dimanche 13 février 2011

- Trailhounet de Gruissan 2011




Samedi matin, arrivée à Gruissan pour monter un petit stand dans le salon du trail. Plus besoin de pub, les Citadelles ont fait le plein, mais j'aime bien être là pour voir plein de monde et discuter.


Je partage le stand avec Julien, venu promouvoir le Trail des Pieds Cloutés. Les contacts sont bons, c'est un trail que je sens bien et je lui prédis qu'il va avoir pas mal de monde. Attention d'ailleurs pour les intéressés, c'est limité à 250 participants.





On rigole bien avec Benoit ou Serge du Trail des Forgerons de se voir attribuer un dossard Elite. En même temps , ce sont les places que l'on vise et que l'on obtiendra.




Je place aussi plusieurs affiches pour le Trail du Pays de Sault, déjà parce que c'est moi qui l'ai faite et surtout parce que c'est un trail à vivre, un beau parcours et une belle ambiance, bien loin des paillettes, des prize money et des conneries en tout genre qui commencent à envahir le trail.





Après un repas raisonnable au resto le midi, je remets ça le soir, l'envie de pizza étant trop forte. Mais je me forcerais à ne pas prendre de crêpe au Nutella au dessert, demain je cours.


La nuit est à peu près bonne, une petite insomnie occupée à lire puis je replonge jusqu'au matin.




Passé le petit dej à l'hôtel, peut être un peu chargé en viennoiseries, je vais assister au départ du 23km. La température est clémente, rien à voir avec 2010.





Je vois au loin un bandeau catalan et j'ai le plaisir de retrouver Christelle que je n'avais pas revue depuis la fabuleuse sortie au Montcalm.






Elle part pour le 50km où elle fera encore une fois une belle place.







Je retrouve Romain et Manu, la super ambiance trouvée hier ici se poursuit aujourd'hui.








Concentration maximale avant le départ du 50.





C'est parti.






Laurent, le sénégalo catalan, avec qui j'avais partagé de grands moments durant le GRP 2009.


Photo Elodie


Tout le monde parti, letemps est venu de s'échauffer pour l'élite du 18km (moi même, Benoit et Linda qui finira 2ème)


Je vais jusqu'au parking voir passer les coureurs du 50 puis je reviens me placer en première ligne, bien chaud.



La Tour Sombre


Photo Jeannot


A 8h45, c'est le départ. Benoit prend la tête et impose un rythme raisonnable.
Puis c'est l'intouchable Laurent Soulier (4 victoires ici) qui prend le relais et le rythme s'accélère. Christophe Lasseube, le V1 que je voulais surveiller, me passe, intouchable lui aussi. Petit coup au moral, c'est mal barré pour la première place en catégorie.

Avec un jeune triathlète, ils sont quatre devant à me distancer un peu. On est dans les 2 ou 3 premiers kilomètres et je fais un gros effort pour recoller.

J'y arrive mais ça accélère à nouveau et je ne peux pas suivre. Seul Benoît reste proche.


On attaque comme ça le mur du réservoir, en trottinant au début puis en marche rapide. Je reste derrière Benoit, mais ça fait déjà mal aux jambes.



Photo Steve


Arrivé en haut, il faut de suite relancer sur le plat puis en légère descente, avant d'attaquer une deuxième bosse. Toujours 5ème, je suis Benoit , encouragé par Steve embusqué ici.

On notera que si certains retirent les bourrelets avec Photoshop, je ne me suis pas rajouté de cheveux... ;-)

Sur le plateau, il faut encore relancer sur le sentier qui se fait technique, rempli de cailloux. Je commence à marquer le coup, Benoit prend de l'avance et j'entends des pas derrière moi.

On enchaîne avec la descente, très technique et je peux juger de mes progrès sur ce terrain en comparaison de deux ou trois ans en arrière.
Les stages "Mer, Clappe et pizza" payent.




On le voit sur la photo, c'est Romain Anglade de Saverdun qui m'a mis la pression durant toute la descente.


Le terrain est plus facile et on envoie du lourd.





Photo Elodie



On traverse la parking de ND des Auzils, avant d'entamer la longue montée progressive vers la Chapelle.
Devant nous Benoit avale le jeune triathlète qui semble cramé. On fera de même juste après.

Photo Kris (Running Mag)


J'arrive à rejoindre Benoit dans cette longue côte puis à le dépasser, de peu.
Tout en haut, je suis donc troisième ! Le coup de moins bien est passé, le moral est là, d'autant plus que j'ai réalisé que le 1er V1 étant second de la course, je récupèrerai sa place sur le podium par catégorie.






Mais malgré mon sourire je souffre, pris par un violent point de côté. Benoit me rejoint et je lui fais part de ma douleur. Il me glisse "Prend une pierre dans la main".
Sceptique je me baisse et le fais , miracle , le point de côté passe presque aussitôt. Mystérieux mais efficace.

Arrive ensuite la descente, technique évidemment, qui mène dans la petite gorge. Benoit me met un vent, impressionnant, je ne le reverrai plus de près.

Avec Romain on remonte le canyon, puis on fonce sur le monotrace, zigzaguant entre les arbustes. J'entends derrière un autre gars qui le dépasse, je tiens le rythme et continue à mener le petit groupe.

Juste avant la descente de la falaise avec la main courante, je le laisse passer, je ne l 'approcherai plus. J'apprendrai plus tard que c'est Sébastien Buffard, encore un Ariégeois, qui a fini 3ème de l'ultra au GRP. Très bon sur le long comme sur le court donc.




Photo Steve


Je suis maintenant 5ème et je poursuis avec Romain, ici en saut d'obstacles sous les falaises.
On fonce dans la descente puis sur les pistes qui mènent au ravito du 12ème km. Je ralentis quelques secondes pour avaler un demi verre de coca et repars aussitôt. J'ai tout avec moi, eau sucrée et pâtes de fruit. Ni gel ni produits chimiques, une course propre.

Passé le ravito, le parcours est très roulant et il ne faut pas faiblir. Si souvent c'est un morceau de métal qui m'a poussé dans les moments diffciles, ici ce ne sera pas de la musique mais un leitmotiv tiré de La Tour Sombre, oeuvre majeure de Stephen King dans laquelle je suis plongé depuis plusieurs mois : je n 'arrête pas de me répéter "N'oublie pas le visage de ton père".


On approche du pont jaune, partie hyper roulante. Romain me passe et me dit "C'est la partie chiante". Il monte le rythme et me laisse sur place. Il va effectuer une grosse remontée et je suivrai à distance son duel pour la troisième place avec Benoit et Sébastien.


Sur la petite route qui monte, le point de côté revient. Je saisis aussitôt un cailloux et le miracle se reproduit, disparition immédiate de la douleur. Un coup d'oeil derrière me permet de voir qu'il n'y a pas de poursuivant proche. C'est dur, ça remonte un peu, mais je poursuis, et dès que je flanche la phrase revient tourner dans ma tête "N"oublie pas le visage de ton père".


Photo Steve

J'ai rejoint maintenant les coureurs du 23km et c'est motivant de les ratrapper et de les doubler facilement. La fin approche quand j'attaque la dernière descente dans les bois. Je fonce et une fille dépassée me crie "Toi, t'es Michel des Citadelles ?" Un signe de main, je crie"Oui" et je vole à travers bois, surmotivé par ses encouragements.


Me voici en bas des escaliers, pour la longue partie finale en bord d'étang. Toujours pas de danger derrière mais je fonce, même si j'ai un peu levé le pied. Dernière motivation pour tout donner, essayer de passer les 1300 au rodiomètre (une cotation qui serait trop longue à expliquer ici...).



Steve est en bord de route et doit courir pour prendre une dernière photo , juste avant l 'arrivée.


Je franchis le tapis rouge en 6ème position, avec donc un podium V1 à la clef. Mission largement accomplie.


Cerise sur le gâteau, malgré l'âge, je réussis 2 minutes de mieux que l'an dernier en 1h22'38". C'est la grande forme.




Le temps de prendre un coca, je rejois avec plaisir Benoit, on a fait une très grande course, une très belle bataille. De bons moments aussi avec Romain, finalement troisième, qui me remercie de l'avoir tiré tout le début de course.







Je trottine jusqu'à l'hôtel avant de revenir claquer quelques photos et attendre les premiers du 50km.





Et sans surprise, c'est Julien Rancon qui arrive en premier. Je pense que la seule inconnue de la saison sera de savoir si il peut gagner les Templiers, pour le reste...




David Laget, 2ème.






Je suis avec Manu quand Romain nous rejoint, et nous sommes tous trois bien contents de nos courses et résultats respectifs. Et on sera tous de l'aventure de la Vuelta al Aneto en juillet.







Mika Pasero, 3ème.






Pascal Giguet






Bastien Bravais, dans la douleur.




Manu Gault, bien déçu de sa 7ème place, sur un terrain qui n'est pas fait pour lui.





Vient ensuite le tour de notre podium. J'y retrouve Benoit, 1er Sénior.










Un peu d'émotion et de joie intérieure, et une deuxième tour sur les étagères.

Le protocole terminé et toujours dans une super ambiance, je quitte les potes jusqu'à la prochaine rencontre.


Il est temps de se lâcher et avec Manu et Romain nous allons nous régaler d'une grande pizza, suivie d'une belle crêpe Nutella chantilly.


Place maintenant à un peu de récup, avant de repartir fort en vue du Trail des Pieds Cloutés. Je sais qu'il y a de sacrés clients en Ariège et que ce sera dur.


mercredi 9 février 2011

- Trail des Citadelles : Reco Silence Lavelanet 2011

Tout commence le samedi par le débroussaillage de la descente du 20km.



Avec une bonne équipe bien outillée, le travail est rapidement effectué.



Et dans la bonne humeur.













Mission accomplie, la récompense est au bout : un joli tas de crêpes à se partager.





Mais ce n'est que le début d'une journée qui demandera de l'endurance pour aller au bout de l'apéro, des grillades et d'un nouveau tas de crêpes.
Des moments très sympathiques, de ceux qui soudent encore plus une équipe d'organisateurs.





Le lendemain, il est temps d'éliminer tous ces excès.
Départ à 9h de Silence, par -3°, pour reconnaître le final commun au 40 et au 73km.
Environ 22km pour 1000md et une météo idéale.






Ça commence par une grosse montée puis une partie roulante en forêt.



Ensuite une montée sur route d'environ 1km qui peut paraître pénible, pour atteindre le hameau de Coulzonne.




De là, direction Roquefixade par un large chemin bien roulant.








Arrivée à Roquefixade, avec vue permanente sur les Pyrénées enneigées.




Pause dans le village, derrière le château nous attend.

















Le chemin de croix commence, la montée sur le château est rude.











Jusqu'au départ du sentier, on peut encore courir.





Ensuite ça se complique...







Passé le château, la montée se poursuit , bien raide jusqu'à la crête.



Photo Romain




Une photo que vous reverrez certainement, j'ai tellement attendu ce passage avec une telle lumière.



Pause sur la crête.




Puis on peut dérouler jusqu'au taillis où commence la descente.

















Des restes de la neige tombée récemment.



Le terrain est sec et la descente facile aujourd'hui.
En conditions normales, c'est à dire boueuses et glissantes, c'est une des parties les plus délicates du tracé.




Décidément tout est sec, pas une seule goutte d'eau ne coule des cascades de Roquefort.





Passé Roquefort et le dernier ravitaillement, on aborde une partie quasiment plane, très roulante, souvent très humide aussi.










On retrouve un peu plus loin une bosse courte mais sérieuse.




Suit une jolie partie qui longe une rivière à travers les bois.










Passé un pont toujours boueux, une nouvelle montée nous attend qui nous mènera à Péreille.




Photo Romain




Après Péreille, il faut grimper un joli monotrace jusqu'à une petite crête.




On bascule de l'autre côté pour dévaler quelques centaines de mètres sur la route jusqu'à Raissac.
En face, le mur nous attend.



Photo souvenir, avant LA côte.



C'est parti.




Superbe montée que ce mur de Raissac, mais il vaut mieux y arriver avec quelques ressources.







Ca monte très fort.



Ne pas oublier de se retourner, le point de vue est superbe.









La montée terminée, il n'y a plus qu' à dérouler sur la large crête.
Mais attention cela dure, on n'en voit jamais la fin.




Très beau point de vue sur Lavelanet et Laroque.



Attention, cette crête est une des parties les plus techniques du tracé, avec pas mal de rochers qui demandent un reste de lucidité.



Au pied de la croix qui surplombe Lavelanet.


Il ne reste plus qu'à zigzaguer entre les arbres dans cette descente finale.


Les derniers mètres à assurer, un tour sur la place et c'est fini.




3h20 plus tard, nous voilà arrivés. Le rythme fut bien soutenu, bien plus rapide que celui d'un off habituel.

Un bon entraînement pour moi et une superbe sortie, sous un soleil que l'on rêve de revoir le 24 Avril. On l'attend maintenant depuis 2007...