KV Pelvoux, Championnat de France
La route est longue pour aller à ces championnats de France de Kilomètre Vertical qui se courent cette année vers Briançon. Mais arrivés le vendredi nous sommes bien installés dans un charmant petit chalet.
Samedi matin footing de veille de course le long d'un agréable petit canal.
Ensuite un tour vers Briançon, une pizza party dans la nature, et une virée au col du Lautaret.
Fin d'après midi, retrait du dossard et repérage du début du parcours. Ca attaque fort, une piste noire à monter d'entrée.
Dimanche matin, jour de course. C'est le moment d'évoquer la fatigue du voyage, le manque de sommeil, la chaleur, et toute autre raison qui pourrait justifier ma course ratée.
Mais la réalité est plus simple que ça : je ne me suis pas préparé spécifiquement pour cette épreuve, je me défonce rarement à l'entrainement, et je n'ai pas trouvé les ressources mentales pour tout donner pendant l'épreuve.
Les miracles n'existant pas, le résultat est le reflet de tous ces manquements.
Départ un peu avant 10 heures pour moi, avec ceux de ma catégorie. Marion partira environ dix minutes plus tard.
Les départs sont donnés toutes les trente secondes. Je fonce sur le court plat du début, puis arrivent vite des pentes très raides.
La piste noire à remonter, un court répit puis ça reprend. C'était un championnat de France mais les infos n'étaient vraiment pas à la hauteur de l’événement : pas de carte du tracé, pas de profil de la course, pas de panneau tous les 100m positifs pour juger de sa progression, pas d'indication de la présence d'un ravito.
On découvre donc en direct qu'on ne remonte pas ensuite des pistes bleues mais qu'on coupe au plus court la plupart du temps sur des pentes bien raides. D'ailleurs je marcherai quasiment tout le parcours. Je vois une indication à 250m+, je rate ensuite celle du 500m+, tout comme le ravito non annoncé, alors qu'un peu d'eau aurait été la bienvenue sous la chaleur.
La fin du parcours est toujours très raide, pistes rouges et noires. Pas de podium à aller chercher, pas vraiment de chrono à battre, Marion partie trop loin derrière, difficile de se booster.
Il n'y aura vraiment que sous l'arrivée, avec les encouragements du public, que j'arriverai à relancer un peu pour terminer en 49'19", loin des 46' de l'an dernier, même si les chronos d'un site à l'autre ne sont pas toujours comparables.
Le temps de récupérer, souffle coupé à l'arrivée, je redescends un peu pour attendre Marion et l'encourager. A l'inverse de moi elle réalise une superbe course, motivée pour défendre son titre national acquis il y a un an. Tâche difficile ne serait ce que par la présence de Corinne Favre, mais elle aura remis les pendules à l'heure par rapport à l'ordre de départ qui voulait désigner à l'avance les futures podiumisables.
Et à l'arrivée un magnifique chrono de 47 minutes et quelques, record personnel battu, et une troisième place en Master 1, synonyme de nouveau podium national.
Le temps de redescendre, le retour annoncé en télésiège n'étant finalement pas possible partout, il aura encore fallu attendre un bon moment sous la chaleur le début de la remise des prix.
Avant d'entamer un long retour vers Limoux. Mais ça valait le coup d'aller se battre là bas pour ce joli podium.
KV Saint Lary
Saint Lary c'est un peu l'opposé du championnat de France : toutes les infos présentes avant la course (trace, profil), un panneau tous les 100m+ sur le parcours, et une température plutôt fraîche (ça ils n'y sont pour rien, le gros orage d'avant course a fait le boulot).
Arrivés dans la journée on a pu se reposer et goûter avant le départ programmé à 19h (chocolatine et Nutella, il faut prendre des forces).
Dossard récupéré, on part s'échauffer du côté du départ à Vignec. La forme est là, la motivation revenue après l'échec du weekend précédent.
19h, c'est parti pour le départ groupé. Il faut faire sa place avant d'arriver sur le premier sentier.
Je n'ai plus tout le déroulé de la course en tête, mais j'ai un peu fait illusion devant Marion au début avant qu'elle me passe et que je n'arrive pas à la suivre. Je n'étais pas super loin mais peu à peu l'écart s'est creusé.
Le début s'est bien passé, plutôt roulant avant d'attaquer les grosses pentes sous le Plat d'Adet. Mon habituel adversaire V2 Eric Hannequin est aussi passé, et restera devant.
La pente est raide, mais moins que celles du Pelvoux dimanche dernier. Les bâtons m'aident bien, je suis motivé, j'avance bien.
La relance sur le Plat d'Adet qui porte bien son nom n'est jamais évidente, il faut trouver la force de courir, vite si possible.
Viennent ensuite les derniers 200m positifs, mais pas très raides, selon l'état de forme ça peut se courir.
Marion est déjà arrivée, et en tête depuis le départ elle remporte la course en 48'38". Un immense bravo à elle.
J'arrive peu après, sous ses encouragements et ceux de Phil derrière l'appareil photo. Plus que quelques mètres, il faut se défoncer jusqu'au bout avant de s'effondrer.
Le chrono, 49'32", n'est pas très parlant, mais je sais que la motivation est revenue et que l'entrainement va repartir dans le bon sens, avec au cœur de l'été l'objectif du KV du Montcalm.
Il faut ensuite redescendre, avec un bon ravito à prendre au Plat d'Adet. Boissons chaudes et froides, produits salés et très bons gâteaux maison.
Joli podium donc pour Marion avec sa première victoire sur KV. Dommage que pour une épreuve avec une certaine renommée les récompenses ne soient pas au rendez-vous (un bâton et un sac étanche), alors qu'il y a plein de bons produits locaux par exemple qui feraient plaisir.
Le lendemain, opération flyer Citadelles sur les pare-brises des coureurs qui participent au 40km, avant d'aller parcourir la classique et superbe boucle des lacs du Néouvielle au départ du col de Portet.
A suivre, le Gran Trail Sobrarbe.
