Ultra Trail des Ô Plateaux
Madagascar
Difficile
d'arriver dans un pays totalement inconnu et d'y trouver ses marques
rapidement. Il faut revoir toutes ses références et découvrir sur le terrain
que toutes les avenues étudiées sur une carte sont pour la plupart de simples
rues, avec une chaussée souvent en mauvais état et une pauvreté omniprésente.
L'idée du petit footing envisagé autour de l'hôtel est rapidement abandonnée
tellement l'acte serait en décalage avec la vie et l'environnement de la
capitale. De même pour les quelques déplacements que je croyais possibles à
pied, je suis raisonnablement passé au taxi local pour éviter de m'égarer dans
ce labyrinthe de rues et ruelles, pas forcément toutes accueillantes.
Mais
heureusement, grâce à l'accueil parfait de l'organisation, j'ai été mis en contact avec les coureurs réunionnais du
club "Les Dalons des Cimes" qui sont entre autre les maitres d'œuvre
du Trail du Colorado, épreuve se déroulant en juin sur l'ile de la Réunion. Le
contact a de suite été chaleureux et après quelques THB partagées, l'inévitable
bière locale, nous étions prêts à vivre de bons moments ensemble. J'ai ainsi pu
profiter de leur logistique et vivre un agréable séjour, ponctué de belles tranches de rigolade.
C'est
donc avec leur petit bus que j'ai rejoint Mantasoa à environ 60km de la
capitale Tananarive, un premier voyage qui nous a permis de découvrir les jolis
paysages au cœur desquels la course allait se dérouler le lendemain. L'hôtel
devant lequel le départ sera donné est très agréable et nous y avons passé une
belle soirée. La nuit fût courte en raison du départ matinal, d'autant plus que
l'un de mes camarades de chambre avait programmé son réveil une heure plus tôt
que ce qui était prévu… Cela nous aura laissé le temps de bien déjeuner et de
finaliser notre sac.
La
course
Six
heures du matin, le départ est donné de Mantasoa. La bruine qui tombait depuis des heures a cessé avec la
venue du jour. Nous sommes à 1400m d'altitude et le brouillard qui persiste sur
les hauteurs nous empêchera malheureusement d'apercevoir les beaux panoramas des
alentours durant plusieurs heures.
Je
pars lentement, pour m’économiser en vue des 60km à venir, mais aussi pour
profiter pleinement de la découverte d’un nouveau pays. Rapidement le
dépaysement est total avec l’apparition des premières rizières à longer et à
traverser sur d’étroites bandes de terre. Il n’y a pas de risque à part celui de se mouiller
les pieds, même si un copain me rapportera après la course avoir aperçu un
impressionnant serpent d’eau. Puis nous alternons entre les petits sentiers qui
zigzaguent dans la végétation et les pistes plus larges, composées d’une terre
orangée et très dure.
Je
croise régulièrement les premiers coureurs du 120km qui en terminent avec la
première moitié de leur course, la longue distance s'effectuant en
aller-retour, mais aussi les malgaches qui partent travailler dans les champs
ou les rizières, avec charrettes et équipages de bœufs d’un autre temps. Avec
tous le contact est chaleureux, échange de bonjours et de signes de mains. Et
puis, dès les premiers villages ce sont des multitudes d’enfants qui nous
attendent pour nous voir passer et nous encourager. Malgré la grand misère dans
laquelle ils vivent, tous sont
souriants, chaleureux et acteurs dès qu’on leur propose de les prendre en photos.
Mais pour le moment, c’est moi qui leur fais le spectacle en effectuant une cabriole sur un petit sentier rendu glissant par la pluie de la nuit. Derrière moi, j’entends les rires des enfants alors que je poursuis ma route. Un peu plus loin, je rejoins une femme pieds nus qui descend un grand rocher glissant, en portant un enfant sur le dos. Je m’engage derrière elle et malgré mes semelles supposées de haute technologie, c’est moi qui glisse et me réceptionne durement sur les fesses. Je me relève sans gros bobo, juste le bras égratigné.
Mais pour le moment, c’est moi qui leur fais le spectacle en effectuant une cabriole sur un petit sentier rendu glissant par la pluie de la nuit. Derrière moi, j’entends les rires des enfants alors que je poursuis ma route. Un peu plus loin, je rejoins une femme pieds nus qui descend un grand rocher glissant, en portant un enfant sur le dos. Je m’engage derrière elle et malgré mes semelles supposées de haute technologie, c’est moi qui glisse et me réceptionne durement sur les fesses. Je me relève sans gros bobo, juste le bras égratigné.
Après
d'autres rizières et petits villages traversés, je longe un lac avant
d’attaquer une première grosse montée. Je suis vers le vingtième kilomètre,
dans la partie la plus accidentée de la course. J’ai déjà passé les deux premiers ravitos
avec la bonne surprise de les avoir trouvés bien fournis : eau plate ou
pétillante, coca et divers choix en solide. Pour moi, ce sera tout le long de
la course biscuits salés et coca. Je passe cette première bosse sans problème
alors que j’en vois certains peiner autour de moi. On voit bien que s’il y a de
très forts coureurs malgaches d’autres sont peu ou pas entrainés. Mais ils sont
là, engagés pour 60km et même si leur
équipement est vieux et minimaliste, survêtement râpé, vieux sac à dos et
bouteille d’eau à la main, leur volonté est forte et ils iront jusqu’au bout.
Dans
la descente qui suit, je rejoins plusieurs coureurs pas très à l’aise : le
sentier en terre battue est glissant, mais il est praticable pour le coureur
habitué, ce que ceux que je dépasse ne semblent pas être, notamment deux
étrangers qui parlent anglais et hésitent à chaque pas. A l’exception de
quelques rares endroits, le terrain sera d’ailleurs partout assez simple, sans
passage vraiment technique.
Au
bas de la descente, composée sur la fin de marches taillées dans la terre
battue au milieu des cultures en terrasse, j’arrive dans un nouveau village où
comme tout le long du parcours l’ambiance est formidable : une petite sono
délivre de la musique, les gens chantent ou dansent, les enfants sont
rassemblés pour nous regarder passer, nous encourager et nous délivrer leurs
sourires. On sent bien que le passage de la course est l’occasion de faire la
fête, d’assister à un évènement peu ordinaire, mais aussi, je l’apprendrais
plus tard, de profiter des repas distribués par les organisations humanitaires
présentes sur place.
Après
avoir quitté l’animation du village, j'arrive au pied d'une énorme montée en
direction des antennes, un régal pour moi qui aime grimper. D’autant plus que
le sentier est magnifique, traversant une forêt où le vert éclatant des
branchages se mélange à la terre orangée du sol. Beaucoup de plaisir pour les
yeux et les jambes sur cette partie que je grimpe en compagnie du cinquième
coureur du 120km. Je le distance un peu pour prendre quelques photos puis nous
faisons course commune avant qu’il ne s’éloigne. Cette magnifique partie s'achève,
trop tôt tellement cette forêt était belle, et le haut de la montée se termine
sur une route, plongée dans le brouillard. Je passe rapidement le pointage au
pied des antennes, ratant certainement le beau panorama que l’on aurait eu ici par
temps clair.
La descente qui suit aurait pu être simple, mais le sol très dur et mouillé est aussi glissant qu’un carrelage de salle de bain. Impossible de courir en ayant des appuis stables , à moins de trouver un peu d’adhérence en allant chercher l’herbe ou les tapis de brindilles. La progression est difficile et je préfère ralentir ou carrément marcher plutôt que de tomber. La suite de la descente est plus simple et je peux donc courir à nouveau, mais une douleur dans le genou gauche fait maintenant son apparition. Difficile d’en déterminer la cause, même si je suspecte les longues parties sur sol dur, et c’est au ralenti que j’arrive au ravito du km30, qui était aussi le départ de la course la plus courte. Voila 5h que je suis parti et à part cette douleur, tout va bien.
J’arrête la boisson énergétique, recharge en mélange eau/coca tout en grignotant quelques biscuits salés. Je ne ressens pas le besoin des massages ou du ravito avec plat chaud qu’un bénévole me propose à plusieurs reprises. Je prends le temps de me ravitailler, d’apprécier les danses et les chants qui se déroulent au pied de l’église, avant de repartir, toujours en boitillant. La douleur dans le genou est là et va me gêner durant plusieurs kilomètres, avant de disparaître, pour revenir quelques jours plus tard lorsqu'en touriste je descendrai une rue pavée de Tana. Je longe quelques habitations, de longues files de vêtements qui sèchent posés sur la végétation ou à même le sol, profitant toujours des paysages et ratant un petit embranchement. Toujours aimable, un habitant posté devant sa modeste habitation m'interpelle dans sa langue pour m'indiquer mon erreur. Un signe de la main pour le remercier et je reprends à nouveau le bon chemin.
Le gros du relief est maintenant derrière moi et la deuxième partie de course s’annonce roulante. On traverse tour à tour une voie ferrée (sans protection particulière) puis un ruisseau, en équilibre sur deux traverses de chemin de fer. Des enfants sont là pour assister au spectacle, rieurs et heureux de poser pour la photo, ici comme tout le long du parcours.
La descente qui suit aurait pu être simple, mais le sol très dur et mouillé est aussi glissant qu’un carrelage de salle de bain. Impossible de courir en ayant des appuis stables , à moins de trouver un peu d’adhérence en allant chercher l’herbe ou les tapis de brindilles. La progression est difficile et je préfère ralentir ou carrément marcher plutôt que de tomber. La suite de la descente est plus simple et je peux donc courir à nouveau, mais une douleur dans le genou gauche fait maintenant son apparition. Difficile d’en déterminer la cause, même si je suspecte les longues parties sur sol dur, et c’est au ralenti que j’arrive au ravito du km30, qui était aussi le départ de la course la plus courte. Voila 5h que je suis parti et à part cette douleur, tout va bien.
J’arrête la boisson énergétique, recharge en mélange eau/coca tout en grignotant quelques biscuits salés. Je ne ressens pas le besoin des massages ou du ravito avec plat chaud qu’un bénévole me propose à plusieurs reprises. Je prends le temps de me ravitailler, d’apprécier les danses et les chants qui se déroulent au pied de l’église, avant de repartir, toujours en boitillant. La douleur dans le genou est là et va me gêner durant plusieurs kilomètres, avant de disparaître, pour revenir quelques jours plus tard lorsqu'en touriste je descendrai une rue pavée de Tana. Je longe quelques habitations, de longues files de vêtements qui sèchent posés sur la végétation ou à même le sol, profitant toujours des paysages et ratant un petit embranchement. Toujours aimable, un habitant posté devant sa modeste habitation m'interpelle dans sa langue pour m'indiquer mon erreur. Un signe de la main pour le remercier et je reprends à nouveau le bon chemin.
Le gros du relief est maintenant derrière moi et la deuxième partie de course s’annonce roulante. On traverse tour à tour une voie ferrée (sans protection particulière) puis un ruisseau, en équilibre sur deux traverses de chemin de fer. Des enfants sont là pour assister au spectacle, rieurs et heureux de poser pour la photo, ici comme tout le long du parcours.
Finalement,
le tracé n’est pas si roulant que ça et les bosses se succédant, il me faudra
près de 2h30 pour rallier le ravito suivant, 13km plus loin. Je suis maintenant
plus habitué aux paysages, rizières en fond de vallées, collines verdoyantes
parsemées d’énormes blocs de rochers, mais je ne me lasse pas de les admirer,
d’autant que le soleil enfin de sortie
éclaire tout cela d’une belle lumière.
Au bas d’une nouvelle bosse que je viens de grimper, je vois arriver par un autre sentier deux coureurs locaux qui ont manifestement coupé. Dommage. Je râle un peu intérieurement mais retrouve vite le sourire en rencontrant trois petits garçons au bord du chemin. Je leur donne quelques uns des bonbons que j'ai avec moi et du coup ils vont me suivre en courant et souriant jusqu’à la traversée du village suivant.
Au bas d’une nouvelle bosse que je viens de grimper, je vois arriver par un autre sentier deux coureurs locaux qui ont manifestement coupé. Dommage. Je râle un peu intérieurement mais retrouve vite le sourire en rencontrant trois petits garçons au bord du chemin. Je leur donne quelques uns des bonbons que j'ai avec moi et du coup ils vont me suivre en courant et souriant jusqu’à la traversée du village suivant.
A
l’approche de Tana, que j’ai aperçu au loin, le terrain se fait plus sec et la
population un peu moins chaleureuse. Ici comme en France, la chaleur humaine ne
doit pas être la caractéristique des grandes villes. Mais les paysages sont
toujours très beaux, les sentiers agréables à courir avec toujours quelques
passages typiques comme ce pont de fortune composé de deux troncs posés
au-dessus d’un ruisseau. La chaleur est là maintenant, la fatigue aussi et je
marche beaucoup, souhaitant aussi profiter plus longtemps de ce tracé qui m’a
plongé au cœur des haut plateaux malgaches.
Un nouveau village se présente, planté au milieu de l'herbe rase et des terres rouges. C'est aussi le dernier ravitaillement et je prends bien sûr le temps de grignoter et me désaltérer. Je repars et après une dernière montée, plutôt raide, je m’engage dans la descente qui m’amène vers l’arrivée. Ce sera clairement la partie la moins agréable du parcours, composée d’une longue portion de route puis de la traversée de rues très pauvres où l’on ne se sent pas vraiment à l’aise. Je cours toute cette partie avec un malgache et nous terminons la course ensemble, sous les applaudissements du public et de mes nouveaux amis de la Réunion qui sont déjà arrivés.
Pas d’émotion particulière en franchissant la ligne mais un grand sourire résumant tout le bonheur que j’ai eu à parcourir cette infime partie de l’immense île qu’est Madagascar. Je récupère médaille et T-shirt finisher et pars déguster une nouvelle THB, la bière offerte aux arrivants, tout comme le bon repas chaud qui me permet de reprendre rapidement quelques forces.
Un nouveau village se présente, planté au milieu de l'herbe rase et des terres rouges. C'est aussi le dernier ravitaillement et je prends bien sûr le temps de grignoter et me désaltérer. Je repars et après une dernière montée, plutôt raide, je m’engage dans la descente qui m’amène vers l’arrivée. Ce sera clairement la partie la moins agréable du parcours, composée d’une longue portion de route puis de la traversée de rues très pauvres où l’on ne se sent pas vraiment à l’aise. Je cours toute cette partie avec un malgache et nous terminons la course ensemble, sous les applaudissements du public et de mes nouveaux amis de la Réunion qui sont déjà arrivés.
Pas d’émotion particulière en franchissant la ligne mais un grand sourire résumant tout le bonheur que j’ai eu à parcourir cette infime partie de l’immense île qu’est Madagascar. Je récupère médaille et T-shirt finisher et pars déguster une nouvelle THB, la bière offerte aux arrivants, tout comme le bon repas chaud qui me permet de reprendre rapidement quelques forces.
Je
rejoins ensuite le grand luxe de mon hôtel cinq étoiles, grâce à la navette
mise en place par l'organisation, après la traversée nocturne d'une multitude
de ruelles animées où des centaines d'étals proposent toutes sortes de
nourritures, dans des conditions à faire démissionner un inspecteur de l'hygiène et la sécurité.
Après
une nuit de récupération et un petit déjeuner salé et sucré absolument
gargantuesque, je rejoins le site du Lycée Français, centre nerveux de la
course où va se dérouler la remise des récompenses dans une ambiance toujours
chaleureuse. La journée se poursuit ensuite avec mes compagnons réunionnais
pour une réception privée se déroulant dans une superbe villa, avec piscine et
vue panoramique sur la capitale, le genre d'endroit que l'on croit n'exister
qu'au cinéma.
Après tout ce luxe, le lundi sera l'occasion pour moi de plonger dans le Tana profond, à l'occasion de quelques heures de marche dans les rues de la capitale. Le mardi, je partagerai un dernier repas avec les organisateurs pour un rapide débriefing qui appelle peu de remarques tellement leur épreuve est bien organisée. Après des adieux (au revoir ?) chaleureux, il est temps pour moi de refaire mes sacs, rejoindre l'aéroport et sa lenteur administrative, pour un long vol retour qui m'a permis de me remémorer tous les beaux paysages et toute la gentillesse que j'ai pu trouver lors de ce court séjour sur l'île rouge.
Après tout ce luxe, le lundi sera l'occasion pour moi de plonger dans le Tana profond, à l'occasion de quelques heures de marche dans les rues de la capitale. Le mardi, je partagerai un dernier repas avec les organisateurs pour un rapide débriefing qui appelle peu de remarques tellement leur épreuve est bien organisée. Après des adieux (au revoir ?) chaleureux, il est temps pour moi de refaire mes sacs, rejoindre l'aéroport et sa lenteur administrative, pour un long vol retour qui m'a permis de me remémorer tous les beaux paysages et toute la gentillesse que j'ai pu trouver lors de ce court séjour sur l'île rouge.
***
En vrac, les photos de l'après course, du luxe à la misère.
11 commentaires:
Pour une fois je ne me suis pas attardé sur les écrits mais plutôt sur les photos qui en disent long sur ton périple.
Énorme dépaysement en effet !
Encore un beau dépaysement que ce récit de "Michel à Madagascar" ! On en oublierai presque les 60 kms que tu as du parcourir pour nous ramener ces belles images . A quand le prchin album de "Michel à ...." ?
..... de l'authenticité dans chaque photos , dans chaques impressions partagés un régal de voir la population se fondre dans la ferveur de l événement avec tellement d'émotions dans les regards.... trop trop whaouuuuuuuu ...on est bien dans un trail organisé dans un véritable esprit exemplaire ....MERCI Michel pour ces 60 km de bonheur !!!
Bravo, magnifique reportage, il me tarde de voir les photos sur papier glacé.
Super post, comme les autres, tu me fais voyager
mille bravos pour ce super reportage, pour ces photos toujours aussi belles, qui captent bien l'instant présent et les sentiments, surtout chez les enfants.
encore une belle réussite, je suis fière de toi, continue !
Bravo Mich,
Encore un beau dépaysement, bien raconté et qu'on a presque l'impression de vivre en direct!
Finalement tu ne nous as pas dit ton temps final, et ta place (par curiosité ). Il y avait combien de participants au total?
Merci encore pour ces émotions partagees
Bises
Rodolphe
J'ai terminé en 11h03, 168ème sur 247 arrivants. Il y avait environ 600 participants sur toutes les courses (120kpm, 60km, 30km et un 10km le dimanche matin).
Mais c'est vrai qu'ici les chiffres sont secondaires.
Salut Michel, je crois qu'après tous ces périples ton nouveau surnom est tout trouvé.
Bravo et merci de nous faire partager tous ces bons moments
A +
Merci Michel, de nous offrir en partage ces beaux moments de ta vie de coureur du monde. Merci et bravo pour ce magnifique reportage.
1 belle aventure mélange envoutant de paysages et de rencontres.
Juste la couse en elle même est un voyage!
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