dimanche 2 août 2015

Ultra Trail Catllàras



J'ai beau être en vacances, j'ai la flemme d'écrire un long compte-rendu de la course. Pour plus de photos, plus de descriptions du parcours, je vous invite à revoir l'article sur l'édition 2014 :





Arrivés le vendredi en fin d'après midi nous avons juste le temps de monter les tentes avant de prendre deux gros orages sur la tête.



Nous allons ensuite retirer le dossard, boire un petit coup et prendre quelques forces autour d'une pizza.





Avec Gérard, l'organisateur.


Après la préparation des affaires, la nuit n'a pas été bonne, peu de sommeil. Ca aura peut-être joué sur le déroulement de la course. A 6h nous sommes en tous cas prêts et prenons le départ.
Je compte mettre bien moins de temps que l'an dernier et j'évite donc de partir sur un rythme touristique, sans pour autant me cramer.


Le début de la course se passe bien, je suis en forme et il ne fait pas chaud.


Minimaliste devant moi.




Les grosses montées s'enchainent avec de très jolies descentes, ce parcours est toujours un régal. Je me fais plaisir, sans m'emballer.




Cette année pas de photo portrait devant le Pedra Forca, je n'ai pas de temps à perdre et de plus le sommet est pris dans la brume.





J'arrive au ravito du km13 en environ 2h. L'eau se prend ici à une source qui sort du mur, ce qui sera un mieux par rapport à la suite. Je ne mange rien, n'étant attiré ni par les trucs d'apéro (maïs grillé etc), ni par les bananes et les pastèques.




C'est reparti pour une grosse montée, un bout de piste (ils sont rares) puis une partie un peu technique sous une paroi.





Le passage le plus chaud de la course, quelques mètres à passer doucement avec un peu de vide à côté.







Rien à manger pour moi sur le second ravito non plus, km19. Je bois du Pepsi et refais le plein d'eau et de Nutraperf.




J'arrive rapidement au passage le plus spectaculaire de la course, l'enchainement d'une montée avec corde à nœuds (un peu usée), d'une échelle métallique solide mais vieillissante aussi, et un court passage où il faut poser les mains. 






Tout cela passe bien, en s'appliquant.




Ensuite il faut encore monter pendant un bon moment.





Puis enchainer avec une nouvelle très belle descente.




J'arrive au ravito de mi-course, km27,5, l'endroit où il faut se refaire. Ici il y a à manger et je ne me prive pas : Pepsi, omelette, jambon, saucisson et quelques pâtes. Je prends aussi un peu de stock avec moi, pour plus tard.
Profitant de la présence de WC je vais y faire un tour. J'en sors soulagé mais sans plus, on dirait que j'ai un peu envie de vomir. Bizarre.

Arrive ensuite la montée redoutée sur Sobrepuny, 900m+ en 4km. Dès le début je souffre de la chaleur. Je monte doucement, ça ne va pas fort et je m'arrêterai bien à l'ombre pour faire une petite sieste.
Je bois autant que je peux, mais je commence à ne plus avoir envie de boisson énergétique et l'eau des ravitos, fortement chlorée, n'est pas très attirante.




C'est un mauvais moment à passer. Je me force à manger un peu, quelques Monacos et un mini saucisson. Sur le haut de la montée et la brume gagnant du terrain, il fait plus frais et je vais mieux.






Petit à petit j'arrive au point le plus haut à 1653m. Je ne m'attarde pas et je bascule dans la descente, bien raide mais pas difficile.
Ca va  mieux et j'envisage assez sereinement le reste du parcours.




Un bout de piste puis on plonge dans la descente où le sentier "tout droit" de l'an dernier a été aménagé en lacets bien plus agréables.






Au bas de la descente je me contente de me rafraîchir et de mouiller le buff là où certains n'ont pas hésité à plonger.


C'est vrai que le secteur serait propice à la baignade.


On suit le ruisseau un moment avant de traverser une prairie, plus très loin du prochain ravito. La petite montée qui suit m'est très pénible, et à nouveau je ne suis pas très bien.


Pourtant à ce moment là je ne pense pas du tout à abandonner.



J'arrive sur le ravito du km37,5 où tout va se jouer très vite. Je prends un bout d'omelette et un Pepsi, et aucun des deux ne passe très bien. J'ai plus envie de vomir qu'autre chose. Et je n'essaie même pas de boire de l'eau.
Sur ce arrive dans son 4x4 Gérard l'organisateur. Je vais aussitôt vers lui, espérant qu'il repart vers l'arrivée et va pouvoir me ramener. Il me demande si ça va, je lui explique et il me présente le docteur qui va me donner un cachet contre les nausées.


J'attends quelques minutes, assis sur un banc, mais ça ne va pas mieux. Trempé de sueur je commence à avoir froid et j'enfile le coupe-vent. Je prends ma décision assez rapidement, il reste 18km et 1200md, et je n'ai pas envie de me faire mal. Plus motivé j'aurais pu le tenter, je sais qu'en ultra il y a des creux et qu'ensuite la forme revient, mais je n'ai pas eu envie d’insister. J'ai rendu ma puce, le chip, et j'ai attendu la navette abandon.


Romain, arrivé après moi, m'a soutenu un peu avant de poursuivre, puisqu'il le pouvait. Il aura bien puisé sans manger grand chose par la suite, mais il aura été au bout en 12h50.
Sans mon coup de mou je devais être sur une base de 12h20 environ, deux heures de moins que l'an dernier.


Manu arrivera lui à la limite de la barrière horaire et après avoir hésité il choisira de rentrer aussi en minibus.



Vu mon état le soir (déshydratation ?), arrivant tout juste à boire un peu sans pouvoir manger, je pense avoir pris la bonne décision, en tous cas je ne la regrette pas.
Le lendemain j'avais retrouvé un grand appétit, et les jours suivants j'enchainais de belles sorties en montagne, en pleine forme.

Le parcours est en tous cas toujours aussi beau et intéressant, et l'organisation parfaitement en place. Avec des "si", de l'eau en bouteille et des ravitos aussi consistants que celui du km27 cela se serait peut-être passé autrement, peut-être...



3 commentaires:

Steve a dit…

Tu parles à un convaincu, je connais trop bien ces problèmes digestifs qui sont très compliqués à gérer. Ta décision était la bonne, tu n'avais rien à gagner à insister pour te détruire un peu plus. Tu a pu t’entraîner normalement par la suite et c'est là l'essentiel.
RDV à la vieille Aure pour une autre aventure !

Thierry a dit…

Du Beaufort à tous les ravitos, il n’y a que ça de vrai. Sage décision de s’arrêter, il faut garder l'envie et des forces pour le GRP.

Yvan a dit…

Sage décision. Attention tout de même à la répétition de ces situations d'agression et de stress pour le systeme digestif et les reins.