jeudi 10 avril 2014

Trail de Quillan 2014


Trail de Quillan
C'était la première manche du tout nouveau Défi Sud Trail's que je compte bien faire cette année, et je l'avais assez bien préparée. Sur le papier en analysant les inscrits connus, le top10 me semblait abordable.
Je joue presque à domicile et j'arrive tôt le matin sur place. Beaucoup de connaissances à saluer, et finalement peu de temps pour se préparer et s'échauffer. Mais à 8h30 je suis  prêt et rejoins les fauves qui vont être lâchés. Je connais bien le parcours, couru l'an dernier en serre file ou récemment en reconnaissance. 


Je ne m'affole donc pas sur le départ roulant jusqu'à Ginoles, ayant l'impression d'être dans les 20/25 premiers. Le village traversé, les vraies difficultés commencent avec de très grosses montées. J'alterne course et marche rapide, toujours en gestion d'effort. Un premier replat arrive où il faut relancer pour arriver au ravito du km6. Double bonne surprise, David Andrieu est là pour nous encourager et il m'annonce une 14ème place. Pas mal.
On repart sur une piste roulante qui nous mène à Coudons, début de l'énorme deuxième montée. En marche rapide et en relances, je passe environ 4 gars et bascule donc au sommet de Pech Tignous en 10ème position. La descente à travers bois est superbe, tout à fond.









Il faut maintenant aborder une longue piste, avec mes quatre ou cinq compagnons que je n'ai pas réussi à décrocher. Un arrêt au ravito pour remplir le bidon me coûte 4 ou 5 places, je n'arriverai pas à revenir sur eux. Car on aborde une partie très roulante en légère descente et bien qu'allant vite je n'arrive pas à suivre Julien qui m'a repassé en m'encourageant. Il finira dans les 10.
Le début de la descente du col du Chandelier se fait aussi à fond. Pas de calcul, les pieds se posent à l'instinct, s'enfonçant dans les feuilles mortes sans trop savoir ce qu'il y a dessous. Une légère remontée, puis le grand plongeon tout en lacets vers le chalet de Carach. Là je décide volontairement de lever un peu le pied pour me préserver pour la suite. Je me fais ainsi reprendre par 2 ou 3 coureurs avant de rejoindre la piste et les dernières filles du 13km.








L'interminable piste en faux plat montant qui arrive est la partie la plus pénible de la course. Je l'aborde en alternant course et marche rapide, je n'ai pas le jus pour courir partout.
Puis je plonge dans les bois et la descente technique et glissante. Je m'accroche aux cordes, je zigzague comme je peux entre les concurrents du 13km beaucoup plus lents. Ca passe à peu près bien partout, mais je tombe quand même une ou deux fois. Et puis on arrive à découvert, avec de superbes vues sur les gorges de la Pierre Lys. Le terrain est toujours technique et je reste prudent jusqu'au belvédère du Diable. Ensuite, alors que je devrais me relancer, je cale un peu et n'arrive pas à suivre quelques coureurs qui me doublent. Ceux du 13km jouent le jeu et pour la plupart se serrent quand on arrive. Sinon, après deux ou trois "Pardon !", je pousse.















J'arrive ainsi à Belvianes, km20, déjà cramé. J'avale un verre d'eau, repars,  tout en buvant et mangeant beaucoup pour essayer de retrouver du jus. Sans effet.
J'aborde les petites côtes en marchant et décide de tremper mon buff dans un ruisseau avant de l'enfiler sur la tête, réalisant que la chaleur est peut être la source de mes problèmes. Effectivement, ça va un peu mieux par la suite, mais le mal est fait. Je me fais encore doubler, une dernière fois, avant de plonger sur l'arrivée. J'en termine 21ème en 2h37', le chrono est satisfaisant pour ces 25km et 1300m+. La place me déçoit, forcément après avoir tutoyé le Top10.




Mais le Défi Sud Trail's et les courses qui le composent vont bien plus loin qu'une simple épreuve et après la douche commence ce qu'on aime tant, les bières avec les amis, les rencontres autour d'un verre  et le repas chaleureux.
Assurément le Défi est bien né au cœur de cette superbe épreuve et il va très bientôt continuer sur les terres cathares des Citadelles et de la Course des Seigneurs/Trail de Quéribus.
A bientôt autour des châteaux.