mercredi 30 juin 2021

Trail des Bouillouses

 

Trail des Bouillouses

 
Au départ, il y a quelques mois, j'avais imaginé faire le nouveau parcours de 70km du Trail de Font Romeu. Fin juin, ce serait une bonne alternative à l'Ultra Sobrarbe et un superbe parcours autour des lacs dans le secteur des Pérics et du Carlit. Finalement, je me suis inscrit sur la distance plus raisonnable de 45km.

Puis début juin, après des mois sans course, entre couvre-feux et confinements, j'ai réalisé sur le Trail du Pays de Sault combien j'avais perdu l'entrainement, la vitesse et l'endurance. Fort de ce constat, je me suis fait une raison et j'ai compris qu'il fallait repartir de zéro ou presque. Apprivoiser à nouveau les petites distances, avant de pouvoir monter en kilomètres, afin que les courses restent un plaisir et non une longue galère.

Me voici donc, trois semaines plus tard, au départ du supposé 25km 1000m+ (à l'inscription), qui devrait plutôt avoisiner les 27km.
 
 





Une veille de course comme on les aime, bières et pizzas partagées avec Marion et Steve. 




Réveil très matinal pour un départ à 8h30. Pas un pelé à la remise des dossards, je suis seul. La plupart des coureurs doivent passer le weekend là et être venus au retrait la veille.

Je finis par trouver les toilettes locales au fond d'un couloir où attendent deux femmes, carte électorale en main. A droite ce sont les WC, en face le bureau de vote. Au choix.

Ici ou là je croise des coureurs, des organisateurs ou des animateurs connus. Le plaisir de retrouver le monde du trail.


Après un bon échauffement, je prends le départ dans le premier quart du peloton. Je ne cherche pas la perf, et je n'en ai pas les moyens. Juste passer un bon moment sur les sentiers, sans galérer. Le début est roulant, pistes et sentiers, jusqu'à rejoindre le pied du Roc de la Calma.


Là je sors mes bâtons et j'attaque, les montées c'est mon truc. Celle-ci n'est pas facile car le sentier est étroit dans les genêts.
Mais ça passe vite. Les côtes sont courtes quand on est habitué à s'entraîner sur de plus grosses et de plus longues pentes avec Marion.



Le sommet n'est pas terrible, c'est la station de ski. Par contre la descente avec vue sur les Bouillouses et les Pérics est sympa. Et pas compliquée. 

Pour autant je ne m'enflamme pas et je gère, entre autre pour préserver le genou.



Après un court replat où je me ravitaille (petit sandwich jambon fromage embarqué), vient la deuxième montée du jour. Là je me défonce, en mode KV, et je double pas mal de monde. Même si je me doute qu'ils me repasseront plus loin.



A partir de là, km10 environ, et comme l'indique le profil de la course, c'est plutôt roulant sans trop de relief. Je déroule, et on commence à longer plusieurs lacs.
Il faisait un vent frais sur les sommets, vers 2200m, mais ensuite ça ira bien. Mon choix de ne porter qu'un simple t-shirt est le bon.






Le parcours est donc très agréable, de lac en lac. Par contre il recèle de nombreux passages techniques, gros rochers, racines, où je ne suis pas très véloce et où je me fais pas mal doubler. Sans importance, la balade est belle.





Et c'est comme ça que l'on arrive en vue des Bouillouses, au km15.


Il y a pas mal de monde, les encouragements sont sympas, et je file au milieu des spectateurs et des touristes pour traverser le barrage.
C'est à l'extrémité de celui-ci, ne voyant toujours pas de ravito, que je réalise que j'ai dû le rater. Un coureur me le confirme, il était à l'autre bout du barrage.

Je me qualifie d'un "Quel abruti", mais je râle aussi car je ne l'ai vraiment pas vu. Bon, si je suis le seul dans ce cas le problème vient de moi, pas de l'orga.

Le prochain ravito étant dans 7km, une grosse heure, je me rationne un peu pour tenir avec la boisson qu'il me reste.




Et le parcours se poursuit de lac en lac, toujours joli, entre parties techniques et sentiers plus roulants. Moi je vais bien, pas de douleur, pas de fatigue.











Km 22, ravito du coll del Pam. On y arrive après une dernière montée que j'ai encore bien négociée à coup de bâtons.
Je prend le temps de boire un Pepsi, tout en remplissant mes bidons. Pas de salé, nous étions avertis, d'où mon petit sandwich.
Je prends aussi un biscuit Lu que j'apprécierai un peu plus loin.


Puis je repars. Plus que 3 ou 4km, plutôt descendants et roulants sur d'agréables sentiers dans les bois. Sans entrainements sérieux la vitesse n'est pas là, mais je tiens un bon rythme et je me fais très peu doubler. Un final bien meilleur que celui du Pays de Sault où j'avais été lent, avec le genou douloureux et les cuisses explosées par les descentes.


Une dernière descente, un public enthousiaste, une tape dans la main de Benoît qui peut être satisfait de son organisation, et c'est l'arrivée.
3h40 et 155ème sur plus de 400 coureurs, en 3h40.


On a droit a un joli t-shirt finisher, une médaille, une boisson au choix et, Covid oblige, un petit sac de ravitaillements salés et sucrés. Bien, on ne s'est pas foutus de nous.

Je n'étais jamais venu sur la Kilian classic, les paillettes des élites Salomon venus se montrer ce n'était pas pour moi. Là, au contraire, j'ai trouvé une ambiance très sympa, simple, avec une orga carrée. Et un parcours qui m'a bien plu, on l'aura compris au fil des kilomètres. A refaire, sur cette distance ou en augmentant les kilomètres.







 

3 commentaires:

Phil Auch a dit…

Ça fait du bien de relire des récits complets et sans fautes 😂. Bravo Michel

Steve a dit…

Bravo Michel, J'ai bien apprécié la veille de la course avec Marion et toi.
Course prudente où le PLAISIR reste la priorité.
A bientôt...

Anonyme a dit…

Magnifique récit!
Tu n'as pas perdu la main!
Récit parfait pour aller courir dans mes rêves avant d'aller faire dodo ;-)))))
A plus campeon