mercredi 2 juillet 2014

Ronda de la Carança


Deuxième jour de course après le Trail Ulldeter de 30km 2500m+ couru la veille du côté espagnol, mais à allure tranquille. N'empêche, je ne sais pas trop quel sera mon état pour aborder les grosses pentes de la Ronda  de la Carança, 18km 1800m+, avec ses deux pics à plus de 2600m d'altitude.
Samedi, après la première étape catalane Romain et moi arrivons à Mont Louis où l'on retrouve les autres. Après une bonne pizza dégustée en admirant un gros orage et l'arc en ciel qui a suivi, il est l'heure de monter la tente à Prat Balaguer. Ma nuit ne sera pas bonne, pas trop bien installé et le clocher qui sonne deux fois toutes les heures…
 






Le réveil est matinal, les coureurs et connaissances arrivent, tout se met en place. Un peu débordée par la forte affluence, l'orga décide de retarder le départ d'une demi-heure.
Je m'échauffe un peu, je m'habille en deux couches car on va aller haut et la météo est incertaine.
 






Vers 8h45, le départ est donné. Ma stratégie est simple, me défoncer dans la montée et puis gérer la descente car je m'attends à ce que la fatigue de la veille me rattrape.
Le ciel est bien chargé et délivre un gros coup de tonnerre pour saluer le départ. Puis c'est la pluie qui commence à tomber, suivie par une grêle fine. Un bon orage de montagne qui n'est pas vraiment gênant en course.
 






Puis la pluie cesse, le ciel se dégage un peu en nous laissant quelques nappes de brume.
Je monte bien, je double des coureurs mais je ne me fais pas d'illusion sur le classement, je sais qu'ici le niveau est élevé en coureurs locaux et espagnols voisins.
Ça monte toujours très fort mais je suis bien, je fais quelques photos et j'arrive au col Mitja, environ 1100m grimpés en une heure. Un salut rapide à Yvan qui prend des photos, un demi verre de coca au ravito, un bout de fromage à la main et j'attaque la montée vers le Pic Redoun, 300m de plus à monter.
 



 







A mi pente je croise les premiers qui descendent, on échange quelques encouragements mutuels tout en traversant quelques pierriers. J'arrive au pointage du sommet et repars aussitôt en sens inverse. 
La descente est à peu près libre, j'essaie de trouver une trace qui évite les pierres glissantes car je perds du temps en les abordant prudemment. Je retrouve le sentier et effectue une belle descente à fond tout en croisant quelques connaissances.
 












Nouvel arrêt rapide au ravito du col Mitja avant de repartir en direction du Pic Gallinas, encore une grosse montée. Je m'y trouve un peu moins fringant, j'ai peut-être trop donné dans la descente précédente. Mais ça passe bien quand même, j'arrive au sommet, prends une photo et redescends. 










Toujours prudent sur les dalles glissantes, j'accélère dès que je peux. Je croise Yvan qui prends deux ou trois photos, je me déconcentre un peu et chute légèrement. Le genou un peu égratigné, mais rien de méchant.







Dernier passage au col, je fonce dans la descente, 1200m- à dévaler, on va voir si les cuisses tiennent. Les sentiers sont humides mais simples et je peux envoyer sans trop me poser de questions pendant un moment. Après le ravito auprès du 4x4 on aborde des sentiers que je ne connais pas. C'est toujours une superbe descente, mais un peu plus technique avec quelques racines ou rochers humides. J'y perds quelques places, une bonne quinzaine sur toute la descente, mais je m'y attendais.





 
Mais je vais très bien, pas de fatigue, pas de douleur, j'envoie bien. Après la retenue d'eau, on prend un sentier presque plat et très roulant où je peux à nouveau accélérer. Sur ce sentier, les très bons souvenirs de mon unique rando effectuée dans le coin reviennent, je les retrouve avec plaisir tout en restant vigilant sur les passages de dalles mouillées.





Après le passage de la ruine  qui surplombe le village, je m'engage avec celui qui me suit depuis un moment dans la descente vers les bains. A tous les deux on a un très bon rythme et on enchaine les  virages sur ce petit sentier. Notre association prend fin quand il est pris de crampes et ne peut plus me suivre. Un bout de piste roulante passé à bonne allure, puis c'est la dernière montée.
Je suis toujours bien, je cours, et j'aperçois quelques coureurs devant. Peut-être une dizaine en visu, mais les dernières pentes fatiguent et je ne pourrais en reprendre que trois.
 




Je parcours les petites ruelles et j'en termine sur le très joli et rural site d'arrivée. Environ 3h02 pour une 90ème place, rien de fameux mais c'est relatif, un coup d'œil sur le classement permet de voir que les habitués des premières places reculent pas mal ici.
 








La suite est habituelle, ravito pour se refaire, arrivée des copines et copains, puis un apéro et un plateau repas pris assis sur l'herbe, tout en assistant à la remise des prix.

Et puis il faut bien repartir, car la route est longue, très longue même pour atteindre ce joli coin de montagne.

Mais ce long trajet est sans doute la seule réserve, car cette course que je découvrais est un vrai petit bijou : du très gros dénivelé, de vrais paysages de montagne, des sentiers parfois techniques mais qui peuvent se courir vite la plupart du temps, et une belle organisation chaleureuse, tout est réuni pour passer un très très bon moment. Sans aucun doute une valeur sûre, qui fêtera ses 30 ans l'an prochain.

***

Et la vidéo de Steve pour mieux se rendre compte du parcours ou pour préparer une prochaine édition :

http://www.youtube.com/watch?v=TFDa4ncM7Sg&feature=share&list=UU_aCUDbj_tiANR_CQ8XnT9w


2 commentaires:

Steve a dit…

Belle course malgré tes km de la veille. Je vois que pour toi aussi ça fonctionne d'enchaîner...

Francis a dit…

Encore une belle veillée d'arme partagée et une très belle course moins bien partagée (j'ai du mal à te suivre...A vrai dire, je n'essaye même plus).C'est vraiment la grande forme pour toi et un très bel enchaînement.