lundi 6 septembre 2010

- Trail du Pic de Montalet


Lacaune, samedi 16h
A peine arrivé sur place, j'ai déjà perdu une place au classement : François Puig est là, fera le 24km et est toujours devant moi. J'ai un vague espoir de Top10, mais tout dépendra du plateau présent et surtout de ma forme après la perf du Trail des Cazelles qui date d'une semaine à peine.
Mon dossard récupéré, je croise Pascal et ses proches, puis arrivent Manue et Christian. Et ça discute, et ça parle trail…Mais je dois quand même les laisser car j'ai prévu d'aller reconnaître les pistes du haut du parcours en vtt.





Le temps de m'équiper, je démarre du Col de Piquotalent, direction le Roc de Montalet. Le parcours est sympa, de larges pistes, de jolis paysages et des traversées de bois à découvrir demain. Je repère une partie du tracé, fais quelques photos, avant d'atteindre le rocher et sa vierge.




Joli point de vue sur les alentours depuis le sommet du parcours. Je m'habille un peu plus avant de redescendre les pistes, un vrai plaisir.





Je croise les motards de la course et réponds à leur signe de main =< , ça va je n'ai pas oublié comment on fait (j'ai été motard dans une vie antérieure, en 600 Bandit).





Retour au camping, où j'accepte finalement toutes les invitations : je devais manger et dormir en tête à tête avec mon vtt mais je me fais embusquer par Pascal pour partager apéro et repas avec sa famille. Le plus dur fut de ne prendre qu'un seul Ricard et de ne pas abuser de l'excellent magret grillé.
Ensuite j'honore l'invit de Manue et Christian en partageant leur chalet et la chambre de leur fils. Le week end peut s'arrêter là, il a déjà été excellent. Mais il y a quand même un trail à courir le lendemain.









Le départ de la course est assez tardif, à 9H45. Ca laisse le temps de flâner et de se préparer, mais on risque de souffrir de la chaleur.

Damien Vierdet est aussi là, encore une place perdue.







Avec Martine et Marc Andrieux, Manue et Raphaël.








On démarre la course par un tour de stade, quelques centaines de mètres en ville puis un sentier qui nous amène dans les bois. Je suis placé environ dans les quinze premiers, je tiens un bon rythme sur une première partie assez roulante, en compagnie de Pascal, pour une fois on ne se poursuit pas.









A la séparation avec la course de 8km, Christian m'annonce 12ème, tout va bien. A partir de là ça monte sérieusement, environ 300m à prendre par de supers sentiers à travers bois. Je suis toujours bien, je bois toutes les 10 minutes au bidon et mange un bout de pâte de fruit. Je ne me rappelle pas de tout, je sais juste que j'ai les jambes et que le parcours est bien. Je passe François, on s'encourage, il m'avait dit qu'il n'était pas en forme et le confirme.






J'effectue la montée avec Lionel dont j'avais fait connaissance durant le calvaire de la Salvetat. Nous sommes environ 10ème et avons le même rythme. Sur la portion plate juste avant de rejoindre la piste visitée hier en vtt, je rejoins un coureur typé "route", reste un peu derrière puis le dépasse. A l'embranchement on nous encourage, pas le temps de remercier, je suis concentré dans ma course.






Nous voilà sur le faux plat montant, Lionel, Didier Tailhade (j apprendrai plus tard qui il était) et moi.

Toujours un gros rythme, même si Maxime Durand revient derrière nous et nous dépasse…en voiture.






On plonge rapidement dans les bois, d'abord par une piste puis par un petit sentier serpentant à travers les arbres. C'est l'éclate totale pour moi (ce sera au sens propre pour certains au vu des genoux ensanglantés à l'arrivée), Lionel suit bien mais Didier est distancé, apparemment pas à l'aise dans les descentes un poil techniques.


Après un brusque changement de direction, on attaque aussitôt une remontée, toujours à travers bois. Je suis avec Lionel et même si on ne chôme pas, on arrive à discuter en grimpant, c'est sympa. On passe un coureur un peu cuit, d'autres devant ne sont pas bien loin. Nouvelle descente à fond la caisse, au milieu d'une haie de randonneurs qui ne ménagent pas leurs encouragements.







Nouvelle montée, quelques parties à découvert au milieu de la lavande (?), puis on rejoint la piste suivante, plus sablonneuse et caillouteuse. On y croise les deux premiers du 60km de l'Enfant Sauvage, à notre tour d'encourager. Sylvain Ratia, dépassé plus tôt dans une côte, revient et nous passe à son tour. Je m'accroche un peu puis le laisse filer, incapable de suivre.








Au pied du Roc de Montalet, je fais une halte rapide au ravito : un verre de coca pour moi et un d'eau dans le bidon. Cela suffit pour que deux gars me passent. La montée est courte mais moins facile qu'hier en vtt.







J'y croise Christian et Raphaël qui m'encouragent et poursuis vers le sommet. Nous sommes cinq ou six coureurs assez rapprochés, en haut du rocher ça gueule pour nous booster.







Gros éboulis à franchir avant le sommet.







Belle vue sur la montée pour les spectateurs.






Passage éclair au pied de la Vierge, un salut à Steph et Maxime et je plonge dans la portion technique, prudemment.






Un virage à gauche et j'aborde un bon sentier qui plonge à travers bois. Un peu fatigué, je n'ai pas assez de jambes pour aller aussi vite que souhaité, mais je dépasse quand même Didier, toujours pas à l'aise. Quand la pente s'adoucit il revient sur moi et nous faisons un bout de chemin ensemble.


Mais un insecte à la bonne idée de venir se ficher au fond de ma gorge. J'arrive à respirer, pensant à Pascal qui a mis un jour à en recracher un, mais j'essaie de l'éjecter pendant cinq minutes avant d'y arriver. Du coup avec ma respiration irrégulière j'ai perdu du terrain. Nous avons passé le hameau des Vidals et il reste juste un grosse bosse.

Je prends un gel et petit à petit je reviens sur les cinq gars groupés devant moi. Le classement de la quatrième à la dixième place va se jouer là, entre nous. Ca monte vraiment fort, on marche tous, personne ne semble faiblir.

La cote dure bien cinq minutes et dès la relance dans la descente le groupe explose. Je passe Didier, puis plus loin Lionel, accroché à un arbre en train de hurler à cause d'une crampe. Je lui souhaite bon courage et poursuis ma route.





Derrière moi, Didier et Lionel.

Longue descente finale sur un bon chemin, ça envoie fort, Didier me repasse et il y a plusieurs bruits de pas derrière. Petit passage étroit avant de déboucher sur le stade.








La descente finale, à fond.







A la corde, nous sommes trois à foncer 200m avant l'arrivée. Plus que 100m, le sprint est lancé, je passe Didier mais ne peux revenir sur l'autre. Tir groupé, je finis 8ème, Pascal est juste derrière et Lionel qui s'est remis est là aussi.
Direction le Coca, j'ai besoin de récupérer. Jacques Granier arrive peu après et vient me saluer, c'est la première fois que je suis devant lui.






Avec Pascal, encore une belle course, mais cette fois je suis devant !






Je pars faire un mini footing de récup, prendre quelques photos, vider une St Yorre avant une douche chaude.








Arrivée de Manue, troisième fille.






Manu et son étrange boisson de récup.






Arrivée de Béatrice, première fille du Trail de l'Enfant Sauvage.

Elle a survécu à la chaleur et à la traversée des bois, de nuit, en solitaire.







Alors que je commence le repas, très bon et chaleureux, je suis appelé sur le podium.

Pourquoi donc ?







Et bien c'est pour avoir le plaisir de remettre son trophée à Béa. Il y a des missions bien moins agréables.





Bla bla bla et bla bla bla...






Salut amical à Steph et Pascal qui s'envoient quelques jaunes à l'ombre pendant que je bosse en plein soleil.





Le podium de l'Enfant Sauvage.








Photo souvenir avec Béa et Maxime.







Juste le temps de retourner à table apprécier la saucisse grillée avant que l'on me rappelle sur scène, cette fois pour honorer ma première place sur le podium V1.


Au menu une coupe de plus pour l'étagère et un énorme jambon.


Ensuite je pourrais enfin terminer mon repas dans une super ambiance. Ils savent recevoir ces tarnais. Et alors que je me croyais parti, je me ferais intercepter pour boire un petit demi en discutant de trail, pour changer.


Super week end, c'est une évidence. Un seul regret, la couleur du tshirt offert, celui que je porte sur les photos du podium.

A part ça tout fut parfait, encore un parcours costaud et très joli, et une ambiance vraiment chaleureuse tout autour de la course. A refaire.


C'est maintenant officiel, je suis cinquième au challenge, il n'y a plus qu'à tenir la place.



12 commentaires:

Francis a dit…

Bravo Michel pour ce podium V1, tu ne faiblis toujours pas (belle capcité de récup après les 40 kilos dy trail des cazelles).


Et il est vrai que l'accueil et le repas d'après course à Lacaune sont vraiment très sympas (repas , charcuterie pour tous...)

Steve a dit…

Qu'est ce qu'il ton tee-shirt ? Le maillot jaune c'est la couleur des vainqueurs non? lol.
Belle course avec un podium au bout, que demander de plus.

Manu a dit…

Salut et encore bravo pour ce podium
Une fois de plus un super CR
Cependant deux petites remarques :
Picotalen s'écrit sans "t" et les petites fleurs violettes identiques à celle du Caroux ne sont pas des Lavandes!!! mais de la Bruyère ( Ah ces gens de la ville.... )
A+ à Verfeil
Manu le Tarnais

Sentier Libre a dit…

Certes, mais d'après la carte ça s'écrit Piquotalen, pas avec un C...
Pour les fleurs, c'est comme pour les fruits et légumes, je suis une buse.
Michel

Gratienne a dit…

Certes, question fleurs, t'es vraiment une buse...mais bon on ne peut pas être bon partout ;-))
Tu es encore impressionnant sur ce trail, on t'arrête plus..C'est pas possible, ils ont du rajouter un truc de plus dans le Nutella ;-)
Le jaune, c'est pas ce qui te va le mieux au teint ..mais la tenue de Vttiste te va à ravir!!
Ta réussite en trail est plus que méritée, tu honores le trail par ton esprit de "bon compétiteur".
Merci pour tes blogs Michel et que la fête continue!!!

demon a dit…

ce trail a était pour ma part un bonheur même si les 60kms fut long je suis bien content d'y être arrivé,je remerci beaucoup les organisateurs et les participants de leurs gentillesses et de leurs encouragements.
Bisous à tous et à très bientôt j'espère ...

le lion a dit…

Salut Michel !!
Merci pour ton reportage, tu retraces à merveille tes aventures et j'espère que beaucoup de traileurs auront envie de venir à Lacaune l'an prochain. (www.aclacaune.com)
Ce fut un plaisir de courrir avec toi, on sent le vécu et l'expérience à chaques foulées.
Tu es vraiment un "Monsieur" et je suis content de te connaître.
Bonne bourre et rdv aux Templiers !
Lionel

pascal a dit…

encore bravo michel...!!!!imagines si tu avais bu 2 ricards, c'était le top 5 assuré!!!!!!
tu finis devant moi et comme je te le disais après l'arrivée "j'espère que çà va pas devenir une habitude"; en tout cas j'ai tout donné et je ne peux même pas me servir d'une certaine 1664 un peu chaude pour excuse...!!!!!
ps: tu as intérêt de garder cette 5ème place au challenge..!!!!

yvan a dit…

Félicitations pour ta course et pour ton entrée dans le top 5 du Challenge !
Si tu gardes cette pêche,tu vas faire un bon chrono aux Templiers !!

Romain a dit…

2 superbes résultats en 1 semaine:ça dépote sévère! Bravo et puis 1 top 5 au challenge c'est du sérieux.
Bonne récup.

Didier Tailhades a dit…

Merci pour le récit ça me replonge bien dans l'ambiance. Moi je savais qui tu étais, grâce au blog. Bravo pour ta perf, au vu des courses que tu viens de faire je comprends mieux pourquoi tu as bien terminé. Moi, je fais du plus court et moins hard donc je manquais un peu de jus et puis comme tu l'as remarqué les descentes techniques c'est pas mon truc. J'ai donc perdu beaucoup de temps et me suis même fais très peur et j'ai du cravacher après chaque descente pour reprendre ceux de devant... dans les bosses. Malheureusement l'arrivée n'était pas en haut d'une cote !
A bientôt sur une course.

Eric Kikour Roux a dit…

Salut Michel,

Comme quoi, les ressentis des uns et des autres...Je l'ai juste vécu comme très amortissant et agréable, ce trail du Montalet, pas du tout difficile! En même temps, je ne le courais qu'en récupération et dans le peloton, alors...

Merci de ce récit de la tête de course, et bonne préparation pour les Templiers.

Eric