jeudi 6 août 2020

Vertical Odyssey 3 : Scaramus, Naguilhes et au-delà


Marion :

" Avant la tempête.

 

La région d' Ax nous a plu, les pentes sont raides.

Chaussés de nouvelles ballerines flambant neuves , il y a de l' impatience.

Samedi il fait chaud déjà,  départ col de Marmare  300 de D- en guise d' échauffement.  Et pour mieux les regrimper tout à l'heure.

Le jeu est simple : à fond et des relais tous les 100 mètres de D+.

Aujourd'hui je suis fatiguée et je peine à suivre le rythme.  Des nouvelles chaussures de Michel,  je ne verrais longtemps que les semelles.

A l' ombre de la hêtraie,  l' exercice est heureux même si les jambes sont lourdes et le coeur s' emballe.

Objectif un pic là haut,  dont les cailloux, près du sommet seraient gravés de lys.

La chaleur est écrasante quand on sort du sous-bois pour progresser en crête.

Les chaussures neuves chauffent les pieds.

On tient,  jusqu'au bout.

La vue est belle, il fait bon.

Les insectes bourdonnent partout,  des chants d' oiseaux que je ne connais pas.  Berceuses.

Le temps s ' arrête un peu, puis on redescend en boitillant. "




Nouvelles chaussures pour isards.








Nous voila un peu descendus vers Caussou, il nous reste maintenant à attaquer les 900m à grimper jusqu'au roc de Scaramus.


La bestiole est d'accord, il fait chaud.




Arrivée en haut, cuite.


Pas si loin, le Soularac et le talc de Luzenac.










Cuite (II).


Au loin le Valier. Mes potes de 30 ans doivent être en pleine ascension.


On se rafraichit comme on peut.




Col de la Chioula, un ravito bien mérité, après environ 13km et 900md.


En soirée, dans Ax les Thermes. On profite que l'espion local soit endormi pour aller se restaurer en ville.








Marion :

"

Jour 2: l' aventure commence à l' aurore de chaque matin.

 

Au menu un petit kv pour assimiler celui d' hier, mais à un rythme plus tranquille.

Encore une fabuleuse forêt de hêtres,  pour ombrager les premières centaines de mètres de D+.

On voulait flâner un peu mais les jambes répondent bien, alors on grimpe,  vite.

Le sentier est très agréable,  droit dans la forêt.

Le barrage est en vue,  vision un peu incongrue . Les abords désaffectés sont un peu angoissants. Visite rapide et on prend le large.

Lac de Naguilhes, beauté à couper le souffle . On le longe, déjà décidés à gagner les étangs du dessus, plus sauvages.

Un vague tracé cairné pour ariégeois expérimenté y mène.

Au troisième étang ( Etang Tort) nous ne résistons pas à un bain rafraîchissant.

Une discussion avec Philippe,  randonneur volubile et local, change encore nos plans.  Nous allons gagner le col  au dessus puis descendre par la vallée voisine d’Aygue Longue.

On économise un peu notre maigre casse-croûte.

Apres le col , le sentier chemine à flanc   . Je suis prise de vertige et la progression très ralentie par un encordage improvisé avec la laisse de Pomme.

Ouf deuxième col atteint.

Descente vers le lac d’Aygue Longue.

Le retour est magnifique dans une nature préservée et sauvage.

Les derniers kilomètres de descente sont terribles pour moi. La fatigue est là,  le sentier très technique.

Une très belle journée, improvisée d' étang en étang .

K0 mais heureuse. "




Au départ de la Forge, une superbe montée vers Naguilhes. J'en avais un souvenir mitigé qui date d'il y a très longtemps : la classique rando par En Beys avec une descente par le barrage et l'image de lieux trop bétonnés.
La redécouverte aura donc été très bonne, de très jolis endroits, et peu de monde.







Après le bois, on continue à découvert.




Une galerie sous le barrage. En en sortant on croisera un personnage digne d'un Stephen King, entre randonneur et vagabond, édenté et cheveux en bataille.






Naguilhes, superbe cadre.


Trop facile le premier lac, on va voir ceux du dessus.






Sentier ariégeois typique...


Deuxième lac, l'étang Déroun.



Etang Tort, l'heure est à la baignade. Même pour moi, c'est dire si il fait chaud.




Une petite cabane avant la Porteille de l'Etang Tort.


Au col.






En direction du deuxième col avec quelques passages à flanc où l'on ne sera pas à l'aise. En bas et en face, le GR10 qui monte de Mérens.    A découvrir un autre jour.





Philippe, le guide local. Il nous aura aidés à traverser le passage délicat.



Col de la Parade et lac d'Aygue Longue en vue. Une très belle découverte.




Deuxième pause pique-nique, avec nos maigres vivres. Forcément on avait juste prévu un aller-retour à Naguilhes et finalement on aura bouclé une grosse sortie de 25km et 1600md.




Belle descente dans la vallée.



De l'eau, sauvés.


A part quelques bouts de piste, la trace en direction d'Orgeix est vraiment agréable.






Roc de la Peira. Heureusement Philippe nous avait bien expliqué comment descendre et où tourner car avec des sentiers défigurés par une exploitation forestière ce n'était pas super évident.


Descente finale sur Orlu.
Raide, un peu technique, pas évidente alors que la fatigue est bien là.



Orlu en vue. Mais il faut encore rejoindre le parking en longeant la rivière. Trois ou quatre kilomètres avant la délivrance.
Marion y arrivera complètement cuite, au bord de l'hypo.







Retour au camping. On se jette sur des gaufres et des boissons fraîches pour se refaire.


Et pour terminer, un bain tardif amplement mérité.

Cette sortie Naguilhes - Aygue Longue a vraiment été splendide, et éprouvante aussi. Assurément elle restera dans nos mémoires.

***

Nota : les outils de rédaction du blog ont changé et je ne maîtrise pas tout. J'aurais voulu agrandir les photos, et je n'ai pas trouvé comment faire (fait, ultérieurement).

J'espère que la mise en page sera quand même bonne, et la lecture agréable.