lundi 11 mai 2015

Trail du Cap de Creus



Me voici de retour à Rosas pour la quatrième édition du Trail du Cap de Creus. Après avoir couru deux fois le 42km en reporter et donc plus ou moins tranquillement, j'ai décidé de participer au 23km sur le mode à fond, course bien placée au milieu d'un we à trois jours.
Le vendredi j'arrive donc en fin d'après-midi après un trajet d'environ 2h30, sieste non comprise. Le temps de coller un peu de pub pour les Trails de Quéribus, je rejoins les amics pour une petite marche tranquille, avant d'aller retirer le dossard, toujours accueilli par le pica pica de bienvenue.
Un bon repas suivi de la préparation de mes affaires précèdent une nuit un peu agitée, avec un réveil bien avant la sonnerie. La pression…








 
Le matin j'ai le temps d'effectuer un bon échauffement en allant me remémorer le final de la course. Puis je me place dans les premiers rangs avec l'objectif de terminer dans les 25 / 30 premiers et si possible sur le podium des français, bien plus nombreux à être inscrits cette année. Les copains sont là pour m'encourager et je sais que je les retrouverai plus tard sur la fin de parcours.

A 9h, ça part, relativement vite. Je me retrouve de suite avec beaucoup de monde devant, une grosse trentaine au moins, car le niveau est souvent bien plus élevé de ce côté-ci des Pyrénées. Le début est assez plat et roulant, ça laisse le temps de se mettre dans la course. J'avance bien, la forme est là.
Passé cet échauffement, on attaque la grosse montée vers le Puig de l'Aliga. Format kilomètre vertical, 300m+ en environ 2km. Je ne cherche pas à me cramer trop tôt et je passe en marche rapide. Les souvenirs ne sont pas trop précis, je dois dépasser quelques coureurs mais dans l'ensemble les places sont figées, on monte au même rythme, le nôtre, sans les ralentissements que d'autres connaitront dans le peloton.






Deux spectateurs sont en haut pour nous encourager en donnant de la voix. On bascule dans la descente, bien technique, et forcément première désillusion, je suis lent. J'y perds quelques places, mais je reste entier. Puis ça remonte un peu, avant de revenir sur des sentiers plus faciles.
Quarante minutes de course et je ne vois pas le premier ravito, annoncé au km5. Je râle un peu, mais avec du recul et vu le dénivelé à grimper, ça parait logique. Après une dernière petite côte bien raide, voici la table du ravito. Pour moi ce sera un arrêt express, juste le temps d'avaler un coca et de repartir. Il faut encore monter un peu pour atteindre le sommet du Puig Alt à 492m, d'où je peux voir en me retournant que j'ai une bonne avance sur mes poursuivants directs.
Après ça et jusqu'au Puig de Sa Cruilla, le parcours est plutôt plat, disons qu'il descend faiblement. Les sentiers sont toujours un peu parsemés de cailloux, mais j'ai mes poursuivants collés derrière moi et j'envoie bien durant plusieurs kilomètres, ne me faisant dépasser par personne. Une belle partie, à fond, de la pure course.
 





Puis arrive la jonction avec le tracé du 42km et une première descente où j'arrive encore à sauver les meubles. Après la traversée de la piste, le sentier qui suit, toujours technique et descendant, ne me permet pas d'avoir une vitesse suffisante et je commence à me faire dépasser. Et ça continue comme ça jusqu'à la première crique, la cala Joncols, je perds régulièrement des places, jusqu'à la seconde fille qui me passe sur la plage, lieu pourtant roulant. Mais la chaleur commence à me gêner énormément et mes performances s'en ressentent beaucoup. Au ravito je prends juste un coca et deux olives pour ne pas perdre de temps avant d'attaquer une côte en plein soleil. Je suis scotché et je n'arrive plus à suivre. Plus question de trottiner en montée, je ne peux que marcher pour essayer de sauver les meubles. On bascule ensuite vers la cala Pelosa et sa plage, mais le sentier qui surplombe la mer me bloque un peu, toujours l'appréhension face au vide, et je le descends très lentement, sans toutefois me faire beaucoup rattraper.
 









Je traverse la plage avant de m'engager sur une nouvelle montée. Je connais bien ce secteur où j'étais venu faire des photos l'an dernier. Il fait toujours très chaud et je ne suis pas au mieux, même si j'arrive à faire bonne figure pour le photographe qui réussira un superbe cliché.
Ensuite voici une partie nouvelle mais qui ne m'enchante pas : on évite un bout de piste, mais c'est en passant sur un sentier très étroit qui par endroits surplombe mer et rochers d'au moins cinq mètres. Je passe, lentement et en m'accrochant à ce que je peux, vraiment pas à l'aise.








Cette partie délicate passée, je rejoins la plage et le ravito de la cala Montjoi où m'attendent Manu, Romain et Steve. Ca fait du bien de les retrouver, et sous leurs encouragements je prends le temps de me refaire : je bois une paire de cocas, je mange olives et autres gâteaux d'apéro, je remplis mon bidon d'eau et j'en profite pour arroser tête et visage pour refroidir un peu le moteur. J'en repars en bien meilleure forme, accompagné sur quelques centaines de mètres par les amis. Je déchante un peu à la première gorgée d'eau car elle a un sale goût d'eau traitée. Je m'arrête donc, à l'ombre,  pour y rajouter un peu de Nutraperf. Un coureur sympa s'arrête pour voir si je vais bien, avant que  je reprenne ma progression.











Le ravito m'a fait beaucoup de bien et je monte mieux le sentier bien raide qui nous mène vers le Plat de las Gates. J'y retrouve par deux fois les amis qui peuvent suivre le parcours en voiture grâce à la connaissance du terrain de Manu. La montée s'est donc bien passée et après d'ultimes encouragements je plonge dans la descente finale. C'est encore un sentier technique et je suis donc ralenti, perdant deux places de plus.
Puis j'atteins enfin la partie finale où je m'étais échauffé et je rejoins l'arrivée après 2h52 d'efforts, à la 51ème place. Sur le coup un peu déçu de ma course, mais je me sais lent quand les descentes sont techniques et surtout la chaleur a joué un rôle essentiel dans cette contre performance. Et puis je ne crois pas me tromper en rappelant que de ce côté de la frontière le niveau est plus élevé et qu'il est bien plus compliqué d'y faire un place honorable.

















Après avoir avalé le Kas limon dont je rêvais, offert à l'arrivée avec sandwich au choix, il est temps d'aller se restaurer et se reposer auprès des amis.





En fin d'après-midi je m'offrirai une crêpe au Nutella quand même bien méritée, avant d'aller me poster le lendemain auprès des ruines du vieux château  pour faire quelques photos et encourager les connaissances qui courent le 42km.




L’avantage de courir le samedi, c'est que j'ai pu me lâcher le soir, pendant que d'autres pensaient à la course du lendemain, plus ou moins.











A choisir, je pense avec du recul préférer le 42km couru en semi touriste comme je l'ai fait par deux fois à cette tentative de performance sur le 23km. Mais avec les Trois Rocs une dizaine de jours après, je ne me voyais pas courir la longue distance. A voir ce qu'il en sera lors d'une prochaine édition.

Et comme j'ai couru sans appareil photo, je remercie ceux qui m'ont donné des photos et ceux à qui je les ai piquées, et je vous invite à voir cette vidéo pour avoir une meilleure idée du parcours de 23km.


https://www.youtube.com/watch?v=5lDRVRtMT7c&feature=share
 




5 commentaires:

Steve a dit…

Bravo Michel, je confirme bien qu'il faisait très chaud ! Bon we entre potes coureurs ou pas.
Tu as fait une bonne prépa pour le "four" de Sobrarbe...

Francis a dit…

Comme l'a dit Steve, belle pépa "cuisson haute température" pour Sobrarbe ! Et pour les places d'honneur, il faut bien de temps en temps les laisser à d'autres ;)

Thierry a dit…

Chaleur + sentiers très techniques, le classement est secondaire.

Yvan a dit…

Qu'importe le classement, restent de belles images et les souvenirs des moments partagés entre amigos.
L'an prochain, je tacherai de prendre part à l'aventure.

Romain a dit…

Bon, j'ai révisé. Suis chaud patate pour faire un chrono (ou pas...) ;-)
merci pour les nombreux publi-reportages.