dimanche 12 décembre 2010

- Etang d 'en Beys, version neige


Début de semaine, je vois le superbe film "Into the wild".

Vendredi soir en zappant, je tombe sur Jacques Chancel qui cite Goethe "N'oublie pas de vivre" et la météo annonce une journée superbe.

Il faudrait être con pour rester assis, le cul posé sur mon canapé toulousain.

Samedi sera donc montagne, dans la neige et en solitaire.







Sept heures du mat, je quitte la ville, direction l'étang d'en Beys.



Sur place comme partout, il fait très froid.



La neige a bien fondu depuis le week end précédent mais je dois surtout me méfier des plaques de glace, plus ou moins apparentes.




Derrière moi le soleil illumine la Dent d'Orlu. La vallée reste ombragée et glaciale.





Mon visage ne respire pas la joie, mais en plus de la marche, je suis aussi venu chercher la réflexion.

Je ne suis pas au top ces temps ci, quelques soucis perso.

Je sais et j'ai compris que le bonheur n'est fait que de moments dont il faut profiter pleinement, mais quand on se trouve un peu au creux de la vague, on attend impatiemment le retour de jours meilleurs.






Comme cette cascade, moral un peu glacé donc, mais le dégel se fera en cours de journée.





En attendant, il fait très froid dans cette vallée encaissée et le soleil ne descend pas très vite des sommets éclairés.




Passée la première partie sur piste et toutes les pensées dont je vous fais grâce, j'attaque une belle montée dans la neige. Elle porte bien, est très dure mais pas glacée et l'adhérence est bonne. Le piolet est quand même utile et pour le moins rassurant.





Derrière moi le chemin parcouru, toujours dans l'ombre.




La montée terminée, me voici arrivé à l'étang d'en Beys, quasiment gelé sur toute la surface.

Le sentier pour rejoindre le refuge est barré de minis névés et le piolet est à nouveau bien utile pour assurer le coup.





Devant le refuge d'en Beys.





Je monte encore quelques dizaines de mètres au dessus du refuge, pour aller chercher un peu de soleil.





Il mettra du temps à apparaître au dessus des sommets d'en face, pour me réchauffer un peu.

Je mange un bout rapidement, emmitouflé dans tous les vêtements que j'ai montés.




Le coin est magnifique et sauvage, du moins en cette période. Je ne croiserais ni humain, ni animal. Into the wild.









Dernière photo au soleil, avant de replonger dans l'ombre et le froid.





Seule l'extrémité de l'étang n'est pas encore prise par la glace.





La descente se passe bien, la neige a légèrement ramolli et les appuis sont plus sûrs. Seules quelques plaques de glace sont à surveiller.




Dans la vallée, je trouve le soleil qui y est enfin arrivé. Je m'accorde une petite sieste, bien méritée.




Je poursuis la descente, avant de me laisser tenter par une deuxième sieste.




Je n'ai rien vu dans la réserve, marmottes en hibernation et isards invisibles...





La cascade du matin a dégelé et mes idées aussi.

Même si tout n'est pas parfait, je suis quand même redescendu avec quelques vérités.







La magnifique Dent d'Orlu que je retrouve avant le retour à la voiture, qui n'affiche que 1 degré.



Je ne regrette pas le déplacement, la journée a été belle et m'a apporté beaucoup.


Et puis j'ai eu entre temps quelques nouvelles qui m'ont redonné le moral.



Je souris à nouveau :-)



3 commentaires:

Francis a dit…

Une bonne sortie en solo en montagne, cela permet de se retrouver et nous éloigne temporairement des soucis qui ne manquent pas...Encore faut-il pouvoir physiquement (Je t'envie encore une fois ;) ).

gratienne a dit…

Into the wild...Ouais et ben heureusement qu'il t'a pas pris l'idée de bouffer des plantes, vu comment tu t'y connais!;-))
Si le voyage t'a permis de revenir avec une réponse c'est déjà énorme! (et là moi aussi je t'envie!:)
Fallait bien se ressourcer avant un " clape, pizza, plage et compagnie.."qui arrive à grands pas.

Steve a dit…

Creux de la vague ? Tu ne peux que remonter. Et avec des balades de la sorte ça aide.
@ bientôt.