ils seront par la suite tous bien complets, et même les points d'eau proposeront de quoi grignoter.





Je repars donc sur la partie reconnue vendredi, mais en mode gestion, je relance quand c'est plat mais marche dès que ça grimpe un peu. Ca laisse le temps de profiter des jolis sentiers au milieu des chênes et des points de vue sur la mer et la plaine.



Descente sur Laroque dont je ne me rappelle pas trop, puis l'arrivée dans le village où ça tape sur le goudron. Mais c'est sympa de traverser à chaque ravito un village différent.




Ici il y a beaucoup de monde car c'est le point de passage du relais. Je prends le temps de me ravitailler, Tuc, Coca, et de remplir mes bidons d'eau. Discuter un peu avec Steve, Romain, et ceux du Spiridon de Lavelanet.





Puis je repars, toujours tranquillement. A la sortie de Laroque je découvre la partie la moins intéressante du parcours, une large piste qui monte doucement en lacets, alors qu'il y a un petit sentier qui pourrait nous éviter ça.







Vingt bornes déjà que je cours, marche, et réfléchis à plein de points de vue de ma vie, ces longues et lentes courses étant idéales pour philosopher. Sur cette partie monotone, je fais rapidement la synthèse des quelques sujets abordés avec moi-même en début de course, et je repars sereinement pour le reste du parcours.

D'autant plus que la piste se termine et qu'avec le retour de sentiers qui grimpent ça redevient intéressant.

Des relayeurs tous frais me doublent, d'autres dont deux filles qui  font une seule portion ont le même rythme. On va donc faire un bon bout de la troisième section ensemble.












Ici c'est moins technique que la première moitié de la course, mais toujours très intéressant avec beaucoup de sentiers dans les bois, et une météo qui hésite entre brume sur les sommets et soleil.

La descente qui suit est joueuse, parfois un peu compliquée car bien raide, mais toujours agréable.

L'arrivée sur Villelongue se fait sur goudron, et j'ai le talon qui me fait un peu mal quand ça tape. Il faut bien que quelques douleurs apparaissent. Daniel me rejoint ici, on joue au yoyo depuis un moment, et on partage le ravito ensemble. Sandwich Tuc, jambon et fromage pour moi.
Animation sympa par un habitant du village avec sa petite sono.


Daniel m'attend et nous repartons donc ensemble du ravito. J'essaie de suivre mais je manque de moyens pour prendre le même rythme et peu à peu Daniel s'éloigne.



Montesquieu, village d'arrivée n'est pas loin, mais on va tourner encore quelques kilomètres avant de le rejoindre. Au début c'est plutôt plat entre vignes et garrigues, puis on retrouve de beaux sentiers qui montent.







Je retrouve un peu plus loin Steve qui, de retour de blessure, effectue la dernière partie comme sortie tranquille. Ca ira, je ne suis vraiment pas rapide en cette fin de course.

On va donc parcourir ces derniers kilomètres ensemble. Montées et descentes jamais très longues mais qui usent. Je marche en montée, je trottine  en descente.

Dernière difficulté alors que l'on commence à entendre le speaker, gravir une bosse par une série de marches en bois.












Et puis après un dernier sentier, et une petite accélération pour finir sous les six heures, c'est la sympathique arrivée à Montesquieu où m'attendent tous les amis déjà arrivés.





Je ne suis pas super frais, j'ai du mal à marcher, mais je vais bien et je suis heureux de ma course et du weekend, ce qui est finalement l'essentiel.

Après la bière offerte à l'arrivée on partagera tous ensemble un petit pique nique à l'appart, pour refaire la course avec ses anecdotes, et bien rigoler encore une fois.

Superbe weekend à refaire dès que possible. Quant à la course c'est une réussite, une bonne orga, des ravitos à la hauteur, et un joli parcours que l'on a plaisir à vivre, même si quarante kilomètres ne sont pas anodins.



dimanche 17 novembre 2019

Boucle du Confluent 2019


Il y a des rendez-vous qui ne se ratent pas et la Boucle du Confluent en est un. J'y suis présent depuis la première édition en 2003, l'année de mes débuts en compétition. Mais il y a longtemps que mes préparations ne sont plus du tout spécifiques à la vitesse sur route et se basent actuellement sur les trails et les kilomètres verticaux, un effort finalement assez proche, court et intense.

Dimanche 17 novembre, me voici donc au départ, avec une météo qui s’avérera idéale. A peine trois gouttes de pluie pendant l'échauffement, pas de vent, et une température fraîche sans être glaciale.

Placé dans le sas élite je pars vite, en essayant de ne pas me cramer trop rapidement. Le premier kilomètre est quand même avalé en 3'28, le deuxième en 3'36.



Le troisième kilomètre est plus lent, avec la petite montée qui le compose. Mais je suis bien, et je l'ai été tout le long de la course. Gérer la foulée (j'ai essayé de corriger l'attaque talon, en vain...), gérer la respiration, éviter le point de côté.



Le cinquième kilomètre est plus rapide avec tout le public de la mi-course et les encouragements. Mais quand ensuite on se retrouve seul avec juste sa tête pour relancer et ne pas faiblir, c'est plus compliqué. Sixième kilomètre pas terrible donc, malgré la légère pente descendante.



Ensuite je me reprends, je bataille tour à tour avec plusieurs gars qui finissent par me passer mais m'évitent de relâcher.

On approche peu à peu du final, l'oeil sur la montre je vois qu'il ne sera pas possible d'aller chercher un 37 minutes mais que mon objectif de revenir sous les 38 minutes sera atteint.






Sur le dernier kilomètre il manque la peinture qui nous indiquait tous les 100m les années précédentes, mais bon, il suffit de ne pas lâcher.



Ce que je fais pour un final "souple" où je ne me défonce pas complètement pour aller chercher quelques secondes, car je sais que l'objectif est atteint.
Je franchis la ligne en 37 minutes, 27 secondes, mission largement accomplie. Au classement je serai 53ème sur environ 800, et 5ème  Master 3, version nouvelles catégories.

Pour le détail, les temps de passage au km :
3'28
3'36
3'47
3'42
3'36
3'54
3'49
3'53
3'56
3'47

Et balles neuves pour cette course avec l'Adidas-adizero-takumi-sen-5. Très légères, mais peu d'amorti.
Qu'est ce que j'aurais fait avec mes Nike Vomero vieillissantes, ça restera un mystère.




Il ne restait plus ensuite qu'à profiter des 20% offert chez Del Arte pour aller reprendre quelques forces, cette fois-ci avec Cédric, l'occasion de causer trail, course à pied, et voitures de baroudeurs.

A suivre après une nouvelle préparation spécifique d'une semaine, un trail d'une quarantaine de kilomètres. Il y a un risque que ça coince un peu...