mardi 19 juin 2018

Pic du Cagire

Pic du Cagire

Prévu pour le 1er mai, nous avions dû renoncer dès le bivouac / apéro du soir, contrains de fuir la neige qui tombait. On était redescendu du col de Menté tout doucement, sur la route déjà recouverte d'environ 5 cm de neige fraîche.

Là pas de souci. Un peu de brouillard le vendredi soir, mais pas de pluie. Après l'excellent apéro grillade du soir, on a démarré dans la brume matinale pour trouver le soleil vers la cabane d'Arreix. Puis on a eu une super mer de nuages jusqu'au sommet à 1912.

Puis la brume a commencé à remonter, et le retour s'est fait sans rien voir par le col du pas de l'âne et l'Escalette. Ce qui n'était peut-être pas plus mal, vu qu'il y a quelques passages aériens et un peu délicats où le brouillard m'a évité de voir trop loin vers le bas.

La cabane de l'Escalette nous a permis de nous abriter pour manger avant de terminer la descente tranquillement. Pas de rouge à midi, pas de demi citron d'après rando, ce qui tombait bien vu que j'ai eu droit à un contrôle d'alcoolémie à l'entrée du péage.




























































mardi 5 juin 2018

Championnat de France de Course en montagne




Participer à un championnat national, ou international quand nous avions couru celui de KV en Espagne, c'est toujours une très belle expérience.

Voici les nôtres sur ce championnat de France de course en montage, avec tout d'abord le récit de Marion suivi du mien.




C'était un très vieux rêve oublié..... Participer un jour au championnat de France de course en montagne..... Et cette année la course est organisée dans nos belles Pyrénées !
Le cadre est magnifique, les rues décorées: les Esclops ont fait un travail fabuleux à la hauteur de l'événement !


Avant le départ j'ai une pression énorme. Je savoure vraiment d'être là et j'ai envie de faire de mon mieux.
Le départ est donné, c'est hyper rapide derrière l'élite nationale..... Je tiens ce rythme un peu moins d'un kilomètre avant d'être confrontée à la première difficulté..... La première grosse bosse ( 450 de D+) qui nous amène dans des prairies surplombant la vallée, replat pour souffler puis descente très raide et glissante ( il a plu pendant la nuit)....
Pas question de répit..... Il faut gérer la pente et les appuis un peu fuyants.

Je sais que je suis quatrième M1 et je n'ai aucune idée de l'écart creusé par les filles devant......







Fin de la première boucle: encouragements de Mariane et Michel.... 20 mètres de plat et ça remonte. Là j'accuse le coup. Et ce n'est pas le mental qui pêche mais bien les jambes, cuites.

J'arrive peu à peu à reprendre du rythme mais mon état de fatigue dans la montée au Belvédère, en plein soleil, ne m'autorise pas à grimper aussi vite que je l'aurais souhaité.....







On rebascule bientôt dans une belle forêt de hêtres. Le sentier, boueux et pentu a été sécurisé en de nombreux endroits.
Là une fille me double, une M1..... Je décide de ne pas me laisser distancer.... On repart pour une ultime montée, je réduis mon écart.... Mais ça replonge dans la partie la plus technique du circuit, reconnue la veille, là il y a des rochers en plus de la gadoue..... Malgré ma concentration je me retrouve bientôt seule.... La route! Le dernier kilomètre de faux plat descendant, je le ferai à fond, pour le plaisir d'arriver en ayant la sensation d'avoir tout donné......

1h31 d'effort: je loupe de peu le départ de Michel.



Avec Mariane et Pomme on va se placer en supportrices. Et là c'est extraordinaire de voir évoluer les cadors de la discipline ( l'élite féminine je ne l'ai pas vue longtemps) Ils ne courent pas, ils volent, la foulée n'est pas altérée quelle que soit la pente. Un régal à regarder !
Ce fut une journée riche en émotions, je suis très très heureuse d'avoir pu réaliser ce vieux rêve, de l'avoir, surtout, partagé.

Il y en a encore tellement à vivre!

28e scratch / 5e V1 en 1h31'09"






Un Championnat de France de montagne ça monte, fort, et ça descend, pas mal aussi. Presque 12km, 900m de dénivelé à grimper et à dévaler, ça parle.
J'y allais serein, sachant que je n'aurai sans doute rien à jouer dans ma catégorie. On ne parle même pas du scratch, pour ceux qui pourraient prendre la grosse tête sur des courses locales c'est une remise en place efficace.

Arrivés le vendredi on a pu s'approcher en voiture de quelques portions du circuit pour voir ce qui nous attendait. Le samedi, nous voici en mode reconnaissance tranquille de la fin du parcours. Une descente boueuse à appréhender, mais qui ne doit pas effrayer les habitués des Citadelles.




Dimanche 9h c'est le départ des filles. Marion est bien placée, on la regarde passer avec Mariane et Pomme, déchaînée. Je commence ensuite à m'échauffer avant le deuxième passage des filles, placés en bas de la première descente. Marion est toujours bien, Pomme est toujours prête à la suivre, il faut tenir fort la laisse.
10h30 après un bon échauffement c'est à moi de jouer. Dès le départ je suis noyé bien loin des premiers, je fais ma course comme je peux. C'est raide dans la première bosse de 500m+, je marche souvent, je n'ai pas des supers jambes pour relancer. Je commence à avoir plus de jus au bout de trente minutes, pas loin du col. Ensuite c'est la bascule dans la grande descente. 








On nous a prévenu qu'elle serait dure et glissante, elle le sera moins que ce que je craignais. Un bon sentier, boueux au milieu de la prairie, il fallait juste bien négocier les épingles.

Je m'en sors bien, juste doublé par 6 ou 8 coureurs environ. Je finis fort sur la piste, survolté par la présence du public, puis sous les encouragements de Marion et Mariane au petit pont. Plus les aboiements de Pomme évidemment.







Mais il faut de suite attaquer la deuxième montée et là, plus de jus. Je m'arrête au ravito, un verre d'eau, un de coca, et je repars. Beaucoup de marche dans la bosse du réservoir, une relance timide sur le sentier en balcon dans les bois. Puis arrive la montée reconnue la veille. Le soleil tape fort, sous la chaleur c'est un calvaire. Je monte en marchant, pas très efficace. Quelques coureurs me doublent, rien à faire.




Au Belvédère le public est enthousiaste, je cours un peu avant de plonger dans la descente. Elle est boueuse mais pas redoutable. Nous sommes là sur des parcours pour coureurs, pas sur des rochers pour suicidaires, et c'est très bien comme ça. Avec les forces qui me restent je m'en tire bien, personne ne me double.











Dernière courte montée sur piste, ravito, un verre de coca avalé, un verre d'eau sur la tête, et dernière descente boueuse avec quelques pierres éparses.Je la passe sans souci et je me lance dans le dernier kilomètre sur route. Je finis à un bon rythme, retrouvant au bord de la route mes trois supportrices.
J'en termine bien vidé. Mieux préparé j'aurais fait un peu mieux, mais le podium Master 2 est bien loin. Le plaisir était là en tous cas avec un joli parcours et une organisation à la hauteur de l'évènement.

148e scratch / 12e V2 en 1h28'28"





Ensuite un bon repas, un orage de montagne épique qui aura fait déborder une rivière et coupé la route du retour après Lourdes.