Deuxième jour de course après le Trail Ulldeter de 30km
2500m+ couru la veille du côté espagnol, mais à allure tranquille. N'empêche,
je ne sais pas trop quel sera mon état pour aborder les grosses pentes de la Ronda de la Carança, 18km 1800m+, avec ses deux
pics à plus de 2600m d'altitude.
Samedi, après la première étape catalane Romain et moi arrivons
à Mont Louis où l'on retrouve les autres. Après une bonne pizza dégustée en
admirant un gros orage et l'arc en ciel qui a suivi, il est l'heure de monter la
tente à Prat Balaguer. Ma nuit ne sera pas bonne, pas trop bien installé et le
clocher qui sonne deux fois toutes les heures…
Le réveil est matinal, les coureurs et connaissances arrivent,
tout se met en place. Un peu débordée par la forte affluence, l'orga décide de retarder
le départ d'une demi-heure.
Je m'échauffe un peu, je m'habille en deux couches car on va
aller haut et la météo est incertaine.
Vers 8h45, le départ est donné. Ma stratégie est simple, me
défoncer dans la montée et puis gérer la descente car je m'attends à ce que la fatigue
de la veille me rattrape.
Le ciel est bien chargé et délivre un gros coup de tonnerre
pour saluer le départ. Puis c'est la pluie qui commence à tomber, suivie par
une grêle fine. Un bon orage de montagne qui n'est pas vraiment gênant en course.
Puis la pluie cesse, le ciel se dégage un peu en nous
laissant quelques nappes de brume.
Je monte bien, je double des coureurs mais je ne me fais pas
d'illusion sur le classement, je sais qu'ici le niveau est élevé en coureurs
locaux et espagnols voisins.
Ça monte toujours très fort mais je suis bien, je fais
quelques photos et j'arrive au col Mitja, environ 1100m grimpés en une heure.
Un salut rapide à Yvan qui prend des photos, un demi verre de coca au ravito,
un bout de fromage à la main et j'attaque la montée vers le Pic Redoun, 300m de
plus à monter.
A mi pente je croise les premiers qui descendent, on échange
quelques encouragements mutuels tout en traversant quelques pierriers. J'arrive
au pointage du sommet et repars aussitôt en sens inverse.
La descente est à peu
près libre, j'essaie de trouver une trace qui évite les pierres glissantes car
je perds du temps en les abordant prudemment. Je retrouve le sentier et
effectue une belle descente à fond tout en croisant quelques connaissances.
Nouvel arrêt rapide au ravito du col Mitja avant de repartir
en direction du Pic Gallinas, encore une grosse montée. Je m'y trouve un peu
moins fringant, j'ai peut-être trop donné dans la descente précédente. Mais ça passe
bien quand même, j'arrive au sommet, prends une photo et redescends.
Toujours
prudent sur les dalles glissantes, j'accélère dès que je peux. Je croise Yvan
qui prends deux ou trois photos, je me déconcentre un peu et chute légèrement.
Le genou un peu égratigné, mais rien de méchant.
Dernier
passage au col, je fonce dans la descente, 1200m- à dévaler, on va voir si les
cuisses tiennent. Les sentiers sont humides mais simples et je peux envoyer sans
trop me poser de questions pendant un moment. Après le ravito auprès du 4x4 on
aborde des sentiers que je ne connais pas. C'est toujours une superbe descente,
mais un peu plus technique avec quelques racines ou rochers humides. J'y perds
quelques places, une bonne quinzaine sur toute la descente, mais je m'y
attendais.
Mais je vais très bien, pas de fatigue, pas de douleur,
j'envoie bien. Après la retenue d'eau, on prend un sentier presque plat et très
roulant où je peux à nouveau accélérer. Sur ce sentier, les très bons souvenirs
de mon unique rando effectuée dans le coin reviennent, je les retrouve avec
plaisir tout en restant vigilant sur les passages de dalles mouillées.
Après le passage de la ruine
qui surplombe le village, je m'engage avec celui qui me suit depuis un
moment dans la descente vers les bains. A tous les deux on a un très bon rythme
et on enchaine les virages sur ce petit sentier. Notre association prend
fin quand il est pris de crampes et ne peut plus me suivre. Un bout de piste
roulante passé à bonne allure, puis c'est la dernière montée.
Je suis toujours bien, je cours, et j'aperçois quelques
coureurs devant. Peut-être une dizaine en visu, mais les dernières pentes
fatiguent et je ne pourrais en reprendre que trois.
Je parcours les petites ruelles et j'en termine sur le très
joli et rural site d'arrivée. Environ 3h02 pour une 90ème place,
rien de fameux mais c'est relatif, un coup d'œil sur le classement permet de
voir que les habitués des premières places reculent pas mal ici.
La suite est habituelle, ravito pour se refaire, arrivée des
copines et copains, puis un apéro et un plateau repas pris assis sur l'herbe,
tout en assistant à la remise des prix.
Et puis il faut bien repartir, car la route est longue, très
longue même pour atteindre ce joli coin de montagne.
Mais ce long trajet est sans doute la seule réserve, car
cette course que je découvrais est un vrai petit bijou : du très gros dénivelé,
de vrais paysages de montagne, des sentiers parfois techniques mais qui peuvent
se courir vite la plupart du temps, et une belle organisation chaleureuse, tout
est réuni pour passer un très très bon moment. Sans aucun doute une valeur
sûre, qui fêtera ses 30 ans l'an prochain.
***
Et la vidéo de Steve pour mieux se rendre compte du parcours ou pour préparer une prochaine édition :
http://www.youtube.com/watch?v=TFDa4ncM7Sg&feature=share&list=UU_aCUDbj_tiANR_CQ8XnT9w
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Et la vidéo de Steve pour mieux se rendre compte du parcours ou pour préparer une prochaine édition :
http://www.youtube.com/watch?v=TFDa4ncM7Sg&feature=share&list=UU_aCUDbj_tiANR_CQ8XnT9w
2 commentaires:
Belle course malgré tes km de la veille. Je vois que pour toi aussi ça fonctionne d'enchaîner...
Encore une belle veillée d'arme partagée et une très belle course moins bien partagée (j'ai du mal à te suivre...A vrai dire, je n'essaye même plus).C'est vraiment la grande forme pour toi et un très bel enchaînement.
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