mardi 29 novembre 2016

Boucle du Confluent 2016


La Boucle du Confluent, mon rendez-vous annuel sur 10km.
En 2015 j'étais prêt. Fraîchement passé en catégorie Master 2, inscrit au club du Satuc pour être plus assidu et mieux entraîné, je collectionnais depuis début novembre deux victoires en catégorie sur le Trail des Orris et les Sentiers de la Malepère.
A l'approche de la date, j'envisageais sereinement un podium catégorie et un chrono en 37 minutes, voire moins si affinités.
Et puis...les attentats de Paris, deux jours avant, ont fait que l'épreuve a été annulée par les autorités. Grosse déception et une démotivation qui ont fait que je n'ai pas rebondi, par exemple sur le 10km de Ramonville.

En cette année 2016, à l'inverse, je ne suis pas du tout préparé pour ce type d'épreuve. Mon année a été exclusivement trail, et même très pentue avec encore un kilomètre vertical une semaine avant. Je suis en forme et efficace en côte, mais je n'ai aucune idée de ce que ça peut donner sur le plat.
J'ai fait une croix sur les 37 minutes, j'espère rester sous les 38, mais je m'apprête à voir plutôt un chrono autour  de 39.


Dimanche matin. J'arrive relativement tôt sur le site, le temps de voir le 5km partir et d'enchaîner aussitôt avec mon échauffement. Les conditions sont parfaites, il ne fait pas chaud et le vent annoncé n'est pas encore là.
A 9h45 c'est le départ, depuis le sas élite en fonction de mes chronos passés. Ca part vite bien sûr, mais rapidement je reconnais Saïd (dossard 293) un coureur avec qui j'avais prévu de me battre pour le podium l'an dernier. Je décide de me caler derrière lui et d'essayer de tenir son rythme, ce qui devrait bien me placer si j'y arrive. Le premier kilomètre passe en 3'25", ça ne chôme pas.


Je ne cherche pas à ralentir sur le deuxième kilomètre, ça se fera tout seul... Avalé en 3'35".
Les sensations sont bonnes, on forme une belle équipe de Master 2 en pleine bataille, avec aussi Joël Lalanne, un gars qui m'a servi d’exemple ou de but lors de mes premières années de course. Le temps a fait que je suis arrivé à rejoindre ses chronos, une sympathique satisfaction.


Km 3 ça ralentit toujours insensiblement, mais le chrono reste très bon en 3'43".
Quelques rafales de vent viennent nous perturber et autant que possible je reste planqué derrière les autres, mon allure toujours calquée sur la leur.
 
 



Km 4 et 5 en 3'48 et 3'47, c'est toujours bon. J'avance bien sans être à fond, j'ai même l'impression de gérer par moments.


Passage à la mi-course, je ne ralentis pas et je ne prends pas de verre d'eau contrairement à mes compères du jour.
Je prends même la tête de notre petit groupe, on verra bien ce que ça donnera...




Km 6 en 3'52 : un peu de vent sur les berges, personne pour m'en protéger et les efforts qui commencent à se faire sentir.
 
Septième kilomètre, la respiration féminine que j'entendais derrière moi se précise, voici l'inoxydable Houria Fechou qui  me dépasse. J'essaie d'accrocher, mais je semble au bout de mes moyens. Je maintiens toutefois une vitesse honnête, même si je ne ressens pas d'effet KV dans la mini côte. Résultat 3'51" sur cet intervalle.
 
 
 
 

Huitième kilomètre, ça commence à devenir un peu compliqué. Saïd me repasse, d'autres aussi, mais j'arrive à rester en embuscade derrière eux. Nous sommes à nouveau dans les rues de la ville, je fais ce que je peux en 3'50".
 
 
 
Neuvième kilomètre, mes sensations du moment seront confirmées par le chrono plus tard, c'est le moins bon en 3'59".
Pas de souvenir particulier, juste courir, essayer de suivre les autres, surveiller sa foulée et sa respiration pour éviter le point de côté.
 
 
Dernier kilomètre, enfin. C'est celui où il n'y a plus de calcul, où le public nous pousse, celui où l'on aimerait accélérer. A 500m de l'arrivée Saïd le fait et me décroche, impossible d'augmenter ma vitesse pour le suivre.
 
 
 
 
 
Je maintiens toutefois un bon rythme, et puis arrive la dernière ligne droite avec le grand écran qui affiche le chrono.
Ca semble bon pour rester sous les 38 minutes, mais cependant je donne tout pour finir sans regret et avoir cette bonne tête grimaçante que je reproduis ici chaque année.
 
 
 
Et effectivement ça passe. Avec un dernier kilomètre en 3'41", je boucle ce 10km en 37'44". Sitôt la ligne passée je me dirige vers le panneau d'affichage pour voir ma place. Je suis 54ème et seulement 6ème Master 2. Ca s'est joué à très peu, le podium catégorie était à seulement 12 petites secondes.
 
Mais après une saison de trail où j'ai bien bossé, réussir ce chrono sans entrainement spécifique me satisfait pleinement. Et ça fait finalement très peu de secondes perdues malgré les années qui passent.
 
 
Rendez vous donc en 2017 pour voir où j'en serai, et encore une fois en pleine forme je l'espère.
 
En attendant place à un peu de repos, du temps pour faire autre chose, et des sorties tranquilles avant de reprendre quelques séries de côtes quand approcheront les objectifs à venir.
 
A bientôt sur les sentiers !
 
 

5 commentaires:

antoinette arnaud a dit…



BRAVO ENCORE UNE FOIS, MEME SANS ENTRAINEMENT SPECIFIQUE TU AS SAUVE
L'HONNEUR. ET LE PODIUM SERA POUR 2017, JE N'EN DOUTE PAS !

thierry a dit…

Sans entrainement faire tous les kilomètres en moins de 4min, bravo

Steve a dit…

Très belle fin de saison !
A croire que l'entrainement KV est compatible avec celui d'un 10km route...
RDV sur les entiers en 2017.

Matthieu a dit…

Effectivement quels enchainements : trails(+ ou - longs),KV et 10bornes de fin de saison.
cela montre une sacré qualité d adaptabilité à ces differents efforts de course à pied! Bravo!
(pour l anecdote, entre KV et 10km il y a quelques analogies : puissance , FC élevée, durée d effort (moins d 1h pour toi) et la nécessité d un poids optimal) rdv en 2017 et aux citadelles

Anonyme a dit…

Dis: c'est comment un kilomètre en moins de 4 minutes???
En vélo ça ne compte pas?
Bravo!!!
Seb del pueblo de rieucross