lundi 26 février 2018

Grand Raid des Cathares - avant course

Chapitre I : l'inscription


Comme le disait Jacques Séguéla, ou presque,  "Si à 50 ans on n'a pas couru un ultra c'est qu'on a raté sa vie". Les 50 ans sont passés, de peu, mais j'attendais que l'envie soit vraiment là pour oser aller affronter un monument de 160km.
J'ai toujours pensé que si je le tentais un jour ce serait sur le Grand Raid des Pyrénées, mais finalement non, la motivation est venue d'ailleurs.

En parlant avec Marion, en évoquant certains de ces sentiers qui nous sont chers, l'envie est naturellement venue de les parcourir en course.

Et quand l'idée est là, séduisante, elle germe jusqu'à se terminer en inscription. Voilà qui est chose faite sur le Grand Raid des Cathares, 168km 8000m+.




Bon, on s'est un peu ratés pour cette première étape puisque j'avais compris que le premier tarif était valable jusqu'au 25 février. Mais arrivés sur le site en ce dimanche ensoleillé on a compris que c'était en fait le premier jour du nouveau tarif. Tant pis, je suis quand même inscrit.


Un très grand merci à Marion qui m'a fait ce joli cadeau et qui est aussi enthousiaste que moi à l'idée de cette nouvelle aventure. Un joli projet à préparer ensemble et de longues heures à partager ensemble sur les sentiers, en entrainements comme les jours J, côté coureur pour moi et côté assistance pour elle.




Ce ne sera sans doute pas simple, mais passé nos endroits fétiches il me faudra me battre pour aller toucher les murs de la Cité de Carcassonne.
Il me reste neuf mois, avec d'autres objectifs entre temps, pour donner vie à cette aventure.



Chapitre II : ...



mardi 6 février 2018

Trail de Bize



C'est parti pour la saison 2018, ouverte par le Trail de Bize, première épreuve du Défi Sud Trail's nouvelle version.
Coupure de trois semaines en décembre, reprise avec de belles sorties mais finalement peu de fractionnés, kilos d'hiver et de galettes en trop, je savais que je ne serai pas au top. En plus je restais avec le souvenir de mon top15, oubliant qu'en 2016 j'étais 26ème (tout en étant 1er V2).
En plus la course attire du monde, 400 coureurs, avec une belle densité de rapides devant.








J'ai donc fait ma course en étant constamment assez déçu de mes capacités, voyant s'éloigner des coureurs avec qui je peux habituellement batailler. Un peu poussif donc, et c'est frustrant.
J'ai eu un joli passage avant l'aire d'envol des parapentes, absolument seul, où j'ai pu apprécier les jolis sentiers dans les pins. Puis ça a continué à revenir de l'arrière, et j'ai dû me défoncer dans la dernière et énorme montée pour éviter le retour de la première féminine. Je l'ai eue de justesse en étant plus rapide dans la dernière descente.










Ravito de mi-course, un coca et ça repart.








J'en termine en 1h34, 37ème et 8ème V2.
Dommage pour moi, le parcours est toujours aussi sympa, mélange de roulant et de belles côtes, avec des nouveautés bien sympas. J'ai juste regretté le passage auprès des ruines, moins rugueux qu'avant car aménagé.




A l'opposé Marion est arrivée souriante et satisfaite, après une course tout en plaisir et avec le résultat au bout, 1ère V1.
Passé ce récit de Caliméro, l'après course était toujours aussi chaleureux avec des copains partout, plein de trucs à grignoter et des crêpes au Nutella pour finir.
Il ne me reste plus qu'à me bouger pour être bien plus performant à Gruissan, en commençant par aller découvrir l'Embusquade Trail et ses 26km dès dimanche prochain.




Embusquade Trail




Embusquade Trail
Par où commencer ? C'est rare que j'aborde une course avec autant de décontraction. Une semaine après la semi déception de Bize j'étais là en quasi touriste. 






Important le traiteur.


Parrain de la distance sur l'invitation de Jean Luc, l'homme qui a participé à toutes les éditions des Citadelles, je m'alignais donc sur le 26km. Rien de spécial dans la semaine, une sortie un peu speed en bord de canal, une autre sur les coteaux, et une exploration du côté de Limoux la veille, avec chute sans gravité et griffures en tous genres. Aucune attention particulière portée à l'alimentation, si ce n'est une belle soirée crêpes avec Marion, puisque l'on ne pouvait quand même pas rater la Chandeleur.
Me voici donc au départ après un covoiturage avec Thierry qui a failli nous amener sur l'autoroute de la mer. Heureusement le copilote veillait.





Petit échauffement, interview du parrain avant le coup d'envoi, et nous voici partis quasiment en tête, personne de voulant s'y mettre. Ca commence par une descente sur route où un groupe de tête se forme. Je suis juste derrière, en embuscade (ha ha ha). A vue d'œil dans les quinze premiers, et ça ne variera pas beaucoup. Un gars me passe, que je reprendrai un peu plus loin.



Un peu partout d'excellents panneaux humoristiques.



Un autre va me suivre pendant très longtemps, se rapprochant peu à peu. Le parcours, que je découvre entièrement, est une belle surprise. Tracé dans les coteaux environnants, on sent que les organisateurs sont allés chercher tout ce qu'il y a de bon dans le coin. Il y a bien sûr quelques liaisons, des petits bouts de route ou de chemins agricoles, mais ce n'est jamais bien long et ça permet de rejoindre de jolies parties. 
On trouve des petits monotraces dans les bois, des descentes boueuses, des remontées glissantes, quelques passages originaux, c'est très joueur. A part sur quelques montées, ça se court quasiment partout.





Parti sans but précis et la forme étant là, j'avance bien, tout en multipliant les photos. Au bout d'une heure on croise les randonneurs qui tournent en sens inverse. Les premiers ne sont pas gracieux, à croire qu'ils jouent un podium. Ceux qui suivent seront bien plus sympas, se serrant pour nous laisser passer tout en nous encourageant. Mais ces croisements sont toujours un peu délicats.




Je passe aussi par le premier ravito à Brusque. Halte rapide, un Coca et une pâte de fruits. Mon poursuivant finit par me passer, quelques mots échangés sur la nouvelle côte que l'on voit arriver. Il me servira de lièvre pendant un moment, avant de disparaître à l'avant. Loin derrière personne, je suis tranquille. Entre cette absence de pression et les muscles qui commencent à tirer, mon rythme a un peu baissé. Si j'ai péniblement réussi à calculer mon allure à un moment, les hommes ne pouvant faire qu'une chose à la fois (8km parcourus en 42 minutes),  je sens que je suis moins à l'aise, surtout dans les côtes. J'approche des deux heures de course, et selon mes calculs savants je devrais terminer en 2h36.






Excellent !


Deuxième ravito, Coca, saucisson, fromage. Et un bout de gruyère embarqué pour la suite.




Une des photos de Thierry, moi j'étais seul.


Tout va bien quand en haut d'une côte grimpée grâce à une corde je vois un coureur en bas. Catastrophe… Je ne sais pas si c'est le cas, mais je sens bien que je pourrais bien être le premier de ma catégorie, et je n'ai pas envie de me faire reprendre. Me voici reparti en mode course, reprenant du rythme. Et si le parcours est joueur il n'est pas simple : on descend un peu plus loin vers le ruisseau traversé avant la corde, pour remonter juste après, et recommencer un peu plus loin. Mais sans que ce soit artificiel pour faire du d+ ou du kilomètre, ça passe bien et c'est amusant. Monter fort autant que possible, descendre vite, entre glisse et équilibre précaire.



Ensuite une longue partie roulante dans les bois où j'essaie d'assurer une bonne vitesse, il faut bien que les sorties au bord du canal paient. Et puis ce qui devait arriver arriva, la délivrance de la voix du speaker que l'on commence à percevoir. Pour autant il ne faut pas faiblir, une paire de gars ne sont pas très loin derrière. 






Courir encore, affronter une dernière bosse, jeter un œil derrière, contourner le parking et terminer heureux à la treizième place en 2h43. Le parcours faisait environ 26,7km et 1050md, proche des chiffres annoncés.

Première chose, dire quelques mots au speaker sur le plaisir trouvé à courir ce parcours, la qualité impressionnante du balisage, les aiguilleurs bien placés, etc. On peut douter de mon objectivité en tant que parrain et invité, mais je n'ai pas entendu de critique des autres coureurs non plus. Un vrai trail où on se fait plaisir, une belle réussite pour une première édition.





Sandwich perso à l'arrivée.





Premier podium 2018.

Si on veut chercher la petite bête, le fond musical plus ou moins disco n'était pas terrible, et le bonnet (de bain ?) remis avec le dossard aurait pu être plus beau. Des détails. Le repas aussi était bien agréable, et la remise des prix où j'officiais en tant que parrain bien sympathique. En plus j'ai eu droit au podium, étant effectivement classé 1er Master 2.
Vraiment une belle course, une journée bien sympa. On en repart tout crotté et courbaturé, mais avec l'envie évidente de revenir.