lundi 30 mars 2009

- Tour du Lac de Montbel

Quelques photos d'une balade autour du Lac de Montbel effectuée il y a une semaine en compagnie d'Hervé.
Une envie de voir autre chose, de fuir un peu les sentiers des Citadelles trop parcourus, en cette période où il faut en plus éviter les peaux de bananes que certains "bienveillants" nous balancent sous les pieds.



Nous voici donc partis de La Bastide sur l'Hers pour rejoindre par Le Peyrat le Lac de Montbel dont nous ferons le tour par le circuit balisé n°16.

Une très belle journée et de superbes paysages, sur un sentier facile, du moins quand il est sec.



Beaucoup de plaisir pris sur ces chemins roulants.



Tellement facile que je fais des photos en roulant.




Auto portrait en mouvement.





Des paysages sublimes ...






On pousse le tour jusqu'à Chalabre, après un gros morceau de route bien pentu.




Retour vers le lac par la voie verte, une ancienne voie ferrée. Traversée de tunnel garantie sans lumière.




On rejoint ensuite le barrage pour attaquer la partie la plus joueuse : de jolis monotraces serpentant entre les bois.
L'idée d'un off très roulant me trotte dans la tête, un de plus à organiser sur ces beaux terrains de jeux, quand les aigris auront gagné et m'auront dégoûté des organisations officielles.
Sentier Libre !


Le superbe sentier de la berge ouest.




Avec une vue imprenable sur le massif du Saint-Barthélémy, autre futur terrain de jeu.




Une traversée de berge avant de rejoindre de nouveaux petits sentiers très joueurs.




Au final une sortie de pur plaisir, 35km pour à peine 400m de dénivelé.
Ce serait certainement très dur pour moi en courant mais j'y reviendrai encore et encore en vtt.

mardi 10 mars 2009

- Sauta Roc





L'avant course


La Sauta Roc : j'avais du lire un reportage il y a longtemps qui déjà m'avait donné envie de la courir. Ajouté à cela une belle affiche, un bouche à oreille très positif (merci Francis) et des souvenirs de visite à St Guilhem le Désert, je décidais courant Février de faire ce déplacement.




Parti tranquillement le samedi après midi, j'évite sciemment l'autoroute pour parcourir les petites routes du Tarn sous une sale pluie.


A l'approche de l'Hérault, un arc en ciel m'indique que le soleil n'est plus très loin.







Je découvre les jolis paysages du Caroux vers Olargues et Mons, me donnant envie de venir courir ce trail au mois de Juillet.

Sous un soleil enfin retrouvé, je m'accorde une bonne pause chocolatine auprès des fourmis géantes de Bédarieux.







Le temps de repérer un bon coin où dormir dans les environs de St Guilhem, je prépare la pasta party dans la 306 Hôtel- Restaurant.



Je fais ensuite une longue balade digestive dans les rues du magnifique village.



L'appareil photo chauffe, je prends cliché sur cliché.



























"Carpe Diem", tout est dit.


Retour à la 306 camping car pour une assez bonne nuit d'avant course.




La course






26km, 1000mD, le format de la course me convient bien et je pense pouvoir envoyer pas mal.


Je prends quand même l 'appareil photo sachant que dans les côtes je ne perds pas trop de temps à en prendre quelques unes.






Je retrouve avant le départ Francis le VRP de la Sauta Roc, sa femme Flo (désolé on ne voit que ses cheveux...) et Yvan avec qui je m'échauffe.





Je me place dans les premiers rangs et ça part vite, très vite pour une visite matinale au travers des ruelles.





Dès la sortie du village arrive une énorme côte sur le sentier pavé qui traverse les vieilles pierres.
C'est joli mais plutôt costaud pour un début. Comme toujours en mode diesel, je ne suis pas encore dans la course et je regarde, déjà loin devant, les cadors de la course dans les lacets qui nous surplombent.


Au moins c'est clair, ce n'est pas aujourd'hui que je serai dans les places d'honneur.




Petit duel entre frangins, Yvan qui semble plus en forme m'a déjà dépassé et je le suis de loin.




On arrive assez rapidement au passage en bord de falaise que j'appréhendais, n'aimant pas trop le vide. Mais le sentier est large et à aucun moment je n'ai ressenti un quelconque risque.





Les paysages sont partout magnifiques mais comme à Gruissan, les cailloux omniprésents empêchent un peu de l'apprécier.




On alterne petites montées et descentes, mais il me reste le souvenir d'une côte énorme qui n'en finit pas.


Mais ça ne me gêne pas, je me sens bien et j'aime ces parcours où il faut se défoncer.




Et les jolis paysages continuent à s'enchaîner, au coeur d'un parcours joueur, pratiquement toujours en monotraces.




Dans cette montée très exigeante qui n'en finit pas, je rattrape et double Yvan.

Sympathique moment, même si la surprise n'y est pas, j'étais quasiment sûr de le reprendre (on verra dans quelques temps si ce sera aussi simple...)







Complètement dans ma course, je ne vois ni t'entends mon neveu Maël, pas plus qu'Estelle, la copine d'Yvan, qui a pris ces deux photos.




Il y a d'ailleurs pas mal de public placé tout le long du parcours, ce qui est toujours un plus pour l'ambiance et le moral.





Le profil change un peu par la suite avec une pente régulière mais moins prononcée, sur un sentier plus souple sous les arbres.


On effectue à trois une super montée, collé à ce coureur en orange qui imprime le rythme. Ça dure longtemps, jusqu'à ce que l'on bascule en légère descente. Notre trio explose et chacun fait à nouveau sa course.



Moi qui me croyait là bas incognito, je suis interpellé par ce coureur en noir : "C'est toi qui fait les Citadelles." Et il continue à crier en me doublant et en se retournant "Bravo pour ton blog, bien fait, bien tenu" et puis il disparaît tandis que je lui crie un grand "Merci !"



Je passe ensuite un assez long moment seul sur le sentier, bon rythme, sans plus. Je profite simplement du moment, après les petits soucis de fin de saison, j'apprécie de courir à nouveau et je pense avant tout à prendre du plaisir.


Je trottine comme ça dans les bois quand j'entends un pas rapide qui se rapproche. Je ne me retourne pas mais l'esprit de compet revient et j'accélère pour ne pas me faire dépasser.


Ca dure comme ça jusqu'au premier ravito où l'on est accueillis par des cris "Bravo, bravo, c'est la première fille ! C'est la journée de la femme !"


Voilà donc qui était derrière moi. Et le vieux challenge ressurgit : toujours arriver avant la première fille.



Ayant tout ce qu'il faut dans mon sac, je prends juste un carré de chocolat et je fonce sur le sentier.




Mais la descente qui suit me freine aussitôt : des cailloux partout et toujours aucune envie de me faire une entorse.


Autant dire que je prends un grand recul au classement et peut être un coup au moral en voyant tous ceux qui me dépassent et dévalent le sentier.









Mais ce n'est pas grave, je préserve mes chevilles, ma saison et je profite toujours du cadre grandiose de la course.





Un peu plus tard, je suis rattrapé par la seconde féminine... Je la repasse dans une montée , puis on se tient à peu près jusqu'au deuxième ravito, qui arrive bien vite.


On repart ensemble mais très vite, alors que la piste est large et que je pourrais aller plus vite, je commence à ne plus avoir beaucoup de jambes.







On est vers le vingtième kilomètre et je dois manquer de sorties longues pour tenir la distance. La féminine s'éloigne, elle finira d'ailleurs première. Et c'est la troisième à ce moment là, Sylvie Fourdinier qui revient sur moi. On parle un peu, je lui indique la position de la seconde et j'essaie de la suivre. Encore raté, je la vois elle aussi partir devant.





On arrive ensuite au niveau du Cirque de l'Infernet. C'est grandiose, vraiment. Quel plaisir pour les yeux que de courir dans de tels décors.


Par contre pour les pieds, on est de moins en moins dans le plaisir : les chevillères que je porte contre les entorses me créent une douleur sous le pied gauche alors que je suis persuadé d'avoir la peau à vif sous le droit tellement l'ampoule qui a du se former me fait mal. Ajouté à cela un sentier descendant rempli de cailloux qui n'attendent qu'un faux pas, me voici de plus en plus lent regardant les coureurs me doubler par dizaines. Assez démoralisant.






Un de mes compagnons de course s'enfuit, alors qu'on se cotoie depuis le début. Regardez bien, de la photo du départ à celle là, il est presque partout.


Un gars sympa que je reverrais sortir de la tente de la Croix Rouge avec une belle entorse survenue à deux kilomètres de la fin.







Et puisque je dois descendre lentement, au lieu de me jeter dans le vide de désespoir, je décide de privilégier le plaisir et de faire ce que j'aime faire, des photos.


Je me mets donc en mode rando, plus que tranquille, et je mitraille.


Plusieurs coureurs qui me doublent en plaisantent ou bien me disent que j'ai bien raison de prendre mon temps.




Le petit bonhomme qui indique la vitesse de course le montre bien, ça ne va pas vite.





Je continue en marchant, je profite à fond des paysages, toujours sur le côté pour laisser passer le flot des coureurs.





C'est de là haut qu'on descend par un superbe mais caillouteux sentier, et j'essaie de voir le maillot vert de mon frère à l'horizon. Ca serait bien cool qu'il me rattrape et qu'on fasse un bout de chemin ensemble.






Encore une féminine qui passe, mais je ne les compte plus depuis un moment.






Toujours des photos et beaucoup de complicité avec ceux qui passent.






Un des passsages les plus beaux du tracé, si ce n'est le plus beau : les Fenestrelles.





Je prends mon temps pour faire plusieurs clichés à cet endroit.






Et c'est comme ça qu'Yvan finit par me rattraper. Evidement il est surpris de me trouver là et pense d'abord que je me suis blessé, comme lui qui a raté un virage un peu plus haut.


Je lui explique rapidement, l'ampoule, le mal au pied, les jambes qui manquent de force.





On prend le temps d'immortaliser le passage à ce superbe endroit, rien ne presse.












Puis il repart devant, je le suis un peu, toujours à mon petit rythme. Je vois qu'il m'attend en contrebas et je lui crie de foncer, je suis trop lent aujourd'hui.





Je continue mon reportage photo, tout en trottinant sur des sentiers sans piège où en meilleure forme j'aurais pu courir bien plus vite.





Sur le coup, je ne suis pas super heureux de ma fin de course. Je boitille comme je peux jusqu'à l'arrivée, grimaçant à chaque pose de pied sur l'ampoule.


J'arrive comme ça dans les premières ruelles de St Guilhem et j'accélère à peine un peu pour en terminer sous les trois heures , en 2h58 et des poussières, environ 165ème sur 400.


Je retrouve Yvan au ravito et aussi Stéphane que j'ai le plaisir de croiser de course en course.Il n'est pas venu pour plaisanter, il finit douzième et je pense qu'il va faire mal sur les 40 bornes des Citadelles. A suivre.


L'après course est ici bien agréable, avec plein de mini sandwiches et de boissons à volonté.


Une organisation très bien rôdée, avec un balisage sans aucune faille.


Je ne pourrais leur reprocher que les quelques pierres éparpillées sur le parcours...


Je croise aussi Eric (Kikourou) qui a fait une belle course et qui sera présent sur les 73 des Citadelles. Il a l'air d'aimer les cailloux, qu'en sera t il de la boue ?


Partant à la recherche de Francis, je le retrouverai sur le sentier, accompagnant Flo pour ses derniers mètres de course.






Je découvre en retirant mes chaussures mon pied gauche et son ampoule, non douloureuse. Le droit que je croyais à vif ne présentait rien de spectaculaire, juste une ampoule gonflée, non percée et bien douloureuse.




Alors qu'en conclure ? Sur le coup, ces cailloux et ces descentes où je ne peux rien faire ne me donnaient pas envie de revenir. Mais les paysages tellement beaux, vraiment splendides, les à côtés de la course très conviviaux, me font dire que je reviendrais probablement à la Sauta Roc, mais sûrement en mode touriste.


Sans hésitation, l'un des plus beaux parcours que je connaisse.

***

Un récit plus récent à lire ici :


La Sauta Roc 2011 - Le blog de Yvan11

Et mon récit de l'édition 2013 :