lundi 15 août 2022

KV Méribel (Championnats de France)



 

Quelques jours plus tard, récit du Championnat de France de Kilomètre Vertical qui se déroulait à Méribel. Restons modestes, tout le monde ne l'est pas sur les réseaux, il n'y a aucune sélection pour participer, il suffit de prendre sa licence. Mais les meilleurs sont bien là, et grimpent très vite.

 


 

 


 


A Val d'Isère l'an dernier, le parcours comme l'orga générale étaient plutôt moyens. Ici tout va bien. Du village point de départ on voit le sommet et les 1000m de dénivelé à affronter, pour une distance de 2,5km. C'est toujours impressionnant.
La veille, reco partielle du tracé sous un magnifique soleil couchant. C'est un bon terrain, une pente régulière, la course sera belle. Et rapide, du moins je l'espère.

 



Le lendemain, me voici au départ à 10h38'15". On part toutes les quinze secondes, les plus anciens d'abord. Les élites en dernier.
En bas il y a du public, je démarre donc comme un idiot, trop vite. Les cent premiers mètres de dénivelé peuvent se courir, je le fais donc. Un coup d'oeil à ma montre, 3 minutes 52 secondes. Ca ferait une course en moins de quarante minutes, quasiment un podium. N'importe quoi... Par raison et par force, je me calme. Déjà le souffle court, un rythme haché, il faut laisser le cardio redescendre. Je reprends peu à peu mon souffle et une vitesse que je peux tenir. Le parcours est donc régulier, raide mais propre, propice à un bon chrono.

 


 


Aux 500m de dénivelé, je passe en environ 23 minutes, ce sont les bases de mon record, j'ai bon espoir. Mais arrive une deuxième partie bien plus compliquée : une série de marches avec des rondins, un sentier plus étroit, des passages caillouteux. Impossible de tenir le rythme bon et régulier du début, le chrono s'en ressent. J'ai l'impression d'aller bien, et je pense que je l'étais, mais la vitesse faiblit.

 




Au panneau annonciateur des derniers cent mètres à gravir, je passe en 46 minutes et des poussières. Et le final est compliqué avec beaucoup de rochers, il faut calculer où mettre les pieds, parfois poser les mains pour se hisser.



Je fais tout mon possible et je franchis la ligne d'arrivée bien au-delà des cinquante minutes. A mon chrono que j'oublie d'arrêter, entre 51 et 52 minutes. Officiellement, j'aurai sur le classement un chrono de 54'14" que je n'ai toujours pas compris. Bon ça reste un détail, j'étais loin de mon record et du podium catégorie.

 



La suite est vraiment bien, une fois le souffle retrouvé : un petit ravito sympa avec boissons, grignotis, et même un petit vin blanc pour les demandeurs. Des bénévoles partout sympas. Et un immense panorama vers les Ecrins, le Mont Blanc et la Pierra Manta, entre autres. Une longue descente pour revenir vers le point de départ, puis un plateau repas et très bonne bière locale offerts, en attendant la remise des prix. Vraiment tout bien, rien à redire sur cette orga.

 

Le parcours était très bien, avec une deuxième partie qui en a calmé et fait déchanter plus d'un. C'est le jeu, on ira chercher un record ailleurs.

 

 Pub !

Le lendemain, sous un orage naissant, j'ai pu découvrir d'autres jolis sentiers à contre-sens du 50km qui empruntait là un parcours de repli. Fin d'un séjour aussi court qu'agréable sur ce Méribel Trail que je me permets de recommander.

 

lundi 8 août 2022

Trail et KV en Barousse

 KV d'Areng sur les Trails de la Barousse

Récit

A l'aube d'une nouvelle saison de Kilomètres Verticaux, il fallait bien commencer par un nouveau chapitre, le KV d'Areng en Barousse.

Premier truc, un départ en fin de journée c'est bizarre. Tu te reposes, tu prépares tes affaires, tu fais la route et te voila au départ avec un petit groupe de coureurs. Environ 80, c'est déjà conséquent pour cette discipline de fêlés.

Très bonne ambiance avant le départ et de la rigolade avec nos dossards non genrés. Il y a eu une erreur quelque part, je m'appelle Salomé aujourd'hui et le mélange se retrouve sur la plupart des dossards. Aucun souci, on en a bien rigolé.

 



Echauffement, départ toutes les quinze secondes, plutôt vers la fin pour moi vers 19h10. J'évite de partir comme un abruti et d'être dans le rouge au bout de trois minutes.

Les trois premiers kilomètres montent relativement peu, ils peuvent souvent se courir, et je reprends du monde. C'est très joli, principalement en sous-bois, avec une ambiance brumeuse. Je gère bien, à mon rythme, et je mange une demi pâte de fruits tous les quarts d'heure.

Peu à peu on sort des bois, vers la cabane d'Areng. Il reste un peu plus d'un kilomètre, mais surtout le gros du dénivelé et on attaque les (très) fortes pentes. Le brouillard se déchire un peu, je vois la longue file de coureurs dans la montée, mais j'en reprendrai peu.

Plus question de courir ici, c'est raide et je grimpe en plantant les deux bâtons devant moi pour me hisser. Une partie un peu rocheuse et glissante, avec une corde pour sécuriser.

Un replat pour relancer, avant l'ascension finale. On ne voit pas grand chose, la brume est toujours là.

Je commence à croiser les premiers partis qui redescendent et m'encouragent. Un dernier effort, j'arrive sur le replat du sommet où j'arrive encore à courir un peu. Le parcours était long, plus de 4km pour 1100m+, et le chrono s'en ressent, 1h01 pour moi. 

 

Je mets du temps à reprendre mon souffle, et rien à boire ou manger à l'arrivée. Je termine ma dernière pâte de fruits, Gilles m'offre une gorgée d'eau, j'admire le panorama puisqu'au sommet nous sommes enfin sortis du brouillard.

Il reste maintenant à descendre, et ça prendra du temps, mais j'arriverai avant la nuit (la frontale était obligatoire). Au point de départ un super ravito nous attend. J'en profite, puis je rejoins le petit village de Ferrere où un buffet est dressé. C'est royal, bière à la tireuse à volonté, saucisse grillée, et autres mets pour se refaire, le tout dans une super ambiance.

Vient le moment où les résultats sont affichés et confirment mes bonnes sensations : je suis 23ème et 1er de ma catégorie. Ca s'arrose !

Heureusement je dors sur place, juste le temps de gonfler le matelas dans le Partner "camping car".

C'était le début d'un très bon weekend en Barousse. Merci et bravo à l'orga, vous savez faire et recevoir. 

 






Samedi matin. La nuit a été un peu pluvieuse et la journée sera brumeuse.

Je monte quand même au Tourroc, environ 1000m+. Encore de jolis sentiers dans les bois et un final à découvert où je ne verrai rien, pris dans le brouillard.

A refaire par temps clair.


Un peu de pub pour les futures Citadelles.


Et une soirée généreusement arrosée à la bière, partagée avec quelques copains et l'orga.

Heureusement, pas de dossard pour moi le lendemain.


Mais quand même une nouvelle belle montée pour aller voir les coureurs du 45km passer vers le Mont Aspet, en partant de Ferrère.
Un bon spot, et je prends plaisir à faire des photos tout en encourageant les coureurs, connus ou pas.





 Vraiment un super weekend passé là-bas, royalement accueilli par l'orga. De très jolis sentiers et paysages, une super ambiance, à refaire. Rendez-vous est pris pour 2023, au moins pour le KV.