Trail du Piémont Pyrénéen - Quillan le 19 Avril 2009
24 km - 1000mD
Je suis en forme, j'ai repris les fractionnés et la semaine de vacances consacrée aux Citadelles, avec sortie quotidienne de balisage, m'a permis d'engranger des kilomètres en perdant plus d'un kilo.
Discussion d'avant course avec Daniel que je croise souvent sur les trails ou sur les collines toulousaines. On étudie le profil simple, grande montée, grande descente.
Ça part fort, au bout de 50m on attaque un monotrace en lacets. D'entrée une forte pente.
Je suis Frezoul en jaune, pas longtemps...
Les pentes sont rudes et je me donne bien pour rester collé à eux.
Un peu de méthode du cabri, un peu de marche rapide, je pense moins me fatiguer qu'eux qui trottinent tout le temps.
Le profil annoncé était vague, on parcourt ainsi un long chemin plus roulant en balcon. Toujours 6ème.
Les paysages et les sentiers sont beaux, mais je n'ai pas le temps de faire des photos. Juste des autoportraits en courant.
Les ravitos sont maigres, eau et bananes, heureusement j'ai tout sur moi. J'avale un gel, un bout de pâte de fruits.
Ça continue sur la piste, il fait chaud, j'en chie...
La piste qui suit monte pendant longtemps, longtemps.
Derrière un homme en noir se rapproche petit à petit et finit par me dépasser. Me voici 7ème.
Ça continue sur la piste, il fait chaud, j'en chie...
On finit par quitter la piste pour attaquer un mur, un des pires (et donc des meilleurs) que j'ai connus.
Une espèce de sentier pour tirer du bois, étroit, en lacets, avec un pourcentage pas possible.
J'ai mal au dos tellement je suis courbé, les mains en appui sur les cuisses.
Mais je garde toujours JF en point de mire, avec un lacet d'avance.
Je tiens le rythme.

Je le rattrape sur la fin de la côte et le double. On s'encourage mutuellement avant de basculer dans la descente.
Je le rattrape sur la fin de la côte et le double. On s'encourage mutuellement avant de basculer dans la descente.
C'est raisonnable au début, un peu boueux, j'évite la glissade et repense aux fous qui ont affronté les Citadelles une semaine plus tôt.
On attaque une immense descente sur une piste, un vrai billard. JF est dix mètres devant, on envoie comme des fous. Je vais chercher mes souvenirs de 10km route pour tracer et tenir.
Je le passe alors qu'il fait une mini pause au dernier ravito. Passage en devers dans un pré, puis sentier un peu chaotique. Je suis 6ème, au loin l'homme en noir...
J'envoie toujours, on arrive sur une partie plus technique, je n'ai rien d'un isard, mais plus à l'aise que lui je rattrape l'homme en noir et le passe. 5ème, faut tenir !
Sur une partie plus technique, mon pied gauche bute sur un rocher, je pars en avant et garde l'équilibre par miracle. Grosse chaleur et petite douleur dans le pied. Je cours toujours.
Des jardins, des petites routes, du plat et plus beaucoup d'énergie.
Il fait chaud, je remets le buff pour me protéger du soleil.
Je fais ce que je peux mais j'ai perdu l'allure 10km et je pense qu'ils vont me rattraper. Mais je ne vois personne, ils doivent être aussi cuits que moi.
Je bois, reprends de la pâte de fruits, à la recherche de carburant.
Dernier tournant et c'est l'ancienne voie ferrée. L'homme en noir est assez loin mais je ne veux pas ralentir. Je tiens, petite descente et enfin l'arrivée.
5ème, content et vidé.
Derrière moi, l'homme en noir.
Je repars faire un footing de récup et quelques photos.
Sa galerie : http://www.kikourou.net/calendrier/galerie.php?galerie=1012