- Trail des Pieds Cloutés 2012

Retour aux Pieds Cloutés un an après la première édition qui avait été un beau succès. Tout recommence en dégustant une excellente pizza avec Manu à Foix avant d'aller installer nos "camping cars" respectifs à Ganac.



La nuit est bonne, lever vers 6h à l'arrivée de l'organisation. P'tit dej habituel, quatre quart, lait concentré, Candy Up, la recette des champions.

Je pose par ci par là un peu de pub pour deux épreuves à venir qui me tiennent à coeur, La Course des Seigneurs à Cucugnan et le Trail du Pays de Sault à Belcaire. Venez, vous ne serez pas déçus.



Après un échauffement un poil trop court, je rejoins la ligne de départ juste avant le coup d'envoi. Ca part en descente, plutôt vite.
Je suis Romain de Stofflet, le jeune espoir talentueux ariégeois. Son porte bidon n'a pas l'air terrible et après quelques centaines de mètres, il le perd . Il s'en aperçoit mais ne s'arrête pas. Esprit trail oblige, je m'arrête perdant quelques secondes et places pour le ramasser. Je le suis un moment mais il ne ralentit pas. Je l'appelle, il se retourne et je lui montre le bidon, mais il ne m'attend pas... Énervé et n'ayant pas une tête de porteur d'eau, je finis par le balancer sur le côté en jurant un petit "Fais chier !".



Cette histoire m'a un peu énervé et tourne dans ma tête alors que l'on aborde les premières fortes côtes. Je suis environ dans les douze premiers mais je n'essaie pas de suivre les plus rapides afin de ne pas me griller prématurément.



A la fin du premier et terrible mur je suis seul avec en lointain point de mire un gars avec un coupe vent jaune et un autre avec un maillot du Satuc.

On enchaine avec un chemin en balcon plutôt roulant même s'il est humide. Mon allure est bonne mais les écarts restent constants. Au bout d'une demi heure, je me sens quand même plus chaud et je rentre vraiment dans la course.

Et quand arrive la première grosse descente, je dévale sans appréhension, en me faisant vraiment plaisir. D'ailleurs, je m'aperçois que je reviens très fort sur le gars du Satuc.



Photo Laurent Brossard

Je fais la jonction en arrivant au bas de la descente qui nous mène au ravito de mi course. J'effectue un stop rapide, le temps d'avaler un demi verre de coca. Pour le reste j'ai boisson et nourriture sur moi, me restaurant régulièrement. Je ne comprends d'ailleurs pas les coureurs partis sans rien, gain de poids minime mais baisse de performance avérée me semble t il.



Après le ravito, je vais courir un moment avec le gars du Satuc, il monte à priori mieux que moi mais je finirais par le reprendre tout de même sur la fin de cette longue et progressive deuxième montée.

Tout en haut nous trouvons un point d'eau où il ne s'arrête pas alors qu'il n'a pas de bidon... Je prends quelques secondes pour me rafraîchir d'un verre d'eau avant d'attaquer cette seconde descente à fond. je le rejoins rapidement, le dépasse et le laisse plus ou moins sur place. L’écart avec lui sera définitivement creusé dans cette descente.







Plus loin, j'aperçois un autre coureur que je rejoins sur la nouvelle partie qui contourne Brassac. Comme annoncé par Julien, c'est un beau chemin roulant où l'on peut envoyer, ce que je fais. D'après mon chrono, il doit rester vingt minutes de course et tout va toujours bien.

J'envoie à nouveau très fort dans la descente qui suit, déposant maintenant ce deuxième compagnon de course.



C'est ensuite une partie roulante en partie sur route qui m'attend . J'y rejoins et dépasse le coureur au coupe vent jaune. Je ne découvrirai qu'à l'arrivée qu'il s'agissait de Florent Ferrand, référence ariégeoise ayant plusieurs victoires à son actif.

Tout va toujours bien, je déroule à vive allure vers l'arrivée.



Je ne suis pas surpris par la dernière et grosse pente qui nous attend lors de la remontée d'un champ, car j'étais venu m'échauffer jusque là en compagnie de Romain. J'alterne marche rapide et course, ce n'est pas le moment de flancher.



En haut du pré je jette un regard en arrière : quatre coureurs sont près à vol d'oiseau mais avec un écart de temps suffisant me semble t il.



Il ne me reste plus qu'à foncer vers l'arrivée, en regardant quand même un peu en arrière. Personne ne revient.




Je finis fort en arrivant dans les rues de Ganac, mais c'est toujours plus facile quand on est porté par le public.




Je franchis la ligne en 1h40'52" pour 19km et 900m+, et surtout en 6ème position, une place qui me ravit.
Je mets un peu de temps à récupérer et reprendre mon souffle, mais ça va, je suis bien.
Le jeune Romain sans bidon à gagné, Christophe Lambert finit troisième. Il organise d'ailleurs un trail que je recommande fortement au départ de Quillan le 25 mars.

Les arrivées sont chaleureuses, poignées de mains avec les coureurs avec qui j'ai mené bataille un peu plus tôt.




Plutôt que d'aller voir si la douche est glacée, j'attrape l'appareil photo pour réaliser quelques portraits dans la dernière montée. Une partie est à voir ici, le reste à découvrir à cette adresse :

https://picasaweb.google.com/ultrapassions/TrailDesPiedsCloutes2012

Les potes arrivent les uns après les autres, la dernière côte parait bien dure pour certains concurrents.



Un petit goût de Citadelles sur ce trail avec les anciens organisateurs, Robert au micro et Jean Claude qui ouvrait la course en quad.



L'après course est comme dans mes souvenirs très chaleureux : quelques bières avalées au son de la bandas, en attendant la remise des prix.



Heureux hasard, ils récompensent ici jusqu'à la sixième place. Me voici donc sur le podium, repartant avec un sac 10l Quechua et quelques produits à déguster.



Le repas est ensuite très bon, bien sympathique et fort bien animé par le très bon groupe Yellow Mojo.
Deuxième édition et nouvelle réussite donc, tous les ingrédients d'une course réussie sont là, du parcours costaud et joueur à la convivialité d'après course. A vivre et revivre.