mardi 20 juillet 2010

- Trail du Caroux 2010



Après une énième journée plage, pizza et sortie technique dans la Clape, je rejoins dans l'après midi le site de départ à Mons. A Narbonne j ai croisé Steve qui m'a annoncé la présence de Laurence Klein sur la course.

Déjà que j'y allais motivé pour envoyer, je me fixe le challenge d'arriver avant elle.

Sur place, je récupère dossard, joli Tshirt technique et une bière offerte par Cyril, l'organisateur.




Je la joue ensuite à la Yvan, soit un bain dans les gorges. C'est rafraîchissant et ça nettoie le sel récupéré à la mer.



J'ai retrouvé Emmanuel dans les rues et le soir on s'accorde une pizza, avec un demi pour moi. Ça nous parait plus correct que les aiguillettes de canard de l'an dernier.

Arrive ensuite Stéphane avec qui je vais m'installer sur le cimetière indien pour bivouaquer. La nuit est très bonne, pas de cauchemar cette année.




Souhaitant partir vite, j'effectue un bon échauffement. Je suis surpris de voir peu de monde faire de même, notamment les cadors comme Damien Vierdet et Laurence Klein qui se préparent assez tard.

Je retrouve les acteurs habituels du challenge, ainsi que Jacques et Jean-Michel qui vont découvrir le Caroux.

Grâce à un abruti qui a eu la bonne idée de débaliser, le départ est retardé de quelques minutes, pendant lesquelles je termine ma préparation.



Je suis donc venu faire le petit parcours, car le TGV ne date que de 15 jours et je ne veux pas me fatiguer plus que ça. Sur ces 21km pour 1200md, je sens que je peux me faire plaisir.

Les photos en course sont de Jacques, celles de mon passage sur le plateau de Bernard"Caroux". Merci à eux.



Au coup de feu, ça part vite mais raisonnablement. Je suis bien et après 1km, nous sommes quatre en tête : Christophe Bassons sur le 30km, Maxime Durand et François Puig sur le 21km et moi. Suis je vraiment à ma place ???



J'attaque la montée à fond, c'est à dire en courant, dans les pas de François. Rapidement, je sens déjà que j'ai mal aux jambes, mais ça revient derrière, pas question de marcher.

Je tiens quelques minutes comme ça puis je me mets en marche rapide et j'arrive à suivre François même comme ça.



Je finis même par le doubler dans les lacets, mais il reprendra sa place un peu plus haut.




Petit à petit, je me fais quand même dépasser par quelques coureurs : des inconnus que je suppose être sur le 21km et Damien Vierdet qui lui c'est sûr fait le 21. Tout va bien, pas de Laurence Klein en vue...



Ensuite c'est Sébastien Perrier qui me double avec un petit encouragement sympa. Lui est sur le 30 et parti pour une belle 2ème place.



Je me fais donc doubler plusieurs fois et à vue d'oeil je dois être quinzième. En tous cas je suis dernier de ce groupe et comme je vois loin derrière dans les lacets , je sais que le trou est fait , personne en vue.

On arrive sur le haut du sentier des gardes, à découvert, et là je tombe sur Damien et tout un groupe qui jardinent un peu au dessus de moi. Étonnant , le sentier est pourtant bien balisé.

Ils reprennent rapidement de l'avance et je me retrouve seul, entre marche rapide et course dès que la pente est moindre.



J'arrive comme ça sur le plateau plus plat où je peux courir à nouveau.



Je reconnais de loin Bernard et le passage est sympa, entre sourires et encouragements.

Un gars revient derrière et me doublera un peu plus loin, mais il fait le 30.



Le passage sur ce plateau est vraiment superbe, des fleurs violettes partout, des rochers et des vues au loin sur les plaines bien en dessous de nous.

Je mange de temps en temps, bois souvent, je suis en grande forme.




J'attaque une première descente qui m'amène à la séparation des parcours. Personne en vue devant moi, mais dans les quinze qui me précèdent j'imagine qu'il y en a une dizaine sur le 21km.

Je trouve ensuite un large sentier en faux plat, toujours dans ce beau décor violet. Au loin, j'aperçois un coureur qui me semble t il est François.

Au milieu du plateau, un spectateur, en fait un coureur que je connais de vue. Il m'encourage et m'accompagne sur quelques dizaines de mètres, en me disant que François est cuit, qu'il respirait mal et que je joue le podium, car je suis quatrième !

Je suis vraiment surpris d'être si bien placé, je le remercie et je continue à un bon rythme, sans croire toutefois que je puisse aller chercher François. Il est nettement meilleur que moi, mais il a une fâcheuse tendance à partir trop vite et à exploser. On verra bien.




Passé une dernière montée sur le plateau et un regard où je ne vois personne loin derrière, je bascule sur la gauche dans la descente.

Je descends pas mal, ce n'est pas encore un pas d'isard, mais c'est mieux qu'avant.




Je déroule donc sur ce sentier technique, quand j'entends quelqu'un derrière moi. Je suis dégoûté, c'est impossible, il n'y avait personne sur le plateau, donc ce ne peut être qu'un tricheur qui a coupé quelque part.

Je me retourne et je reconnais Damien Vierdet qui revient sur moi. Grosse surprise, je lui demande si il s'est perdu. En effet, c'est bien ça. Il me demande ma place et je lui réponds troisième, pas pour longtemps.

Il me double donc et je me lance derrière lui dans la grande descente technique vers Héric. On est dans la quatrième dimension, je me tire la bourre avec Damien Vierdet et j'arrive à le suivre. Apparemment, il est aussi doué que moi sur ce terrain.

Progressivement, ma fatigue aidant, il prend quand même de l'avance mais pas trop. Au passage au ravito d'Héric, où je rêvais de Coca mais n'y trouvais que de l'eau, il devait avoir une grosse minute d'avance sur moi.




J'en termine avec la descente, traverse le vieux pont de pierre et suis le sentier sur la droite. Je le trouve rapidement brouillon, je commence à hésiter puis le papier toilette au sol m'indique que je suis dans un coin isolé. Et merde, je me suis planté.

Je fais demi tour et sur la gauche du pont je vois les rubalises. Environ une minute de perdue.

Je prends un gel et j'attaque la grosse montée vers le col de Bardou, exposée au soleil et dont j'ai un souvenir pénible de 2009. Seul, il n'est pas évident de se remotiver mais je monte quand même assez bien. Je croise quelques randonneurs avant de basculer dans la descente.

Je suis assez confiant quant à mon avance sur le 5ème mais j'arrive à me faire quelques frayeurs en attendant des bruits au dessus de moi. Animal ou vent dans les branches, en tous cas personne ne me rattrape.




Le final est long sur un sentier qui descend très peu. Sachant que je ne peux reprendre personne et me supposant tranquille par rapport aux poursuivants, je ne suis quand même pas à fond.

Je finis par arriver dans une descente franche qui débouche sur quelques maisons après lesquelles il faut dévaler sur du béton et du goudron. Les cuisses chargent...




Et puis je traverse les premières ruelles, le marché et la terrasse du café avant la longue ligne droite qui m'amène à l'arrivée. Je sors mon dossard d'une poche, car d'une piètre qualité il était en miettes au bout d'une heure de course.

J'en termine évidemment heureux et je retrouve là Maxime, François et Damien qui ne les a pas repris. Poignées de main, longue interview au micro comme si j'étais à leur niveau. La place est bonne mais il ne faut pas s'enflammer, c'est juste un bon concours de circonstances.

Je fonce vers le Coca et il me faudra attendre 8 minutes pour voir arriver le 5ème, puis Laurence Klein. Ça c'est un challenge réussi ;-)




Mr Phyléa et le sympathique speaker.




Gae11 et sa boisson de récup.




Avec les parents de Julien, je remonte la course pour voir quelques arrivants en haut du village.

Je vois arriver les premiers du 30km, dont le surprenant vainqueur, aussi anonyme que sympathique.




Je retraverse le chaleureux village avant de filer à la douche.




Avec Maxime, largement au dessus du lot.




Entre temps les potes du challenge, Stéphane, Pascal et Julien, sont arrivés et s'envoient une petite canette à l'ombre.




Arrivée de Jacques, l'appareil photo rempli.




Je partage le repas avec Marc et du top10 filles et garçons partout autour de moi. Ca discute sec, de trail évidemment.

Seul bémol de la journée, j'avais un grand souvenir du repas 2009, excellent et accompagné par le groupe qui jouait pendant qu'on mangeait. Là j'ai trouvé le repas moyen et la musique n'a commencé qu'après la remise des prix, quand on partait.




Le podium du 21km. Ben oui, je n'y suis pas. M'en fous, je suis 1er V1 même si ce n'est pas prévu au protocole.



Emmanuel arrive alors que je sors du repas. Il a tardé, l'an dernier il était arrivé quand on était à table ;-)

Et voilà, il ne me reste plus qu'à rentrer, et en conclusion des vacances cette très grande course fut une belle réussite, ambiance, décor, perf, tout y était.

Un grand trail, c'est sûr.

9 commentaires:

jacovelo a dit…

Salut Michel,
Je me voyais beaucoup plus fatigué à l'arrivée.
Ce Trail est à découvrir...en forme.
Au plaisir de te rencontrer sur une prochaine course ou entraînement.
Bonne suite à toi.

Anonyme a dit…

Me suis je attardé ou as tu mangé plus rapidement que l'an passé ?
En tous cas pour moi encore une "ÉPREUVE" de passée
Excellent souvenir de la soirée et du Trail
Une fois de plus un super CR chargé de modestie
A te lire et à te voir tout sourires, le Trail a l'air d'être une discipline facile, pas du tout le clap de fin en témoigne
A plus pour de nouvelles aventures
Manu

Anonyme a dit…

"Me suis je attardé ou as tu mangé plus rapidement que l'an passé ?"
C'est encore plus simple, en 2009 je faisais le 30km, ce qui fait un décalage d'à peu près 1h30 à l'arrivée et à table.Finalement, tu étais peut être en avance.

Steve a dit…

Belles course et perf en effet. je confirme que le Caroux ça ce mérite!
A bientôt pour un plongeon où tu sais?
PS: notre discution sur le GRP me trotte dans la tête.

yvan a dit…

Que dire...de plus que ta conclusion ? Tout y est : plaisir,performance,partage...
De mon point de vue,une seule envie : être au départ en 2011 !
@Steve : il t'aurait pas fait le classique, "LE GRP : en marchant,çà passe !" ;-)))))

Anonyme a dit…

Le Caroux c'est magique!!! Très très dure mais tellement beau. Je vois que tu t'es éclate c'est le principale, j'espère que tu prendras autant de plaisir a Villefranche de Panât quand on se tirera la bourre!!!! A bientôt Michel bonne recup et régale toi le plus possible. Vive le trail. Julien!!!!!

Anonyme a dit…

la nuit dans le cimetière indien t'a apporté la force du cabri pour déjouer les piège pierreux du caroux.
Pour une fois, t'es pas tombé comme quoi tu t'améliores en descente technique. Le TGV t'a fait du bien, reste sur cette voie et dans ce wagon; la locomotive qui le tire ronronne!!

A bientôt et bon challenge à tous les amis rencontrés lors de ce dimanche formidable. j'ai pris beaucoup de plaisir comme tt le monde et donne rdv à lan prochain à ton frèro et à steve.

Steph81

Anonyme a dit…

Effectivement, tout y était, amis, ambiance, performance et paysages. Les couleurs chatoyantes de la bruyère en fleur au milieu des blocs rocheux, voilà toute la magie du Caroux! J'aurais aimé te rencontrer pour te féliciter de vive voix mais je n'ai pas osé entrer dans la salle et dans la fête.
A une prochaine

Didier Tailhades a dit…

Le speaker c'est mon frangin Stéphane, bon traileur (vainqueur de l'enfant sauvage l'an dernier) mais blessé depuis (tendon d'Achille) il a pris 9 kg! Mais le trail c'est sa passion, il était dimanche à l'arrivée à Lacaune.