- Grand Raid des Pyrenees 2011 : version reporter

Me voici de retour après plusieurs jours passés en tant que journaliste officiel sur le Grand Raid des Pyrénées, pour le compte d'Esprit Trail.

Je ne vais pas en faire un roman, j'ai déjà passé beaucoup de temps à écrire un petit article et à trier plus de trois cent photos. J'en ai sélectionné quelques dizaines pour le magazine et juste pris quelques unes à présenter ici, mes préférées.

J'ai été accueilli là bas comme un roi, logé, nourri grâce à mon badge qui m'ouvrait la porte des restos, et dans une super ambiance avec l'attachée de presse et mes collègues étrangers venus couvrir la course.

En plus, mes photos du GRP 2009 prises en course sont affichées en géant un peu partout dans le village puisqu'elles sont la base de la communication de la course.

Passé le premier soir et un resto partagé avec Romain, je suis le matin au départ de l'ultra de 160km.

Je monte ensuite au col de Portet d'où je pars en courant vers le col de Bastanet. Je chemine avec les deux ouvreurs, c'est sympa.

Sur place, il fait plutôt frais mais encore beau.

Les premiers arrivent en face de moi alors que la brume monte dans mon dos depuis Artigues.

Ici le passage d'Oscar Perez Lopez, le talentueux et sympathique futur vainqueur.

Je ne m'attarde pas et je redescends chercher le soleil, pour moi et pour avoir une meilleure lumière pour les photos.

Je croise ainsi tous les coureurs qui montent, dont de nombreuses connaissances, c'est bien sympa.

Là, j'ai enfin retrouvé le soleil. Mais le ciel commence à bien se charger...

Je fais beaucoup de photos aux abords des lacs, près du refuge de Bastan. Un régal.

Puis le mauvais temps commence à arriver. Je prends une première averse sur la tête, puis une seconde alors que les coureurs commencent à se faire rares.

Je croise le serre file qui lui aussi se couvre et je reviens au col de Portet maintenant pris dans le brouillard. La descente en voiture sur la piste interminable sans beaucoup de visibilité est bien pénible.

Direction le resto, la sieste et mon petit stand de présentation des Citadelles.

Le soir, sans doute quelques demis et dodo.

Mon voisin de chambre, Emmanuel d'Ultrafondus, se lève tôt et du coup je fais pareil.

Bonne idée, je verrais ainsi l'arrivée d'Oscar Perez Lopez puis le départ du 75km.

Aujourd'hui je ne m'embête pas avec ma voiture et je pars donc avec l'attachée de presse ainsi que Jacques (Afrique du Sud) et Nil (Espagne), deux photographes avec qui on va bien déconner tout le week end, en anglais s'il vous plaît !

Depuis le ravito de Merlans, je pars à contre sens de la course, direction le col de Barèges.

Beaucoup de plaisir à retrouver ces sentiers, très techniques par endroits, mais tellement beaux. Je croise donc une multitude de coureurs, assez frais encore car ils sont dans les cent premiers.

Je fais de très nombreuses photos, l'avantage du numérique mais qui donne beaucoup de boulot de tri ensuite.

J'arrive ainsi au lac en dessous du col, magnifique cadre pour les photos, et je ne vois donc pas l'intérêt d'aller plus loin.

L'appareil chargé de clichés, je repars en sens inverse, doublant plusieurs fois les mêmes coureurs au gré de mes arrêts.

Le but est maintenant de trouver le cadre idéal pour attendre Dawa Sherpa, en tête du 80km.

Je me poste finalement au dessus du lac de l'Oule, mais ce ne sera pas une des meilleures photos.

Avec mes deux collègues photographes, nous repartons ensuite à Merlans d'où l'on nous ramène à Vielle Aure. Dawa vient d'en terminer en moins de 10h, mon estomac crie famine car il est quand même 15h.

Après un repas passé à parler anglais, je vais me poster sur la ligne d'arrivée à la recherche de l'émotion à saisir.

Finalement à voir la joie des finishers, terminant souvent main dans la main avec leurs proches, c'est moi qui vais prendre plusieurs vagues d'émotion en pleine figure.

Il y a des potes à tous les coins de rue, les courses sont finies pour eux et la mission photographique pour moi, bonnes excuses pour se lâcher sur quelques tournées de demis avant un nouveau resto.

J'assisterais encore aux arrivées jusqu'aux alentours de minuit avant d'aller récupérer un peu du manque de sommeil.

Le lendemain le soleil brille sur la place de Vielle Aure et je pense partir une fois le p'tit dej avalé.

Finalement je vais rester là pour profiter de la fête jusqu'au bout tout en écoutant les récits des copains qui étaient en course. Comme prévu, la remise des prix est interminable avant que tout le monde puisse profiter d'un copieux buffet.

Sur la place de Vielle Aure, la relève est déjà là.

Et pour finir, je partage une dernière fois une table internationale avec tous les collègues journalistes. Un moment chaleureux de plus dans ce grand week end de fête et de trail.

Car Vielle Aure est bien devenue un agréable lieu de rassemblement où l'on va retrouver de nombreuses connaissances dans une super ambiance au coeur du village. Les paysages de la course sont grandioses et la taille parfaite, à plus de coureurs il me semble que l'accueil deviendrait compliqué et je n'ai pas envie de voir là une migration comme celle qui a eu lieu de Nant à Millau.

A l'an prochain sans doute, en VIP ou avec un dossard. Cette expérience de journaliste officiel fut géniale, quel plaisir de n'avoir pour travail que le fait de courir et prendre des photos...

On remet ça ?