

9h45, pas vraiment joyeux juste avant le départ, sans doute un excès de concentration.
Mon plan est clair, essayer d'aller taquiner les 36 minutes, temps de passage au kilomètre à l'appui.

Nous sommes rapidement gênés par le vent fort qui ralentit notre allure en bord de Garonne.

Les km 3 et 4 défilent, je commence à prendre un peu de retard sur mes prévisions.
L'oeil toujours sur le chrono, je passe la moitié course en 18'24", c'est mal barré pour les 36'. Reste à maintenir le rythme sans craquer, ne pas laisser l'esprit divaguer et se concentrer sur la foulée et la respiration.

Je retrouve les bords de Garonne et le vent toujours aussi pénalisant, tout en menant une belle bataille avec mes deux compagnons de course.
On mène à tour de rôle, alternant moments de faiblesse et relances.

Au km8, je frôle la minute de retard sur mes prévisions et je commence à accélérer, autant que je peux, donc pas beaucoup.
A 400m de l'arrivée, je décide de tout donner, pour tenter d'améliorer le chrono et décrocher si possible mon compagnon basque.
A 100m de la ligne d'arrivée, je donne toujours tout, la photo est assez parlante.

Je reste à fond jusqu'au bout et juste avant l'arche finale, mon adversaire que j'ai maintenu juste derrière moi me donne un petite tape amicale dans le dos.
Sur le coup je suis déçu d'être si loin des 36' mais après avoir analysé les résultats du haut du classement par rapport à 2010, j'ai constaté que le vent nous avait tous handicapés. Nous y avons laissé entre 20 et 30 secondes.