mercredi 29 mai 2013

Trail de Quéribus










Je passe rapidement sur la pasta party qui aura été pour moi le seul point négatif de la course : trop d'attente  par rapport à l heure annoncée et pour remplir son assiette, disparition de l'apéro offert et de la convivialité générale qui était un des grands souvenirs des années précédentes. En cause certainement le grand nombre de participants qui a changé la donne et un peu débordé l'organisation. A oublier.
 














Une nuit plus tard, le temps est frais, un peu couvert mais la pluie nous laissera finalement tranquilles. Je me lève tôt pour être dans l'ambiance et assister au départ du 48km, placé dans l'amorce de la première côte. J'encourage, je prends des photos puis redescends, à moi de jouer.
 
























Il y a du vent mais il fait bon, il fera même chaud en fin de course.  Pour le moment je m'équipe, légèrement, m'échauffe un peu pour être prêt sur la  ligne de départ à 9h30. Je ne sais pas trop où j'en suis de mon niveau de performance, je pense pouvoir suivre et me placer dans les 20 ou 25 premiers.
 







Après un tour de village, nous partons à l'attaque de la grande première côté sur le Sentier Cathare, en direction du château de Quéribus. Je me sens bien, environ dans les trente premiers, dans le sillage de Michel Rabat qui court en touriste, pour accompagner son père. Un sacré V2 que je vois peu à peu s'éloigner sans arriver à le suivre. Je monte quand même à un bon rythme, alternant marche rapide et relance dès que c'est possible.
 



 








J'arrive ainsi au parking du château, lieu du premier ravito. Pause rapide pour rajouter un peu d'eau au bidon rempli de Nutraperf, avaler vite fait une tranche de pâté en croûte et un dé de fromage, tout en buvant du coca.  Mon gobelet non terminé, je me sens obligé de recourir pour la photo de copains qui m'encouragent. Je repars dans la montée au pied du donjon, toujours à un bon rythme, passe auprès d'Yvan posté là pour ses photos et attaque la crête très technique. 





Je ralentis sur ce terrain délicat, tout en restant au même rythme que les coureurs qui m'entourent. Je passe la descente toujours prudemment, remonte sur la piste et c'est ici que commencent les difficultés : j'essaie d'accélérer sur cette partie particulièrement roulante mais j'ai la surprise de n'avoir aucune réaction en retour. Impossible d'aller plus vite, mon corps ne répond pas, bridé comme il fallait s'y attendre par l'accumulation de courses longues et l'absence de séances de fractionnés depuis des semaines. 

La piste à beau descendre, je n'arrive pas à aller plus vite et je subis mon rythme, dépassé par de nombreux coureurs dont la première féminine Agnès Rabat. Je m'amuse quand même sur le petit sentier qui se faufile à travers les arbres, mais sur les parties où je pourrais courir vite la frustration est là.



De plus, dans la descente en direction du joli ancien prieuré, je ressens l'habituelle gêne signalant un début d'ampoule sous la plante du pied droit. Je sais déjà que pour un classement honorable c'est cuit, ce ne sera pas pour aujourd'hui. Je n'hésite donc pas à m'arrêter au pied du prieuré pour retirer chaussure et chaussette afin de voir ce qui ne va pas. Aucun petit caillou en vue, c'est donc bien un début d'ampoule qui se signale. 

Je me rechausse et resserre bien les chaussures car je suspecte un frottement dû aux nouvelles Cascadia 8 qui chaussent plus grand que les anciennes. Je reprends ma course sur des sentiers de sangliers, ouverts pour l'occasion. Luisa Giraudeau m'a rejoint, voila une référence qui me parle : j'avais fini devant elle lors de l'édition de Fontfroide que j'avais couru en touriste et si j'avais un doute sur mon état, le constat de ma lenteur est bien là.
 







J'enchaîne avec un bout de piste montant où j'avale un gel antioxydant qui ne fera pas de miracle. Puis c'est la bascule dans la descente sur le joli château de Padern. Un bout de sentier, quelques ruelles et je suis à Padern pour le second ravito. J'avale une paire de Tucs en remplissant mon bidon et repars pour la partie la plus roulante où je suis lamentablement lent. 

Les filles continuent à me doubler, Linda Vidal qui  m'encourage, puis Nadia Vetele. Je discute aussi avec un coureur de Quillan qui me croit sur le 48km. Vu l'allure, je pense en effet que j'aurais été mieux sur cette distance. La course se poursuit, de jolis sentiers, quelques petites montées et un peu de public aux points de croisement avec les routes.
 




 

C'est ainsi que j'arrive au pied du mur final, en ayant un peu accéléré car poursuivi par quatre ou cinq coureurs. Preuve que la fatigue n'est pas là mais juste un manque de vitesse, je dépose là ces coureurs et en reprends trois ou quatre autres sur cette forte pente où enfin je me fais plaisir. J'essaie de prendre le maximum d'avance car je sais que ma descente sera encore une fois lente. L'objectif est atteint en haut de la côte, mais trois ou quatre d'entre eux arriveront à me reprendre ensuite.
 


 

Un dernier effort dans la montée du cimetière puis c'est l'arrivée, synonyme de forte déception pour moi. Je ne suis que 77ème, bien loin de tous les coureurs avec qui je me sais capable de batailler. La sanction est là, l'accumulation de courses longues, de fatigue et le manque d'entrainements sérieux m'ont diésélisé. Cela signe sans doute la fin du Challenge des Trails du Sud Ouest pour moi et la reprise d'un entrainement vitesse assidu, avec quelques objectifs de courses courtes et explosives où j'espère être à nouveau performant.
 












En attendant, je profite du bon repas partagé avec les amis, après être allé dans la descente finale prendre des photos des arrivants du 20km et des premiers du 48km. 

Les retards à l'allumage de la pasta sont oubliés et tout se déroule correctement et dans une bonne ambiance. Je tente une petite sieste avant de revenir en boitillant, gêné par les douleurs musculaires et une paire d'ampoules non percées. L'après midi se déroule tranquillement, remise des prix, arrivées des derniers du 48km, bien marqués par un parcours superbe mais très exigeant.
 
























Puis comme dans les meilleurs Astérix la soirée se poursuit pour moi autour d'un grand apéro partagé avec les bénévoles, les copains et l'équipe d'organisation, avec un petit repas en suivant pour éponger le trop plein.

Le lendemain, Yvan et Romain partiront affronter la montée du Sentier Cathare où je ne pourrais pas les accompagner en raison de jambes meurtries. La reprise des gros entrainements sera pour plus tard et les résultats suivront, du moins je l'espère.