lundi 19 octobre 2009

- Trail de Ouerdes


Trail de Ouerdes : première venue pour moi sur cette course située à côté de St Girons. J'avais dans la semaine appelé l'organisatrice pour voir si je pouvais monter un mini stand des Citadelles sur le site. Pas de problème.


J'arrive donc le samedi en fin d'après midi afin d'installer la doc, avant de squatter comme d'habitude dans la 306 camping car.


Je trouve sur place le noyau dur de l'organisation en train de finaliser la mise en place. Ne nous connaissant pas, le vouvoiement est de rigueur mais c'est une équipe très chaleureuse et au fil de la discussion nous sympathisons très vite.


Au moment où je m'apprête à partir, ils me rappellent et me proposent de dormir chez eux plutôt que dans ma voiture. Je suis un peu gêné mais comme ils insistent, j'accepte.


Et me voici donc logé comme un roi dans le petit appart installé à leur rez de chaussée. Après un repas léger, en l'absence de télé ou de radio, je me replonge dans la lecture de l'excellent "Pèlerin de Compostelle" de Paulo Coelho.


La nuit est bonne, quelques périodes d'insomnie dues à l'excitation d'avant course.





Le départ à 10h permet de ne pas s'affoler et de prendre le temps de se préparer. Il fait assez froid et un long échauffement n'est pas de trop. Ça me permet de reconnaître les dernières parties du parcours et même d'y passer par trois fois.
Cela me suffit pour enregistrer les deux côtes successives et les petits pièges qui nous guettent en descente.




A trois minutes du départ, alors que je suis prêt et échauffé, je m'aperçois que j'ai oublié d'accrocher le dossard. Pas de panique, je serais prêt à temps, sans appareil photo car je suis venu là pour envoyer fort et si possible faire une place.



Pas de point de repère sur ce parcours que je vais découvrir, juste une partie commune à l'aller et au retour avant le final que j'ai reconnu.




Un profil tout en dents de scie qui , je vais le découvrir , ne laisse aucun répit.


Photos prises après mon arrivée dans une des montées finales.





Jean Pierre le créateur du site internet de la course et un Citadellien.




***




Au top départ, ça part extrêmement vite, comme pour un 10 bornes. Je connais les figures de la course en Ariège, les Marcaillou, Da Cunha, Prat et j'essaie de les accrocher. L'occasion de me jauger par rapport à eux.


Il ne faut même pas 10 minutes pour que je me sente dans le rouge, avec une première pointe de côté. On est vraiment partis très vite.


Mais je m'accroche et même si plusieurs lièvres ont déjà creusé l'écart, je tiens le rythme de Jean Vincent Prat (3ème au 20km des Citadelles) et Eric Pennetier qui m'a battu à Dalou et que j'aimerais bien griller. Mais il sort de blessure et son mollet qui le fait souffrir l'oblige à abandonner assez rapidement.









Je continue ma route derrière JV Prat mais petit à petit il s'éloignera devant. J'ai mon bidon avec moi et je bois régulièrement. Par contre à l'allure où l'on va, difficile de manger.

Les pentes ne sont pas assez raides pour marcher, je cours partout, peinant en montée, relançant sur le plat, dévalant dans les descentes.


Je rattrape Patrice Rieu, l'organisateur de la Cascade d'Ars. Il fait la course en relais et vise une bonne place. Il finira premier avec son fils.

On arrive à échanger quelques mots, mais ce n'est pas facile à cette allure.


Je m'accorde un bout de montée en marche rapide, le temps d'avaler une pâte de fruits.


Patrice s'éloigne devant moi, un ou deux gars me dépassent.


Il me reste un gars du Spiridon du Couserans (venu en force) en point de mire.







Je passe le ravito comme une balle sans m'arrêter, sous les applaudissements qui boostent bien.


Le parcours est vraiment sympa, des sentiers dégagés avec point de vue sur St Girons ou les montagnes (pas eu le temps de voir grand chose) et d'autres qui serpentent au milieu des bois.


Pas de longue côte ni de descente, il faut juste courir partout et relancer. Et c'est plutôt dur.


Sur la fin du parcours, je prends un point de repère, je suis 20 secondes derrière le gars que je poursuis et que j'avais rejoins à un moment. On a eu le temps de parler des Citadelles avant qu'il refasse son avance, pénalisé que je suis encore une fois par un point de côté.








On arrive dans la partie finale que j'ai reconnue, il me reste un peu de jus, et en marche très rapide je reviens sur lui dans une côte où il continue à courir. Mètre après mètre je refais mon retard et j'arrive à le dépasser.










Il reste une courte partie plate, j'envoie toujours mais je l'entends encore pas loin derrière.









Et puis arrive la dernière côte où Patrice réalise cette photo. Je suis devant, je donne tout, pas question de craquer maintenant.







Belle photo qui mérite un agrandissement pour voir à ma tête que je ne lachais rien pour garder ma place.


On arrive en haut de la petite côte, l'écart est fait mais je ne sais pas si il va pouvoir revenir. Je fonce donc vers l'arrivée, me retournant plusieurs fois, mais le danger est écarté.


Je termine donc ces environ 16km (580md) en 1h15'54", à une belle 9ème place qui me convient très bien. Je suis 4ème V1, mais grâce au non cumul des récompenses, j'accèderai au podium, repartant avec une bonne bouteille de rouge et un Bamalou, pur fromage local.





Le temps de me ravitailler, je repars en sens inverse faire quelques photos en encourageant les arrivants.





De jolies tenues pour certains et une ambiace excellente tout le long de la journée.






Le temps de la récup et de la St Yorre.






Je me change et m'étire pendant que se courrent les courses enfant.


Ensuite vient le temps des podiums, les lièvres ariégeois sont toujours devant et l'heure n'est pas encore venue pour moi de les dépasser.


Le froid du matin à laissé la place à un grand soleil et la machine à bières fonctionne bien.





La remise des prix s'enchaîne ensuite avec un apéro offert (étrange mixture à base de limonade et de vin blanc qui se boit sans effort) où je causerai de ci de là des Citadelles (et du soleil à prévoir), puis avec un repas aussi copieux que sympathique que je partagerai avec le Spiridon du Couserans (dommage pour l'entrée, salade verte, pour moi qui suis faché avec les légumes).


Un excellent week end donc, encore de nouvelles et sympathiques connaissances, une organisation simple et efficace comme je les aime, et un parcours très plaisant, mais très exigeant si on s'amuse à y courir partout.


A faire et à refaire bien sûr.


Salut à tous ceux que j'ai croisé ce we et un merci particulier à l'organisation pour cet accueil chaleureux.


3 commentaires:

yvan a dit…

Bravo pour ta course,même si tes fans vont regretter les trails plus longs ou tu prends le temps de faire des photos...
vivement que je puisse essayer à nouveau de me tirer la bourre avec toi( l'écart que je n'arrivais déja pas à combler va s'etre agrandi encore...)

Francis a dit…

Toujours en grande forme! Bravo pour ta course, Michel, que ce soit du "court" ou du "long", tu es toujours aux avant-postes. Heureusement que les offs et recos me permettent parfois d'être dans ta roue, parce qu'en course, c'est cuit :).

Steve a dit…

Cool, il ne te reste plus qu'à faire les mêmes trails rapides tout en faisant de belles photos!
Tu devrais y arriver avec de l'entrainement.
A trés bientôt.