mercredi 11 avril 2012

- Derrière le rideau des Citadelles 2012


 




Derrière le rideau des Citadelles 2012, il y a de belles choses et des moments plus pénibles.
Parmi les plus agréables, je compte les sorties de la dernière semaine, souvent ensoleillées, pour vérifier ou compléter le balisage. Je me souviens du plaisir de zigzaguer sur la crête finale, seul avec les montagnes à ma droite, avant de basculer dans la descente sur Lavelanet. Je revois aussi un écureuil avec qui j'ai passé quelques minutes face à face, à s'observer, moi sur le sentier, lui perché sur sa branche.




Mais avant ça, il y a eu un lundi pénible, purement administratif à traiter des demandes, souvent inutiles comme des échanges interdits pourtant depuis une semaine, à imprimer listes et affichages et pour finir, une soirée passée à régler les détails de la sécurité.


Mardi, mélange de balisage, d'administratif et dès la fin d’après midi, début de la soirée puces et dossards. Le menu sera en gros le même le jeudi pour finaliser la mise des dossards sous enveloppes. Heureusement, l'ambiance est très bonne entre nous, quand on travaille ou autour de la table.

 

 Jeudi soir, les dossards attendent leurs propriétaires. Entre temps, le mercredi a eu lieu la réunion avec les bénévoles. Il y a toujours quelques détails à ajuster mais  comme les mêmes nous font l'honneur de revenir chaque année, les tâches à accomplir sont déjà connues.




 Vendredi, du terrain, toujours avec plaisir et encore un peu de paperasse pendant que d'autres équipes récupèrent de multiples palettes de ravitaillement.



 Le soir on a enfin un peu de temps pour affecter les lots selon la grille des récompenses. Pas facile de trouver un bon équilibre dans tout ça.


 Samedi matin, enfin l'action, on y est. Mise en place de la grande salle d'accueil pour les dossards, les repas et tout le reste.

Par conscience professionnelle, on vérifie quand même que le distribution de demis se passera bien.


L'après midi, ouverture du salon. Ambiance sympathique, présence des course amies comme ici le Trail du Pays de Sault et la Course des Seigneurs à Cucugnan.


 Retrait du dossard pour l'élite comme pour tous les autres.

Iker est de retour, avec le buff millésime 2012 autour du cou. La soirée se passe bien, la pasta est moins animée que l'an dernier, ce fut un erreur de changer de bandas, toutes ne se valent pas. Le soir avant de me coucher, je vais vérifier quelques points du parcours en voiture, rajouter peinture ou balisage, une tradition pour moi. Par miracle, j'arrive à m'endormir et je dors bien jusqu'à l'arrivée des collègues organisateurs vers 4h30. La fête peut commencer ! 



On est à la bourre dans les minutes qui précèdent le départ et ne voulant pas décaler les barrières horaires, je bâcle le briefing, souvent peu passionnant de toute façon. Six heures, le 73km est parti. J'enfile tenue et runnings pour aller vérifier à la frontale le balisage d'un nouveau secteur que je sais délicat. Rien n'a bougé, une belle sortie d'une demi heure dans la nuit pour moi.  J'effectue un arrêt éclair à Bélesta où sous la direction de ma mère tout est prêt pour accueillir les coureurs.


Ensuite tout s'enchaîne sans problème, départs successifs, mise en place des voies d'arrivées, surveillance des points chauds par rapport à la circulation, puis arrivées des premiers du 20km, enchaînées avec celles du 40, alors que l'on suit sur pc ou par des alertes téléphones la bagarre qui se déroule en tête du 73km.



 A 13h, ce sont les premiers du 73km qui arrivent avec un écart minime.

     

 De même pour les 3 et 4èmes.

 Les arrivées se poursuivent, en apparence très bien.
    Mais je suis au courant de problèmes qu'il y a eu à la bifurcation dans la descente de Montségur, impliquant des féminines du 20km  et un espagnol parti sur le 73km  qui est arrivé par le final du 20. Je tente de comprendre avec lui, la communication n'est pas aisée. Sur le coup, je pense que nous sommes fautifs et ça me plombe le moral pendant un moment.
 




 Puis arrive Véro Chastel qui remporte le 73km. Pendant qu'elle réalise un entretien au téléphone, je parle avec son mari qui m'apporte beaucoup de réconfort : il m'explique que le balisage est parfait, sur les sentiers comme dans les villages et que les bénévoles de la bifurcation en question effectuaient  leur boulot avec rigueur. Je le remercie, j'ai retrouvé le moral et ne le quitterai plus. Après enquête, je verrai sur des photos ou films que ceux qui se sont trompés n'avaient pas de dossard apparent (caché sous le coupe vent) dédouanant totalement notre organisation.
Remarque valable également pour ceux qui plient leur dossard, masquant ainsi la couleur qui permet de les aiguiller.



 L'après midi se poursuit donc très bien, au gré des arrivées des connaissances avec qui j'ai le temps de parler, contrairement à la veille.

Toujours des arrivées émouvantes.
 Association de finishers venus de Bretagne et du Pays Basque.



 Une photo souvenir de plus. On se reverra en Espagne et un jour en Bretagne.

Une partie des coureurs rencontrés sur l'Ultra Trail Atlas Toubkal, venus découvrir les Citadelles. A bientôt au Maroc !

 Adrien termine sa mission, bien crotté mais il a connu pire.


 Les remises de prix se succèdent pendant ce temps sur la scène. Je ne peux assister à toutes, mais j'essaie d'être là quand c'est plus calme au niveau de l'orga.

Et puis je suis bien content du prix spécial que j'ai remis à Iker. Une idée que j'avais depuis plusieurs éditions mais que je n'avais jamais pris le temps de concrétiser.

 C'est vrai que la lessive est fortement utile après les Citadelles.




Lavage express juste après l'arrivée.
Frère Tuck n'a pas pu aller au bout cette année, mais nous avons quand même procédé à la remise de la bière prévue dans son Tor du Houblon. Enfin, sur la photo c'est lui qui m'offre une bière venue du Nord. L'après midi se termine bien, mais pris à d'autres tâches je ne vois malheureusement pas arriver les derniers en compagnie des serre files. Quelques choux à la crème et un peu de rangement plus loin, je peux enfin aller me coucher.

Le lendemain, évidemment sous un grand soleil, je range encore avec les potes de l'orga, avant d'aller l'après midi sur plusieurs sites vérifier qu'ils sont à nouveau vierges de toute rubalise.
Voila, la treizième édition est terminée, sans souci majeur, et laisse place à beaucoup de satisfaction mais aussi beaucoup de fatigue. Il m'aura fallu encore une fois une quinzaine de jours pour gérer l'après course, récupérer et retrouver une vie normale. Mais c'est le prix à payer pour vous satisfaire et la mission semble accomplie comme je crois le comprendre en lisant les nombreux messages lus ici ou là.
Merci d'être (re)venus, à l'année prochaine ou à très bientôt sur les sentiers, libres ou avec dossards.