mardi 29 mars 2011

- Trail du Ventoux 2011




Partis avec Manu le samedi matin, c'est sous un soleil estival que nous prenons un plat de pâtes du côté de Carpentras.





On fait un petit tour tout près du sommet du Ventoux. Si la météo avait pu être la même le lendemain...







En reportage pour le magazine Ultrafondus, je suis invité à la course et logé dans un superbe chalet, à quelques mètres du site d'arrivée.


Cela n'empêche pas d'être objectif, le Tshirt et le buff offerts n'étaient vraiment pas beaux, l'organisation du repas d'après course un peu bricolée. Surprenant pour une épreuve de renommée nationale.


Quand on voit ce que peut proposer une superbe première édition comme celle des Pieds Cloutés ...







On part faire un tour en ville, reconnaissant par hasard le final du parcours.


Une pizza plus loin nous voilà de retour à la frontale. Ma nuit est bonne, prêt pour le Ventoux.



Comme j'ai rédigé un récit pour Ultrafondus, je vous le livre tel quel, je n'écris pas une version bis.


Et un salut à ceux rencontrés là bas, habitués des Citadelles, Kikous ou lecteurs de ce blog. Moi qui me croyait incognito loin du sud ouest ;-)





Dimanche 27 Mars, au départ de Bédoin pour le Trail du Ventoux, parcours mythique de 46km et 2650md.








Le temps est maussade, le ciel bien gris, alors que la veille c'était sous un chaud soleil que nous admirions le sommet. A 8h30 le départ est donné et je démarre juste derrière le sas élite. Je suis là en mission photographique, mais ce n’est pas une raison pour me laisser prendre dans les bouchons qui ne manqueront pas de se produire.















Le début de course est roulant, larges chemins et traversée de vignes. Je suis en compagnie de Josiane Picolet, multiple lauréate du challenge Salomon. On traverse (trop) rapidement les Ocres avant d'aborder les premières montées sur des sentiers bien techniques qui en plusieurs endroits me rappellent beaucoup le terrain de Gruissan. Je reste donc vigilant, les rochers n'attendant qu'un faux pas pour me faire chuter.












Je monte à un bon rythme, un peu sur la retenue sachant le gros dénivelé qui m'attend, mais pas en mode touriste non plus. Je dirais que je suis à ma place et quand le sentier se rétrécit, la file indienne dans laquelle je suis avance à une vitesse qui me convient, contrairement au cauchemar vécu sur les Templiers où j'étais parti trop lentement.













L'ascension se poursuit donc à travers forêts ou en bord de falaise. La vue est dégagée, contrairement au sommet du Ventoux où un épais nuage s'est accroché. Le mauvais temps annoncé est bien là.


On longe ou traverse la route à de multiples reprises, tout en étant en pleine nature, et c'est l'occasion de croiser un public chaleureux. Je grignote un peu, bois régulièrement, c'est la grande forme et je dépasse régulièrement pas mal de concurrents, courant légèrement là où d'autres semblent déjà marquer le coup.

























Le sommet pris dans le chapeau.





































Je finis par arriver au ravito où j'ai la mauvaise surprise de découvrir les boissons servies dans des gobelets en plastique. Les discours sur les "démarches écocitoyennes" ou sur le gobelet offert et obligatoire sont de belles déclarations d'intention qui ne prennent un sens que si elles sont suivies d'actes. Je bois un coca en mangeant tucs et jambon, je fais le plein d'eau et repars passablement énervé.













Le parcours se poursuit sur une piste où la pluie commence à tomber. Certains s'arrêtent pour revêtir leur coupe vent, je poursuis, mes deux couches me suffisant pour l'instant. Mais je sens que mon buff est humide et je commence à craindre le froid à venir à 1900m d'altitude, même si j'ai avec moi casquette et gants. Le mur qui suit, rude sentier tracé droit dans la pente à travers bois, me détend et me réchauffe aussi. Je dépasse toujours, la forme est là. Je croise un panneau annonçant la séparation des parcours de 24 et 46km. Le tri va se faire et après un départ commun pour toutes les distances, je saurai enfin qui court aussi sur le grand.







Mais c'est l'organisateur Serge Jaulin qui nous attend là, pour nous annoncer qu'en raison de la météo très dure au sommet, tout le monde bascule sur le 24km. Les cent dix premiers sont passés et la barrière est tombée quelques minutes avant mon arrivée. Mais je ne regrette pas, je ne sentais pas trop cette ascension au cœur d'un épais brouillard.







Du coup, il est temps de dépenser toutes les forces que je gardais pour la suite du parcours. C'est en criant "A fond, à fond !" que je me lance dans les 7 ou 8 km de descente qui restent jusqu'à l'arrivée. Je vois que ceux qui avaient prévu la version longue font de même, reconnaissables à leur sac à dos, en opposition aux "courts" qui n'ont qu'une ceinture porte bidon.







La descente est superbe , euphorisante. Gardant un œil sur ce sentier qui se révèle technique par endroits, je dévale, dépassant beaucoup de "courts" et positivant déjà : le trail du dimanche suivant qui me faisait envie, mais n'aurait pas été raisonnable, me permettra de rebondir et cette arrivée précoce sera l'occasion de faire quelques photos des premiers du 46km.


Je prends un plaisir fou sur ces sentiers, doublant deux gars debout mais se tenant la jambe après une chute, sans doute un peu trop optimistes quant à leurs trajectoires et tenue de route.







Le final est très roulant sur pistes et je le prends comme une séance d'entraînement , à fond. Je commence quand même à peiner sur la fin, mais je ne lâche rien, ne voulant pas me faire reprendre par tous les coureurs doublés.













Au dessus de l'arrivée dans le camping, le public est assez nombreux pour nous voir négocier les dernières épingles. J'en termine heureux en 2h43, le temps ni la place ne voulant pas dire grand-chose puisque ma course aurait été tout autre si j'étais parti pour faire seulement ces 24km et 1200md.


Au final, je n'ai donc eu aucun regret, bien conscient des dangers qui pouvaient nous attendre au sommet. Ce que confirment d'ailleurs les témoignages de ceux qui sont passés par le sommet, parlant plus de survie que de course, pendant une heure au coeur du froid et du brouillard.





Après quelques Tucs et une Saint Yorre, étiré et réchauffé, je repars sur les sentiers prendre quelques photos. Beaucoup seront ratées, trop peu de lumière...







Manu arrive à son tour.













Des Citadelliens.







Une lectrice assidue ;-)







Julien Rancon, vainqueur.







Quelques minutes plus tard, Thomas Lorblanchet.







Julien Chorier







Aurélien Brun


Et quelques autres photos, peut être dans le prochain numéro d'Ultrafondus.


A bientôt!





lundi 21 mars 2011

- Course des Seigneurs : la reco











Y'aurait-il un dieu pour les trailers ? Alors que je quitte Bélesta en ce samedi matin pour rejoindre les organisateurs de la Course des Seigneurs à Cucugnan, une petite bruine et un ciel bien gris m'accompagnent. Une journée maussade s'annonce.
Et puis en arrivant sur Maury, à quelques kilomètres du rendez vous, le ciel s'éclaircit et c'est même un bel arc en ciel qui m'accueille sur cet autre territoire cathare.




Le château de Quéribus nous attend, encore dans la brume.



Je retrouve donc Béa et Albert, les organisateurs de la course, pour une reco qui s'annonce sérieuse sur le grand parcours : 36km pour 2200md. Rien d'insurmontable, si ce n'est que j'ai de longue date programmé une sortie d'une vingtaine de kilomètres sur les Citadelles le lendemain...
Mais même si j'ai eu un temps d'hésitation, une telle invitation ne se refuse pas.
"N'oublie pas de vivre" comme dit l'ami Goethe.

Nous quittons donc Cucugnan par un petit bout de route descendant, avant d'attaquer directement une belle côte.





Puis nous basculons dans une descente bien raide, mais pas trop casse gueule. Nota, il faudra la remonter sur le final du 36km...





Une descente vraiment raide.









Derrière suit une partie roulante avec un tout petit bout de route.










Puis nous retrouvons rapidement une nouvelle montée à travers prés et arbustes.



















Ça monte assez fort par endroits.







Puis nous nous engageons sur une large piste. Au loin, toujours l'arc en ciel dans la plaine.








Le superbe terrain de jeu de la course.



A gauche les crêtes que nous gravirons tout à l'heure, à droite le château de Peyrepertuse sur son piton rocheux.







Pour l'instant, direction le château de Quéribus.







Quéribus sur fond de Canigou.






Une organisatrice presque sérieuse.







Sur la large piste, nous avons tout le loisir d'admirer longuement le château.









Mais alors que nous en étions tout près, nous bifurquons sur la gauche pour nous diriger vers les crêtes.







Encore une belle montée, d'abord sur des éboulis.










De belles vues sur la plaine.









Le sentier devient plus technique.







Et devient très difficile à courir sur la crête.










Au loin nous pouvons apercevoir la mer derrière nous.




Alors que sur la gauche c'est le Canigou que nous pouvons admirer.







La partie en crête technique est assez longue avant de déboucher en vue du donjon.







Superbe point de vue.








Nous prenons le temps de savourer les paysages, malgré le vent qui souffle très très fort.







Après un passage au pied des murailles, nos basculons dans la descente vers le parking.



Le gardien du château : il a l'air sympa, mais j'ai failli y laisser un doigt.






Après un petit ravito, nous attaquons la descente vers Cucugnan.







Difficile pour le touriste moyen, pas de piège pour un trailer averti. Il faut juste se méfier des pointes qui dépassent de certaines marches.









Belle descente donc, jusqu'à la route que nous traversons. Il faut ensuite remonter un peu pour retrouver une nouvelle piste.







Plus très loin de nous, Cucugnan.







Le donjon de Quéribus qui parait déjà bien éloigné.







Ici, le parcours du 18km rejoindra Cucugnan et l'arrivée par quelques sentiers, après 1000md avalés.








Pour nous, la balade continue. Peyrepertuse semble bien loin encore.







Nous trottinons sur la partie la moins intéressante du tracé, environ 3km de piste qui permettent de rejoindre le terrain de jeu suivant.








Nous quittons la piste pour monter vers les crêtes, droit dans la pente, Peyrepertuse dans notre dos.








Ça grimpe très fort, à découvert, et ce n'est que le début...






Et ça continue, encore et encore.







Après le chemin, nous traversons quelques éboulis. Un pas en avant et trois en glissade arrière.



Puis nous rentrons dans les bois, poursuivant la rude montée à travers buis.



Pour les connaisseurs, on est dans le très grand, type montée de fous du Trail des Trois Rocs.







La pente s'adoucit enfin, ce long mur nous a pris près de trois quart d'heure.


Nous poursuivons dans la jungle audoise.




Sur la crête la vue est superbe de tous côtés.







Le terrain est très technique, la progression difficile et les kilomètres ne défilent pas vite.






Nous basculons de l'autre côté de la crête, avec vue sur le Fenouillèdes.







On longe la crête un moment, toujours en progression lente.









Et il faut encore monter à certains endroits.





Mais la vue récompense les efforts fournis.






Et puis nous retrouvons un terrain où il est à nouveau possible de courir.








Avant de basculer dans une descente sublime : un petit monotrace à travers buis et rochers, une merveille.






J'ai d'ailleurs passé la plus grande partie de la reco à m'émerveiller, à me dire "Quel putain de terrain" ou des trucs dans le genre. Chaque partie diffère et apporte son lot de plaisir.





Fin de la descente et arrivée sur piste aux cols, nous avons dépassé les 20 kilomètres de sortie.






Par le sentier cathare, nous nous dirigeons maintenant vers Peyrepertuse.






Nouvelle partie sur piste, mais agréable car dans de jolis paysages.






En face de nous les crêtes que nous venons de parcourir.









Une portion montante sur route, plutôt pénible, nous rapproche du château.






Puis un sentier nous guide vers les murailles.






Nous passons juste sous les falaises qui portent le château de Peyrepertuse.






Sur le parking où se trouvera un ravito, nous grignotons un peu après avoir refait le plein d'eau. Il était temps, après cinq heures de sortie et le partage de boisson, en raison de la fuite du sac de Béa.



Les batteries rechargées, nous attaquons la descente, d'abord sur route, puis sur un petit monotrace dans les broussailles, et enfin sur le sentier cathare jusqu'à Duilhac.






Nous traversons le joli village où devrait se trouver un autre ravito.






"Quiconque en boira, qu'amoureux il devienne" Ronsard



Je me suis abstenu de m'approcher de la fontaine de Duilhac, j'avais suffisamment bu.







Passés les jardins de Duilhac, nous retrouvons quelques petites côtes.





Et un petit mur à gravir.






Cette partie est assez roulante et m'a moins passionné. Après tout ce que j'avais vu avant et la fatigue aidant, l'envie de rejoindre l'arrivée était plus forte que celle d'admirer.















Passage marquant tout de même au dessus des gorges de Duilhac. Mais il faut quitter le sentier et s'approcher du bord pour voir le ruisseau dévaler.











Ce sentier descendant n'est pas difficile, juste un peu pénible avec ses pierres. Mais la fatigue créé la lassitude.









Surprise en arrivant en bas, les grosses pluies des jours précédents ont gonflé ce ruisseau. Pas d'autre solution que de se mouiller les pieds pour poursuivre.






Suivent environ deux kilomètres de piste, pas passionnants surtout quand il nous tarde de finir.









Et puis il faut retrouver quelques forces pour gravir le mur final.




Plutôt costaud en fin de parcours, ce sera un calvaire pour plus d'un.






En haut du mur, on retrouve le soleil, la vue sur Cucugnan et le moral.


Photo souvenir des trois Seigneurs du jour.





Il n' y a plus qu'à se laisser glisser vers le village.





36km 2200md, parcourus en plus de sept heures !



Certes nous étions sur un rythme tranquille, mais le parcours est vraiment rude. Très très beau, avec de jolis sentiers, des paysages splendides, mais aussi de grosses pentes et des passages techniques à négocier avec prudence.



Je pense le courir le jour J en environ cinq heures.






Retour à Cucugnan, avec vue sur son moulin et son château.





La sortie fut magnifique, sincèrement un des parcours les plus beaux que je connaisse.


Je remercie mes guides pour la visite et pour le demi à la Table du Curé, un de ces verres que l'on a vraiment mérité.



Et je laisse ici le lien vers la course : Trail de Quéribus - Course des Seigneurs , ne ratez pas le bulletin d'inscription, s'il existe des parcours incontournables, celui là en est un.

Voici également les liens vers les tracés :

le 18 : http://www.openrunner.com/index.php?id=869731

le 36 : http://www.openrunner.com/index.php?id=855290