mardi 27 octobre 2020

KV du Chaberton 2017

Récit Marion

Il était une fois le kv de Chaberton (2017).

Une soirée de veille de course pleine de charme : copieux repas dans un restaurant italien puis nuitée dans un hôtel désuet et propret.

Le matin nous confions Mariane aux bons soins des organisateurs puis nous marchons  d’un pas décidé vers l’arche de départ. Un long trajet d’approche depuis Montgenèvre pour atteindre l’altitude de 2100m ; l’occasion de se rendre compte que si la liste des inscrits n’est pas longue, le niveau est particulièrement relevé .

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C’est un peu étrange ce départ au milieu de nulle  part, il fait très beau et même si la première partie du parcours est encore à l’ombre, on devine bien ce que sera le menu.

Ca part vite sur une première partie courable, puis, rapidement la pente se fait plus abrupte et technique ; je suis d’entrée dans le rouge, déterminée à faire de mon mieux. Devant je verrai toujours Michel : le paysage est minéral et la végétation plutôt rare.

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Le soleil fait son apparition, le cadre est impressionnant, j’essaie de rester concentrée : j’ai parfois le vertige, particulièrement dans les éboulis abrupts d’altitude.

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Arrivée au col ; altitude 2700 mètres, en théorie le plus dur est fait. Devant les filles ne sont pas trop loin, je garde espoir. Je relance même, reprends du terrain. Mais l’effort devient de plus en plus pénible. Je me mets à manquer d’oxygène, respiration sifflante et douloureuse, les bronches brulent, la tête tourne ; ici la pente se durcit encore, on coupe dru dans le pentu. Ca glisse drôlement, je suis obligée de me baisser et de poser les mains. Ne pas regarder en bas, ni à droite ni à gauche. La position rampante rend la respiration encore plus inconfortable !

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Mais ca y est le sommet n’est plus loin ! Michel arrive tout sourire à ma rencontre. Il me faudra de longues minutes pour récupérer un rythme cardiorespiratoire correct, retrouver le sourire et profiter du magnifique panorama à 360 degrés ;

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Si nous avons mis moins d’une heure pour escalader le Chaberton, nous prenons notre temps dans la descente !

Expérience extraordinaire, j’ai encore la tête pleine de ces reliefs coupants  qui déchirent le ciel.

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Récit Michel

Placé au coeur d’une belle semaine de vacances dans les Hautes Alpes, il y avait le KV du Chaberton. Et pour commencer, dès l’arrivée sur le site de Montgenèvre pour la remise des dossards nous commençons une grosse campagne de pub pour les Citadelles avec affiches et flyers.
Le KV est un gros morceau de 3,5km pour 1000m+, avec une arrivée au sommet à 3130m (celui que l’on voit sur la photo).

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Le départ est spécial, décalé en pleine nature à une demi heure de marche rapide de Montgenèvre. Ca nous laisse un peu de temps pour nous échauffer avant de nous élancer.

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Ni Marion ni moi n’aimant le vide, on flippe un peu en voyant la tête du sommet, même si une étude préalable de vidéos et de photos m’a rassuré sur la nature des sentiers plutôt larges.

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Départ à 9h, très rapide sur une partie assez roulante. Puis on attaque de beaux sentiers avec une pente régulière, plutôt propres et où l’on peut courir. En pratique c’est difficile et j’alterne donc la marche rapide avec une relance de temps en temps. Marion n’est pas loin derrière, alors que deux filles m’ont déjà dépassé.


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Comme le directeur course nous l’a indiqué il y a un balisage pour donner l’axe, à nous ensuite de suivre le sentier en zig zag ou de couper. Tout le monde part donc au plus court, et au plus raide dans la pente.


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Une troisième fille me passe peu après le col de Chaberton, à 2700m et des poussières. Jusque là j’allais à peu près bien, mais comme prévu l’altitude et l’oxygène plus rare se font sentir. Le souffle est plus court et j’alterne les parties où je suis bien, capable d’accélérer et celles où je peine beaucoup.


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En plus le parcours devient de plus en plus raide, tracé droit dans les éboulis. Les pieds glissent parfois, je cherche de l’air, la progression est difficile. Sous le sommet une quatrième fille me passe, impossible de suivre.

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Puis arrive enfin le sommet plus plat où je peux terminer en courant. 54’05 au chrono et une 28ème place sur 65 arrivants. Je suis content, avec l’altitude je ne pouvais pas faire mieux. Marion arrive peu après, elle aussi en partie asphyxiée.


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Le temps de récupérer, nous effectuons une superbe descente touristique par le large sentier, jaugeant les pentes extraordinaires que nous venons de monter et appréciant les superbes vues sur très hauts sommets alentours.
Ce fut une très belle course, on en a pris plein les yeux.

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Pour des raisons logistiques, on peut comprendre qu’il n’y ait pas eu de ravitaillement au sommet, même si je pense qu’un peu d’eau et du sucre ou des pâtes de fruits aurait été possible.
En tous cas la descente a été longue, plus d’une heure et demie pour rejoindre le départ où l’on a pu boire du Coca, et même avec nos réserves (eau, pâtes de fruits) on a dû s’arrêter pour contrer un début d’hypo qui atteignait Marion.
A mon avis un point à améliorer, le seul.

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Direction l’Italie voisine pour un bon petit repas gourmand d’après course.

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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Content de vous lire: le long silence commençait à m'inquiéter ;-))
Vertigineux en effet!!!
Et je reste épaté que tu arrives à prendre des photos pendant ces efforts violents: trop fort!
Joli t-shirt TdC ;-))
@ bientôt j'espère du côté de Belesta
SdPdR