Expérience nouvelle pour moi, me voici ouvreur sur le Trail des Crêtes. Un gros morceau à avaler, 33km, 2000md+, 3000md-
Après une belle première montée, je passe au dessus de l'étang de Fage Belle.
Je double quelques connaissances qui partent prendre leur poste sur le parcours.
Je traverse ensuite une zone très humide et où le sentier est très peu marqué. J'ai les pieds mouillés, limite froids. On est en juin mais il ne faisait que 6° au départ ce matin.
Dans ce secteur assez brouillon, le balisage est plutôt léger, je dois un peu chercher ma route et je rajoute donc de la rubalise pour aider les coureurs qui vont suivre.
Vers Pibert je rencontre un peu de brouillard, mais ce ne sont que quelque nappes. Une fois le sentier de crête rejoint, la progression est plus facile sur le sentier balisé qui va au St Barthélémy.
Au dessus de la mer de nuages, la vue commence à être très belle sur la chaîne des Pyrénées. Au premier plan, la ligne de crête que va suivre la course.
La masse sombre du Soularac, voisin du St Barth dont je me rapproche.
J'assure ma progression sur une courte partie où il faut poser les mains. Rien de terrible, mais l'eau qui ruisselle a gelé et je préfère assurer mes prises pour éviter une chute solitaire.
A la radio accrochée à ma ceinture, j'entends que le départ vient d'être donné, 1h45 après moi.
J'atteinds le St Barth au bout de 2h. La vue est magnifique mais le vent souffle et il ne fait pas très chaud.
Je salue les bénévoles et le PGHM avant d'attaquer la descente.
Au col de Girabal, le point noir d'un bénévole posté. En face, la montée qui m'attend vers le pic sans nom. Première appréhension, je sais qu'il faudra poser les mains, mais Yvan m'a dit que ça ne craignait pas.
Pour le moment, j'assure la descente, pas si facile, un peu technique et glissante sur de petits éboulis.
La montée se passe bien, les prises sont bonnes sur les passages délicats et il n'y pas un vrai vide derrière.
Une petite photo au sommet et je bascule en direction du col d'Appy.
Me voici au col où je retrouve deux connaissances postées. Je prends le temps de discuter avec eux, rien ne presse.
Au dessous de nous l'étang d'Appy, ma prochaine destination.
Je découvre cette descente qui se fait par un très agréable sentier.
Je salue les bénévoles postés près du lac et attaque une grosse remontée vers le col de Cadène.
Je rejoins dans la montée Stéphane Meurisse, en train de rechercher l'endroit idéal pour faire de belles photos.
Je poursuis mon chemin, attentif à l'avancée des coureurs. Une heure après moi ils sont passés au St Barth.
Toujours en montée, direction le col de Cadène et le redouté Pic du Han.
Arrivé au col, je refais le plein du bidon et discute avec un copain, avant de repartir.
J'emprunte maintenant la partie pour laquelle j'avais quelques appréhensions, en raison de sentiers annoncés un peu au bord du vide.
Je retrouve là Marc, l'appareil photo à la main, posté en tant que signaleur. On discute un peu aussi, puis je continue.
Quelques parties techniques mais pas vraiment exposées.
Me voici sur le sentier où je suis le moins à l'aise, avec un peu de gaz sur ma gauche. Mais le passage est large et sécurisé par deux bénévoles, donc je le passe lentement mais sereinement.
Au niveau du sommet, je retrouve Thierry, l'organisateur, qui me dit qu'à la fin des crêtes je peux laisser tomber et rentrer sur les Monts d'Olmes si je veux. On verra.
Derrière les trois randonneurs, le "sympathique" Pic de Han. Le début de la descente est technique puis assez casse gueule sur un terrain glissant. J'effectue une descente de tortue prudente jusqu'au col du Han, où je parle un peu avec un bénévole que je ne connais pas.
Les passages délicats derrière moi, je suis zen et je déguste un bout de mon sandwich au fromage. Sage décision que de le prendre car les ravitos sont très light, de l'eau et des pâtes de fruits. Ni coca, ni salé.
Depuis le Pic de Montagnol, vue sur la ligne de crête parcourue.
A partir de là , je rencontre plus des prairies que du technique et je peux donc recourir à bonne allure.
Arrivé au col d'Aygues Tortes sous le Fourcat, je décide de ne pas rentrer mais de poursuivre vers l'arrivée. Environ 1500md à dévaler.
Passées les pistes à vaches et 4x4 du début, le reste de la descente est superbe, de nombreux monotraces qui serpentent à travers bois.
Je m'amuse bien, mais une oreille toujours sur la radio, je suis la progression des premiers. Et l'esprit de compétition revenant, je décide d'essayer de rallier l'arrivée sans être rejoint par eux.
Au Traucadou, monument à la Résistance, deux sympathiques bénévoles me regardent passer en jouant du clairon.
Un peu plus bas, je manque me tromper en arrivant à un croisement fort mal signalé. Je cherche une marque de peinture, que je trouve dissimulée sur un rocher derrière la végétation.
Je rajoute donc de la rubalise pour éviter que les suivants ne s'égarent.
La descente rapide se poursuit dans l'obscurité des bois. Une petite remontée sur route, puis des descentes sur pistes où je cours toujours bien, malgré des cuisses qui deviennent douloureuses.
Je passe le contrôle du col de Rouy avant d'attaquer une énorme côte qui monte vers le Pech. De là haut, je vois le premier passer près des bénévoles en bas. Va t il me rejoindre ?
La grosse montée se poursuit, toujours personne derrière.
Passé le sommet du Pech, je me lance dans la descente aussi vite que je peux. J'effectue juste un arrêt pour ouvrir une clôture, en jetant des regards derrière, mais ça ne revient pas.
J'annonce à la radio mon arrivée imminente, "en tête".
Me voici dans les rues de St Paul de Jarrat, j'ai réussi mon challenge, j'arrive premier en un peu plus de 5h30.
Deux minutes plus tard, le vrai premier arrive, il aura mis un peu moins de 4h.
Hervé termine second peu de temps après.
Voilà c'est fait, j'ai ouvert une course pour la première fois. Superbe expérience, surtout dans le cadre exceptionnel des crêtes qui prolongent le mythique Saint Barthélémy. Je me suis vraiment régalé, une ambiance sympa avec les bénévoles, une belle sortie sur des sentiers qui se méritent mais qui offrent de très beaux point de vue.
Malheureusement, ils ne furent que 43 coureurs à s'élancer derrière moi, mais il y a de nombreux points à revoir pour en faire venir d'autres et satisfaire pleinement les présents. J'en ferai part à Thierry, mais à titre personnel j'ai vraiment vécu une très belle journée.
2 commentaires:
Belle expérience que tu nous fait partager !
Mais en passant sur le parcours, on se dit que çà fait beaucoup de peinture fluo souillant la nature pour si peu de coureurs...Sans parler de la fabuleuse idée de recouvrir les peintures jaunes de balisage rando ( du départ au lac, cela date peut-être de l’année dernière ).
Dommage de ne pas avoir pu t'accompagner, d'autant que les Cieux étaient de la partie contrairement à la veille
D'un autre côté tant mieux car avec ton niveau tu n'arrives que 2 minutes avant le 1°, alors avec moi qu'est ce que ça aurait été...!!!
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