- Trail des Trois Rocs 2011, en relais

Le Trail des Trois Rocs, un de mes parcours préférés mais où je ne pensais pas être cette année. 40km et 1800md, cela faisait beaucoup pour un mois de juin qui s'annonce chargé. Mais l'envie d'y être était forte et j'ai donc répondu positivement à la proposition de Romain de le faire en relais. Deuxième partie pour moi, 25km et 1200md à courir.

A 8h, je regarde le départ de la course et du premier relais, totalement zen puisque j'ai environ 1h30 devant moi avant d'entrer en action.





Puis je cours pour les voir passer après leur tour d'échauffement dans les jolies ruelles de St Antonin.

J'ai ensuite le temps de buller, de m'habiller puis de m'échauffer avant d'aller prendre quelques photos sur la fin du premier parcours, la descente du calvaire.






David Andrieu en tête de la course, personne ne le rejoindra.

Thierry Ennebeck, second à cet instant. Il sera repris par Sébastien Perrier.

Après avoir regardé passer pas mal de coureurs dont les potes que j'espère bien rejoindre plus tard, il est temps que je m'affole : je rejoins ma voiture pour y poser l'appareil et prendre mon équipement, léger.

Je termine mon échauffement en attendant Romain qui arrive bientôt, s'excusant de son retard. Une claque dans la main pour se passer le relais et me voila parti. Romain a en fait réalisé une très bonne 20ème place sur 75 équipes.

Je suis chaud et très motivé, pour rejoindre quelques copains qui ont dans les jambes 15km et 600md de plus que moi, pour faire une bonne place sur mon relais et surtout me faire plaisir sur ce tracé que j'adore.

Bonne surprise, après quelques lacets on rejoint l'énorme montée que j'avais parcourue lors de mon premier 3 Rocs. Du buis pour s'accrocher, une pente très raide mélange d'éboulis et de terre, avant de terminer hissé à l'aide d'une main courante. Un monument en haut duquel nous attend le photographe de la course.

J'en sors en pleine forme et relance aussitôt sur toute la partie sinuant dans la garrigue.

Je passe quelques connaissances, quelques Barjots des Cotos, en adressant un petit encouragement à chaque fois.

Suit un long passage roulant, agréable dans les bois, un peu moins sur une piste très roulante. Je double la première féminine et d'autres coureurs en suivant.

Une première descente arrive qui traverse de superbes bois avec des filets de mousse sur tous les arbres, un endroit féerique.

Je n'ai pas forcément toutes les parties dans l'ordre, mais beaucoup sont splendides. Je suis assez souple dans les descentes et je donne beaucoup sur le plat et dans les montées.

Passé le stand de tir, je rejoins un groupe dans la montée caillouteuse, que je passe rapidement. Je suis un peu perdu, cherchant une rubalise et c'est l'un d'eux qui m'indique le bon sentier.

Les descentes joueuses et les raides montées s'enchaînent, pas de temps mort.

Sur la montée à flanc d'éboulis, je rejoins Pierre qui fait le long, il est cuit.

Plus loin quelques spectateurs qui m'encouragent "Allez les Citadelles !"

Je rejoins plus loin Domi, on se connaît depuis un grand bout de chemin partagé sur le Trail des Puechs, autre épreuve à vivre. On arrive ensemble sur un ravito où je m'arrête remplir le bidon, car il fait chaud et je bois beaucoup. On repart ensemble mais il ne peut suivre, lui aussi fait le long.

Le sentier monte légèrement et je trottine allègrement là où beaucoup marchent. Je passe ainsi Jacques qui m'a souvent grillé sur le Challenge 2010 puis je rejoins Pascal, c'était un des buts de ma course. Je le taquine un peu, marche un peu avec lui qui semble un brin vidé puis je poursuis en courant.

Un peu plus loin j'arrive derrière Sylvain et on s'accompagne un peu. Je sens qu'il voudrait me suivre mais il est raide et rapidement décroché.

Suit une nouvelle descente que je parcours tranquillement. Le sol est mouillé , les rochers glissants et je reste prudent.

J'ai d'ailleurs chuté légèrement sur une partie précédente, que Michel l'organisateur avait oublié de me signaler : un petit sentier bien glissant où une bénévole me crie un avertissement. Ce n'est qu'après être tombé les fesses sur une dalle que je l'ai crue. Je suis resté prudent sur la suite de ce passage, accroché à la corde, avant d'arriver sur une échelle métallique à descendre, suivie d'un petit passage au bord du vide, heureusement sécurisé par une main courante. Pris dans la course je n'ai pas eu le temps d'avoir peur mais le passage était un peu chaud et m'a totalement déconcentré. Il m'a fallu un petit moment pour revenir dans le rythme de la course.

Me voici donc en bord d'Aveyron pour le passage le moins intéressant de la course, une très longue piste plane, qui dure, dure...

Je commence à avoir mal aux cuisses et je cours bien moins vite, un coureur du long en point de mire pour ne pas baisser de rythme.

Mais ce n'est pas Benoit, il va bien trop vite, il finira 5ème sans que je l'ai rejoint.


La longue partie lassante s'achève et me voici enfin dans la dernière côte, la montée de Ouf. Une partie que j'apprécie particulièrement. Ça attaque en lacets dans les bois, puis c'est de plus en plus raide le long de la paroi, avec de nombreux endroits équipés de cordes métalliques, qui m'aident à me hisser en économisant les jambes.

Je double assez vite le gars du long et puis je suis un Trotteur d'en Laure.

La bonne surprise c'est Romain planqué dans cette montée qui prend cette photo en pleine action.

La montée s'est très bien passée, mais c'est plus dur sur le plat qui suit où je n'ai plus trop de jambes pour relancer. Mais apparemment les autres sont comme moi.

Même dans la super descente qui suit, avec vue sur les gorges de l'Aveyron, je me trouve lent. Le Trotteur me suit et bien qu'il n'ait rien demandé je le laisse passer. Je le regrette un peu car il prend vite de l'avance.

Nous voici sur le plat final, joli sentier en bord de rivière mais sans relief. Je connais cette partie et comme je m'y attendais, quelques forces reviennent pour terminer en beauté.
Je refais peu à peu mon retard sur le Trotteur et le double en trottinant dans la bosse qui mène à la route, alors qu'il la passe en marchant.

Nous passons ensemble Sébastien à qui je glisse un encouragement, au final je serais remonté jusqu'au 9ème du parcours long.

Je jette un oeil sur le dossard du Trotteur, c'est aussi un relayeur. Je vais essayer de l'avoir.
Je monte un peu le ryhtme, tout en gardant des forces pour un éventuel sprint final.

On fait environ un kilomètre comme ça, côte à côte.
La dernière courbe arrive, j'accélère franchement et il ne suit pas, c'est gagné.

Je termine 7ème de "ma" course, puisque je l'avais pris sous cet angle. Du coup, avec Romain nous finissons 11ème du relais, une belle place et puis surtout j'ai une fois de plus pris énormément de plaisir sur ce parcours.

Au micro Patrick me demande mes impressions et me parle de chocolat. Il y a dû y avoir des indiscrétions sur le resto de la veille. Je lui précise donc qu'il y a bien eu gâteau au chocolat mais aussi confit de canard, et que ça n'a rien empêché.

Je suis quand même un peu vidé et le ravito coca et tartines de pâté est le bienvenu.

La douche froide du stade, vraiment pas agréable, m'aura aussi un peu réveillé.

Il est ensuite temps de passer à table pour un repas bien sympa, en compagnie du vainqueur du jour, David Andrieu, dont nous avons eu le plaisir de faire connaissance.

Je quitte ensuite St Antonin, très satisfait par cette nouvelle édition des Trois Rocs, comme l'étaient aussi les habitués ou ceux qui découvraient l'épreuve. Toujours un trail pur et de grande qualité.