mardi 30 mai 2017

Trail de Quéribus









Retour à Quéribus sur le format 20km, toujours dans le cadre du Défi Sud Trail's pour moi. Je connais le parcours et ça s'est quasiment toujours mal passé après Padern, que ce soit sur le format court, la Course des Seigneurs ou en relais.

Donc aujourd'hui ma stratégie est au point, gérer jusque là afin d'effectuer un beau final.





Je pars donc relativement tranquille après un bon échauffement en compagnie de Marion. Le départ est donné et après un tour de village on arrive à l'office de tourisme où en théorie on doit faire une boucle vers les parkings pour étaler le peloton. Pas de signaleur, hésitation en tête de course, puis ça file tout  droit vers la route comme les années précédentes.
Pour moi ça se passe bien, mais derrière ça aura sans doute un peu bouchonné.


Je ne m'emballe donc pas, et je cours à mon rythme. Arrive la très raide et très belle montée vers le château que je fais principalement en marche rapide avec mes compagnons du moment. Je pourrais monter plus fort, mais je gère comme prévu.





Je ne m'arrête pas au ravito, je suis parti avec un litre, et je poursuis vers le donjon de Quéribus. Grosse montée sur les marches de pierre, je croise mes prédécesseurs, un regard vers deux chèvres égarées et après un tour à l'intérieur, sans me perdre dans l'obscurité, je redescends.






Au loin le Canigou est splendide, l'occasion d'avoir une nouvelle pensée pour Vincent, un trailer qui y a laissé accidentellement la vie le weekend précédent.








Après le donjon, il faut remonter vers le petit col où je sais Yvan embusqué pour faire des photos. Quelques mots rapides échangés, une petite tape sur la tête et je continue sur cette crête très technique.














Il y a peu de monde quand j'y passe, mais j'y suis lent comme prévu et deux ou trois coureurs me doublent. Vient ensuite la descente, toujours technique, puis des sentiers plus abordables où je peux à nouveau courir.

Je mène un petit groupe pendant un moment, puis je laisse passer quand on arrive sur une piste, sans parvenir à tenir le rythme. Je regarde donc de nouveaux coureurs s'éloigner. Pas grave, ma stratégie reste la même , arriver en forme à Padern.
Au point d'eau du pylône je bois un coup de Coca dans ma bouteille avant de la remplir d'eau (font chier avec leurs gobelets à transporter).





Puis je repars sur les sentiers, la plupart du temps plutôt techniques et pas faciles à courir. A ce jeu là je me fais encore rejoindre, cette fois par la seconde fille, Agnès Rabat.
Je vais faire un bon bout de course avec elle, l'occasion de voir que mon rythme est bon sur les chemins faciles mais qu'elle me distance dès que ça devient technique, car sa vitesse reste la même pendant que moi je cherche où poser mes pieds.







On finit par arriver à Padern quasiment ensemble et ma pause est plus longue au ravito. Le temps de remplir les bidons, un d'eau un d'Overstims, grignoter un truc et boire un peu de Coca, à la régalade, et je repars.

Comme prévu et bien géré, je suis en forme. Je peux allonger ma foulée sur les parties roulantes et je reviens assez vite sur Agnès. Elle me laisse passer sur les sentiers qui suivent où je suis un poil plus rapide. Je fais attention à bien boire et même à m'arroser la tête, car la chaleur est bien là avec plus de 25°.






Dans la descente casse gueule vers le pont elle me repasse, mais sur la route qui suit je reviens sur elle et la distance un peu. Je traverse le gué, suis le chemin le long d'une vigne, jusqu'à que je commence à me poser des questions. Pas de balisage en vue, est ce une partie nouvelle ou me suis je trompé ? J'hésite, et poursuis. Puis j'entends des cris derrière moi, mais ça me fait chier, je n'ai pas envie de revenir en arrière, de perdre du temps et des places au classement.

Je continue donc, jusqu'à que je croise deux autres coureurs qui reviennent en arrière. Il y a une chaîne en travers et c'est sûr que le parcours ne passe pas là. On repart tous les trois ensemble en sens inverse, et on tombe sur deux autres coureurs qui se sont trompés. Comme quoi il y avait bien une source d'erreur là.
On arrive sur le lieu du crime. Il y a bien des rubalises qui indiquent de partir tout droit dans les broussailles, mais il y a aussi plus loin un point de peinture jaune sur le chemin qu'on a pris...

En tous cas le mal est fait. J'ai dû perdre six ou sept minutes, et un paquet de places. Je suis dégoûté, j'ai envie de finir en touriste, puis j'arrive peu à peu à me remotiver et à reprendre la course.

Dans les petites montées qui suivent je reprends quelques coureurs, je limite la casse sur le sentier roulant, puis j'affronte à peu près correctement l'énorme côte finale. Un gars me distance mais j'en passe plusieurs. Avec la chaleur c'est encore plus compliqué, mais je finis par arriver au col.







J'arrive à descendre à peu près bien les chemins finaux parsemés de pierres et après une dernière montée dynamique je rejoins l'arrivée.
J'en termine en 2h44, 49ème, et maigre consolation 3ème de ma catégorie. Sans le petit détour, cela aurait sans douté été cinq minutes de moins et une dizaine de places gagnées. Tant pis.







Marion de son côté a jeté l'éponge au ravito de Padern. Gênée par la chaleur, à la limite de l'insolation, et prenant peu de plaisir sur ces parties techniques où le potentiel ne peut pas s'exprimer, elle a raisonnablement choisi d'arrêter. Le mal de tête persistant l'après midi lui donnera raison.





On se retrouve donc sur le site d'arrivée, nous racontant nos déconvenues respectives, avant de partir à Padern à la rencontre de la bestiole qui a fait le début de course avec le serre file comme nounou.
On passe un petit moment sur le ravito, encourageant les derniers du 20km et les premiers des courses longues.






Nouveau passage en spectateur au petit pont, avec Stéphane en route pour une belle 9ème place pour son retour de blessure.



Puis on file à Cucugnan retrouver les amis pour partager quelques bières et le bon repas d'après course.





L'ambiance est toujours bonne ici et les parcours restent exigeants. Beaux mais aussi techniques, ils demeurent difficiles à appréhender. A découvrir ou redécouvrir, mais à ne pas prendre à la légère.





3 commentaires:

Anonyme a dit…

Ah les premières chaleurs: ce trail m'a l'air redoutable... et il semble qu'il laisse de sacré traces...
Mais à la fin, ça se termine toujours bien avec des amis et une belle table de victuailles: l'essentiel est là!
Bravo pour le podium et bravo à la "raison" qui l'emporte sur la prise de risque inutile pour Marion;
Vive le sport comme dit l'autre ;-)
Seb del pueblo de Riecuros

ANTOINETTE a dit…

COURSE DIFFICILE, AVEC LA CHALEUR EN PRIME, MAIS SATISFAISANTE TOUT DE MEME.
BRAVO A TOUS LES DEUX, A LA PROCHAINE !

Steve a dit…

Bien joué Michel malgré l'erreur d'itinéraire. La chaleur était bien là je confirme, ça te prépare pour la fournaise de Bielsa...