Trail de Nyer

 Et nous voici déjà à Nyer pour la dernière manche du Défi Sud Trail's. Les sept épreuves ont été de beaux succès, je crois appréciés de tous les participants, sur des épreuves physiquement dures mais à l'ambiance chaleureuse, ce que l'on aime et que l'on voulait proposer.

Il se murmure qu'on remettrait ça l'an prochain.

En attendant, pour moi tout commence la veille en partageant une sympathique soirée avec quelques copains et les membres de l'organisation. Soirée arrosée mais avec modération, demain il y a course...

Après une nuit rythmée par un réveil toutes les heures, à chaque fois que sonne le clocher voisin, me voici à l'échauffement dans les rues de Nyer, autour de son joli château. Il n'y a pas de question à se poser, ici ça monte partout autour du village.

Le profil s'annonce rude, 1800m à monter  en environ 13km, ce que je compte faire le plus fort possible. Pour la descente on verra bien...

A 9h le départ est donné et je pars assez vite pour ne pas me faire enfermer et bouchonner sur le premier sentier qui arrive, étroit et pentu. On est de suite dans l'ambiance, ça monte très fort, approximativement deux kilomètres verticaux à enchaîner.

 J'alterne course et marche rapide selon le degré de la pente, je me sens en grande forme, la fatigue du Tour des Cirques enfin évacuée. J'ai repris les fractionnés en cote et ça se sent.

J'essaie de prendre quelques photos sans perdre trop de temps, mais elles ne rendront jamais la beauté des sentiers que l'on a parcourus. De très belles parties, la plupart du temps dans les bois, une trace agréable avec pas mal de verdure. Ca monte fort partout mais j'aime ça.

Je suis suivi de près par quelques coureurs mais je pousse pour ne pas me faire rejoindre. A la fin de la première bosse, on descend pendant un moment, 200 ou 300m de D- sur de supers sentiers avalés à fond. Du pur plaisir, et personne ne revient.

A un moment ma cheville se tord avec un sale angle, mais le corps entraîné récupère cette erreur et je poursuis comme si rien ne s'était passé. Pendant ce temps un copain (moins entraîné il est vrai) s'est fait une très grosse entorse sur le tranquille chemin du Canal du Midi à Toulouse.

Après cette course folle, on arrive à un ravito. Je croque deux pâtes de fruit et perds du temps à me déchausser pour régler un problème inhabituel : j'ai une chaussette qui glisse et rentre dans la chaussure, provoquant un frottement à la limite de l'ampoule sur le tendon d'Achille. Je devrais par la suite renouveller l'opération une ou deux fois.

Pendant ce temps mes poursuivants sont passés et repartis devant moi. Challenge, les reprendre tous.

On attaque les 900m+ suivants et je suis toujours en forme. En 10 minutes j'ai refait mon retard et doublé les huit coureurs, même ceux qui ont pris des bâtons de fortune dans les bois.

Un peu plus haut je double encore deux ou trois coureurs, la grande forme.

Vu ma tête j'ai quand même un peu puisé en grimpant ces 1800m en environ deux heures.

Sur le haut de la course, on sort des bois pour admirer le panorama de tous les sommets qui nous entourent. Je demande ma place au classement du point haut, on m'annonce 33ème. Ca me va.

 Suit une partie transversale, légèrement montante où la progression hors sentier n'est pas très simple. Au bout de 2h15 on atteint le col avant de plonger dans la grande descente. A ce moment là le premier franchit la ligne d'arrivée...

 

A partir de là, les sentiers sont assez techniques et je n'ai pas envie de me blesser ou même de me défoncer plus. La tête n'y étant pas je lève le pied et me laisse dépasser par tous ceux que j'avais distancé en montée, plus quelques autres, dont les trois premières féminines.

Et puis ça me laisse le temps d'admirer les beaux paysages alentour.

Passé la caillasse et le technique,  on retrouve de très jolis sentiers en sous bois. J'effectue quelques minutes lancé à fond, poursuivi mais non dépassé par quelques coureurs. Puis le sol redevient un peu technique, racines et quelques rochers, et je ralentis à nouveau.

Je m'arrête à chaque ravito et après le dernier, plus très loin de l'arrivée, je décide de relancer la machine. Je finis donc sur un mode plus dynamique et plus personne ne me doublera.

 J'en termine en 3h12, à la 54ème  place.

Finalement je suis très satisfait de ma course, une belle montée efficace, puis les 1800m redescendus en moins d'une heure (ce qui occasionnera de grosses courbatures les jours suivants). Pas de fatigue et les petites douleurs que je ressentais jusqu'à récemment au niveau de l'adducteur ou dans le pied ont disparu. Le Tour des Cirques semble cette fois bien digéré.

 L'après course sera encore une fois bien sympa, une bière offerte à l'arrivée, et un bon sandwich chaud compris dans l'inscription. Plus la buvette à disposition pour les plus motivés.

En résumé sentiers et paysages superbes, à découvrir si ce n'est déjà fait. Un seul défaut, c'est quand même assez loin. Du coup j'avais pris le lundi pour rentrer sans me presser après avoir fait une rando en décrassage dans la jolie vallée d'Eyne.

Rendez-vous à la C2C très bientôt pour confirmer que je monte toujours aussi vite.