Passé les granges, le sentier est au début bien tracé, puis devient de moins en moins visible. Heureusement de nombreux cairns sont là pour m'indiquer la voie.
La montée n'en finit pas, chaque butte cache un nouveau mur à gravir.
Dur.
Le temps froid et de plus en plus humide ne me laisse pas le loisir d'étudier la carte. Mais je crois deviner dans ce sommet lointain un 3000, peut être Troumouse ou la Munia.
J'en ai marre, j'ai peur qu'arrive le brouillard et pour le deuxième jour consécutif j'ai les mains gelées... Mais je suis têtu et je veux arriver en haut.
Enfin j'atteinds un point inconnu, mais situé plus loin et plus haut que ce que je suppose être le port du Moudang.
Sur ma gauche, le port du Moudang ?
C'est bon, j'ai vu l'Espagne, je ne me m'attarde pas et je fais demi tour.
La descente qui m'attends : des ardoises glissantes, de l'herbe qui ne l'est pas moins et une petite flaque comme seul repère pour aller retrouver les cairns et le chemin de la descente.
Si le brouillard était tombé...
Je ne suis pas super fier pendant la descente, 2 ou 3 glissades sans conséquence, un sentier en pointillés mais heureusement bien "cairné" et l'impression d'être bien seul.
Je ne suis rassuré qu'en arrivant en vue des granges du Moudang, où je m'arrête grignoter à l'abri de la pluie, assis sur le paillasson d'une maison.
Une femme sort d'une grange habitée et me propose d'en ouvrir une autre pour que je puisse manger à l'abri.
Sympa et très appréciable.
Je n'ai ensuite plus qu'à reprendre la piste pour rejoindre la vallée, particulièrement heureux aujourd'hui de rentrer sans souci.