lundi 1 mars 2010

- Trail de Fonfroide





Pronostics d'avant course :





L'échéance approche, après une course qui m'a pleinement satisfait à Gruissan et un gros entraînement, l'heure est à l'ouverture du Challenge des Trails du Sud Ouest.
D'après les échos que j'ai eu, on devrait être pas mal à se tirer la bourre sur les différentes courses à venir. Le Trail de Fontfroide sera l'occasion de jauger les forces en présence.

Je connais plusieurs coureurs parmi ceux qui vont participer, je crois savoir qui sera devant ou derrière moi.
D'après ce que j'ai pu voir dans mon pot de Nutella (ou boule de cristal, c'est au choix) je me prédis une 15ème place en 1h57.
Les paris sont ouverts, vivement dimanche...








Parti tranquillement de Bélesta dans l'après midi, je trouve tout près de Narbonne l'endroit idéal pour la pause Poulain : une vieille ruine, sans doute romaine (?), sous une belle lumière de fin de journée.






L'occasion de faire chauffer l'appareil photo.




















Je reprends ma route vers le domaine de Jonquières, lieu du départ.




Même pas le temps de me garer que je retrouve déjà plein de connaissances venues retirer leur dossard.




On me propose d'aller manger au restau, mais tout est déjà prévu dans la 306 camping car.




La soirée est fraîche mais pas désagréable et je vais marcher sur tout le début du parcours pendant que le soleil se couche.





La nuit sera elle très désagréable : il fait très froid et même dans mon sac de couchage typé montagne je ne suis pas à l'aise. Il faut bien sortir un bout de figure pour respirer, ce qui m'expose aux basses températures.




Je passerais la nuit à tourner et retourner, trouvant peu de sommeil et accueillant l'arrivée du matin avec soulagement.




Je me lève donc très tôt, la voiture affiche -4°C...




Après cette longue nuit, tout sera agréable, du lever du soleil à un long échauffement qui me permettra de retrouver des sensations dans mon pied droit "gelé". L'occasion de réviser la fin du parcours et de croiser beaucoup de connaissances autour de l'aire de départ (ici avec Gae11).




Steve est là en touriste et sera présent un peu partout sur le parcours. Les photos prises en action sont donc de lui.





Bonne surprise au départ, ça ne part pas vite comme sur un 10 bornes et je suis dans les dix premiers avant de me laisser glisser un peu vers l'arrière dans les premières côtes.






Je suis en pleine forme et je cours à un bon rythme, sans me cramer.

Avec en plus les encouragements de Steve et des Phylea au bord des sentiers, le moral est bon.






Photo Francis

Avant la Combe d'Enfer, un bénévole m'annonce 20ème, ça me convient pour un début de course. C'est vrai que je pense aux points du challenge et que je voudrais me rapprocher de cette 15ème place prévue.




Dans ce sentier très technique, j'envoie beaucoup et je grimpe tous ces rochers en courant. J'ai la pêche pour le faire, et avec un gars juste derrière je n'ai pas envie de ralentir. Au contraire je rattrape Frédéric Mahdi que je sais meilleur que moi et le dépasse.




Toujours à fond dans ces rochers, je poursuis bien vite, sans doute trop d'ailleurs, mais je ne le réaliserais que plus tard.




Toujours en forme, je dévale avec d'autres les pistes qui suivent avant d'attaquer un joli sentier que je découvre, n'étant pas venu en 2008.




Je ne lâche rien, on est plusieurs au même rythme et je ne m'économise pas.








Mais de retour sur de larges pistes , tout devient plus difficile : je me fais passer par plusieurs coureurs dont Frédéric qui refait son avance et je ne peux que les regarder s'éloigner et compter les places que je perds.




On approche de l'Abbaye de Fontfroide, magnifique, et je n'ai pas le jus pour aller plus vite. C'est assez démoralisant et malgré un gel et une pâte de fruits, la forme ne revient pas.




Photo Running Mag




Quelques connaissances et du public m'encouragent aux abords de l'abbaye.




Sur la photo j'ai l'air d'aller vite, pourtant je trouve vraiment que je manque de jus.





Photo Christian

Steve est encore là dans le début de la montée vers la croix et je lui glisse en passant que ça ne va pas. Je dois être environ dans les 25 à ce moment là.







Je m'arrête rapidement au ravito, j'avale un verre de Coca et je repars avec un bout de pain d'épice. Dix secondes perdues peut être mais je n'ai pas balancé mon verre dans la nature un peu plus loin comme certains qui n'ont toujours rien compris au trail.


J'effectue la montée vers la croix en marchant la plupart du temps, ce n'est pas bon signe.



Je croise les premiers qui redescendent, Julien très bien placé et Benoit, parti comme un fou, qui a dû exploser car il est déjà plus loin. Toute cette partie est sympa car chaque croisement est l'occasion d'encouragements mutuels.


Dans la descente prudente, je croise Steph, place étonnante pour lui mais il la joue touriste ou sortie longue avant les Citadelles. Seb est un peu plus loin, pas à sa place non plus, mais il est blessé.


Je ne suis même pas arrivé en bas que Steph me rejoint déjà. On fait un bout de chemin ensemble en discutant mais mes jambes ne sont pas revenues au top et je dois aussi le laisser filer.





Photo Francis




J'attaque ensuite l'énorme côte du coupe feu, taillé droit dans la pente. J'ai chaud et je monte pas mal, un seul gars me dépasse ici. Juste derrière suit le même mur à dévaler. Je vais assez vite pour un gars pas super technique et je reviens un peu sur ce coureur.






La suite est très roulante, succession de larges pistes planes ou en descente. Je ne suis pas à fond et je ne retrouverai jamais l'énergie du début de course mais je commence à aller mieux.



Il y a encore un monotrace à grimper, je le débute en marchant puis l'esprit du cabri me poussant , je poursuis en trottinant. Je connais le parcours et je sais que la fin n'est plus très loin, il faut maintenant essayer de préserver cette place.





Nouveau passage devant Steve, j'ai retrouvé le sourire.


Il reste à affronter la dernière côte du poste à gaz. Je la monte en courant , preuve que l'énergie est un peu revenue.




Maigre consolation, je reprends ici un coureur sans jus qui monte péniblement en marchant. C'est toujours bon pour le moral.







Le final reconnu avant le départ est couru à un bon rythme avec un coureur juste derrière moi.



Sur la dernière piste à travers vigne, je double le gars qui m'avait passé dans le coupe feu. Une place gagnée mais mon poursuivant me passe dans un embryon de sprint, quelques dizaines de mètres avant l'arrivée.




J'en termine 32ème, juste sous les 2h, en 1h59'39". Sur le coup je suis assez déçu, surtout par mon classement et aussi par une course mal gérée : la montée de la combe d'enfer à fond m'a vidé de pas mal de forces et du coup la suite du parcours a été pénible.




Tout ceci analysé à froid (il neige aujourd'hui sur Toulouse), je suis bien moins déçu. En effet mon estimation de temps était fausse car basée sur un dénivelé de 600m (?...). L'organisation annonçait pourtant 750m et en réalité il y en avait 845 à ma montre.




Ce qui m'aurait donné un temps prévu de plus de 2h05, donc j'ai été bon !




De plus, le chrono réalisé reporté dans le classement 2009, m'aurait bien placé dans les 16 premiers. Le niveau était donc apparemment plus élevé cette année.





L'après course est bien agréable, ici en pleine négociation à propos d'une inscription aux Citadelles, Tucs et St Yorre à la main.




Je retrouve les nombreux potes présents pour assister à la remise des prix et le soleil est bien agréable même si il fait assez froid.




Encore un bon we de trail (à part la galère de la nuit) et un grand bravo à l'orga, simple et efficace. Tout était bien et le sweat zippé remis avec le dossard est un beau cadeau (pas encore testé la bouteille de vin...).








Pour l'anecdote, je suis 32ème comme en 2007. On verra ce qu'il adviendra de la suite du challenge auquel je n'avais d'ailleurs plus envie de participer quand je n'étais pas bien pendant la course et que je voyais les places s'envoler.