jeudi 26 juillet 2012

- Grand Raid des Pyrénées : le Mini


 Mardi soir, je quitte Toulouse, étouffante et où je tourne vite en rond quand je suis en vacances. Direction Artigues pour effectuer une boucle de reco du Grand Raid des Pyrénées, que j'estime à la louche à 8h de sortie.
Nuit un peu agitée dans la 306 camping car, petit dej' habituel d'avant course et me voila prêt.



La voiture est entourée de vaches au matin. Mais qui ira dire à ce taureau qu'il a l'air ridicule avec sa perruque verte ?


 Un joli projet dans lequel je me lance peu avant 8h du matin.


Au départ d'Artigues, cela monte très fort de suite à travers les bois, avec un passage auprès de la jolie cascade d'Arizes.



Rapidement le Pic du Midi est en vue, un sacré but le jour de la course.


La montée est continue jusqu'au col, juste de très rares passages où l'on peut relancer.


Les fameux moutons bleus.


Repérage photo pour le jour J où je serai en mission pour Esprit Trail.


Je croise un trailer pas très loin du col. Prêt à discuter GRP mais ce sera un simple et rapide bonjour.



 Un peu de tourisme dans les ruines du Col de Sencours (2h de montée, aucun point d'eau).


Un trailer et son fils descendent du Pic, je n'ai toujours pas envie d'y monter...
On verra ça le jour J.






Belle vue sur le lac d'Oncet et les étranges bestioles qui le peuplent.







 Je m'engage dans la descente en direction de Tournaboup. Le sentier est facile, je vais bien, un des seuls endroits où je courrais vraiment ce jour là.


Ne sachant pas s'il faut aller vers la stèle, je coupe au plus court, en sentier libre après la bifurcation vers le col de la Bonida.


Une heure  plus tard, je suis à Tournaboup. Il commence à faire chaud, une pause ravito s'impose.


Je mange quelques Tucs, refait les pleins d'eau bidon + poche à la maison du jardin botanique, change de tshirt, mets la casquette et le buff mouillé par dessus.
Prêt à affronter la montée d'Aygues Cluses.




Comme prévu, cette montée s'avère difficile. D'abord sur piste puis sur sentier, la pente n'est pas très forte mais le terrain est par endroits technique, très caillouteux.

Il y a heureusement de nombreux points d'eau où se rafraîchir.




En passant, j'offre le ravito salé de mes cuisses à une chèvre.



  
Un des rares endroits plats et sans cailloux de la montée.


Au bout d'1h30, je suis à la cabane d'Aygues Cluses. Je suis un peu entamé, une pause est bienvenue.




Je me réfugie à l'ombre et au frais à l'intérieur de la cabane pour prendre un petit ravito : quelques tucs, un mini saucisson, avant une mini sieste réparatrice.


Avec ces quelques forces reprises, je quitte ce joli décor pour affronter le final de la montée vers le col de Barèges.


La montée est régulière, sans point d'eau et en 30 minutes je suis au col.


La descente vers le lac de Gourguet est un peu technique, pas mal de cailloux jonchant le sentier. Pas facile à courir et d'ailleurs je cours peu.
Je commence à être fatigué, je n'ai plus trop envie de manger, j'arrive à boire de l'eau mais plus trop de Nutraperf, j'ai chaud, les signes habituels après plus de 6h sur les sentiers.

Mais j'ai choisi d'effectuer cette boucle et il n'y a ni navette abandon ni porte de sortie, il faut avancer...


La gardienne du Lac de Gourguet.


Passé ce lac, je bascule sur la descente en direction du laquet de Coste Queillère, plus facile et où je cours un peu.

Je quitte ici le tracé du final de la course pour en rejoindre le début par un tracé de liaison.



Il me faut ainsi remonter jusqu'au joli lac de Port Bielh, ce qui me donne l'occasion de me rafraîchir à nouveau.


Au bout du lac m'attend mon dernier chemin de croix, la courte mais très raide montée sur la Hourquette de Caderolles. Je commence à en avoir vraiment marre, me demandant, comme cela arrive parfois en course, ce que je fais là au lieu d'être au frais avec un demi-citron devant le nez par exemple.



J'arrive quand même au col d'où je peux admirer à droite le lac de la Hourquette, juste sous le col de Bastanet et à gauche le paysage minéral qui m'attend...


 Même si je ne suis pas au mieux, j'apprécie quand même la vue des très jolis lacs que je croise. Mais mon esprit est tourné vers le refuge de Campana et la boisson fraîche que je vais pouvoir y prendre.


Au loin, le Pic du Midi. J'étais là bas ce matin, fou...


Le terrain est ici technique encore une fois et la descente pas très simple.
Mais je finis par arriver à l'oasis, le lac et le refuge de Campana.


J'apprécie le Suchard qui m'accompagnait dans le sac ainsi qu'un Coca bien frais. Je suis plutôt vidé, petite voix en échangeant quelques mots avec des randonneurs. Je ne cherche pas à faire le malin et je les laisse parler de choses et d'autres.
Mais quand un gars me demande combien de temps j'ai mis pour monter, je lui dis "Ça dépend d'où" et je leur décris mon périple de la journée. Forcément, ça impressionne. Je leur avoue aussi que j'en ai marre et que je rêvais du Coca depuis un moment.

Sur ce je remplis mon bidon d'eau, les salue et repars en trottinant pour faire bonne figure.



Mais ça ne durera pas car la fatigue est là et le terrain autour du lac de Gréziolles avec beaucoup de rochers n'aide pas à la progression.
Sur la photo, au loin sur la droite, le col de Bastanet.


Je double quand même des randonneurs qui descendent aussi mais sur ces terrains je dois être très loin des vitesses de Dawa Sherpa ou Oscar Perez Lopez à qui je pense de temps en temps.


Passé les lacs, c'est une descente interminable qui m'attend. Elle le sera moins en début de course, mais là avec la fatigue, les genoux qui couinent un peu, je ne cours quasiment jamais, alors que le terrain est la plupart du temps facile.


 Toujours pas d'appétit, je crois qu'entre le refuge et Artigues je ne mangerais qu'un demi sucre, en 2h15.


 Toujours le Pic du Midi au fond et toujours une descente à allure escargot pour moi.





Après les fougères, je rentre dans les bois et passe auprès de la cascade du Garet. Bonne nouvelle, la fin est proche.


Et me voici enfin revenu à la voiture après ces 9h30 de sortie, sans compter les pauses. Ce n'est pas super rapide pour environ 36km et 2500m+, mais la chaleur et surtout l'autonomie en ravitaillement n'ont pas été faciles à gérer.
Ce sera sans doute bien plus simple physiquement et mentalement avec les excellents ravitos que l'on trouve sur le Grand Raid des Pyrénées et avec des compagnes et compagnons de course tout autour.



 En tous cas, j'ai terminé ma journée bien vidé, un peu dans l'état où j'étais après l'ultra Sobrarbe. Il m'aura fallu une pizza (moyenne) accompagnée d'une crêpe au Nutella et surtout 10h de sommeil pour retrouver un état normal.
Ce Mini Raid des Pyrénées restera sans doute avec le temps un excellent souvenir et certainement une très bonne préparation pour la course.
On en saura plus fin Août...

Parcours effectué à nouveau une semaine plus tard. Pour voir d'autres photos et d'autres détails, suivre ce lien :

 

8 commentaires:

Yvan a dit…

Bravo d'avoir la volonté de s'infliger de telles charges à l'entrainement ( et en solitaire )! Penses à bien récupérer et cela sera surement un des éléments de ta réussite de fin Aout !

Steve a dit…

Belle sortie oui ! j'avais fais la même l'an passé mais sur 2 jours avec un lourd "sac à dos bivouac".
Sur qu'en solitaire c'est pas la même chanson.
Bonne récup et rdv sur place fin Aout.

Francis a dit…

Comme Yvan, tu as un sacré mental ! et du physique bien sur...Alors le jour J, ce ne devrait être qu'une formalité.

Romain a dit…

Mini grand raid? Maxi sortie oui!
Ca manque un peu de ravito sur ces sorties solitaires... Perso je sais ou je tourne à l'embranchement pour le col de la bonida!
A bientôt sur les sentiers.

pascal a dit…

salut michel,

quelle sortie...!!!! çà a dû être vraiment hard avec cette chaleur...!!!
J'espère que ton corps a bien récupéré; maintenant, yapluka faire du jus pour arriver frais le jour j...!!!


ps: les photos sont encore une fois superbes et que de rencontres..!!!

Laurent Souques a dit…

Superbe sortie qui me rappelle les bons souvenirs du GRP 2011. La montée d'aygues cluses est superbe mais j'avais bien galéré sur ces sentiers techniques. En tout cas c'est super courageux de s'envoyer cette sortie en solo. Je ne serais pas sur le GRP cette année pour mieux préparer le 73 des citadelles en 2013. Alors bonne course Michel et on lira ton reportage.

philippea a dit…

Bonjour,

C'est quoi votre t-shirt avec le panneau attention et un trailer à l'intérieur? :)
Il s’achète quelque part ?

Belles photos en tout cas.

Sentier Libre a dit…

Bonjour,
C'est le TShirt finisher des Citadelles 2012. Il en reste donc nous en vendrons sur les Citadelles 2013, sur des stands ou par correspondance (contact@trail-citadelles.com)